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Plateau central et centre-est : Simon Compaoré remonte le moral de ses troupes
Publié le mardi 8 aout 2017  |  Le Pays
Le
© Ministère par D.R
Le PARSIB offre quatre véhicules aux Brigades anti-banditisme et terroriste (ABT)
Le Projet d’appui au renforcement de la sécurité Intérieure du Burkina Faso (PARSIB) a remis le mardi 16 mai 2017 à Ouagadougou, 4 véhicules tout-terrain aux Brigades anti-banditisme et terroriste (ABT). Photo : Simon Compaoré, ministre d`Etat, ministre de la Sécurité




Le ministre d’Etat, ministre de la Sécurité, Simon Compaoré, a effectué une tournée dans les régions du Plateau Central et du Centre-Est, le 5 août 2017. Accompagné du Directeur général de la Police nationale, Jean Bosco Kiénou, et du représentant du Chef d’état-major de la Gendarmerie nationale, Marcel Dama, le « superflic » Simon Compaoré a bravé pluie et nids-de-poule pour non seulement constater de visu les conditions de travail des troupes, mais aussi leur remonter le moral.



Ce sont au total plus de 20 postes de commissariat de police et de gendarmerie de 10 communes rurales et urbaines qui ont reçu la visite du ministre d’Etat, ministre de la Sécurité, Simon Compaoré, le 5 août dernier. Parti de Ouagadougou aux environs de 3h 45 mn, le ministre Simon Compaoré était déjà, à 5h 10mn, au commissariat de police du district de Mogtédo, situé à côté du marché, non loin de la grande mosquée de ladite localité. Accompagné du Directeur général (DG) de la Police nationale, Jean Bosco Kiénou, du représentant du Chef d’état-major de la gendarmerie nationale, Marcel Dama, et de la gouverneur du Plateau Central, Nana Fatoumata Benon/Yatassaye, le ministre Simon Compaoré a eu un échange direct avec les hommes de l’officier de police Alassane Komogbané, premier responsable du commissariat de police nationale de Mogtédo. Là, M. Komogbané et ses hommes disent être en bons termes avec les groupes d’auto-défense Koglwéogo qui, d’ailleurs, collaborent avec eux. Néanmoins, ils ont émis des doléances à leur ministre de tutelle. Des doléances qui ont pour noms, la construction du commissariat sur la place à lui attribuée, la dotation en moyens roulants, en matériels bureautiques et en carburant. Après avoir félicité l’officier de police Alassane Komogbané et ses hommes pour le sacrifice qu’ils font au quotidien aux fins de protéger les populations et leurs biens, le ministre Simon Compaoré leur a signifié que les problèmes qu’ils ont posés sont universels. Il les a rassurés de l’engagement de l’Etat à améliorer leurs conditions de travail. « D’ici la fin de l’année, des choses seront faites pour améliorer vos conditions de travail. C’est d’ailleurs dans cette perspective que nous sommes venus pour vous rendre visite », a-t-il soutenu. Du commissariat de police, le cortège a mis le cap sur la brigade territoriale de gendarmerie de Mogtédo. Là aussi, les mêmes réalités. Les pandores manquent de jus et de moyens roulants pour leurs patrouilles, de matériel bureautique sans oublier que la clôture de la caserne n’est pas encore faite, pour ne citer que ces quelques difficultés. Difficultés qu’ils souhaitent résoudre avec l’aide de l’Etat.



« Pas de racket »

Après les avoir encouragés et rassurés dans leurs missions, le ministre Simon Compaoré les a exhortés à cultiver la solidarité, l’intégrité et l’amour du travail bien fait. « Les rackets, c’est fini ! Pas de racket ! J’insiste, pas de racket. Car, ça discrédite le corps. Il y a des sanctions contre cela. Ceux qu’on va surprendre en train de racketter les usagers, seront sanctionnés », a lancé le ministre Simon Compaoré à ses interlocuteurs. De Mogtédo, le cortège s’est rendu à la brigade territoriale de gendarmerie de Zorgho avant de mettre le cap sur la Direction provinciale de la Police nationale du Ganzourgou, située au bord de la Route nationale (RN) no4. Selon le commissaire principal Noangma Sidiki Dima, Directeur provincial de la Police nationale, la province du Ganzourgou compte 117 agents de la Police nationale dont 3 commissaires. La province connaît un grand recul de l’insécurité grâce à l’apport des groupes d’auto-défense, Koglwéogo. Cependant, les accidents de la circulation sont légion dans sa province, et en particulier sur la RN4. Ces accidents, a-t-il relevé, sont dus à une recrudescence de l’incivisme marqué par le non-respect du Code de la route, causant le décès de dizaines d’usagers. C’est pourquoi il a demandé aux autorités, la dotation en moyens roulants, alcotest et radar pour mettre le grappin sur les citoyens indélicats. Mieux, le commissaire principal, Noangma Sidiki Dima, a demandé aux autorités la dotation des différents commissariats de police de la province en matériels conséquents tels les véhicules et les motos pour les patrouilles, les armes. Aussi, il a sollicité la rénovation de certains postes de police et la clôture de toutes les casernes de la Police nationale de sa zone de couverture. Avant d’apporter des éléments de réponse à leurs préoccupations, le ministre Simon Compaoré s’est réjoui de l’éclat des locaux qui abritent la direction provinciale de la Police nationale du Ganzourgou. « En matière d’infrastructures, vous faites partie des plus nantis de la Direction nationale de la police (…). Qui l’eut cru, qu’il y ait ce joyau pour abriter la direction provinciale ? C’est propre, les bâtiments sont neufs (…). Contrairement à d’autres qui n’ont même pas de clôture et qui cohabitent avec les animaux, vous disposez d’un bâtiment qui répond aux normes (…). Faites en sorte que même dans 5 ans, quand on va revenir ici, on voie que le bâtiment se présente bien. Au fil du temps, il y aura des dégradations. Faites en sorte qu’on puisse toujours rattraper ça (…). Il faut entretenir ce joyau et nous comptons sur vous », s’est-il adressé au premier responsable de la direction provinciale de la police nationale du Ganzourgou. Mais qu’à cela ne tienne, il a demandé aux autorités de sévir sans « pitié ». « Il faut bander les muscles (…). Il faut serrer les vis. Pénalités maximum et tolérance zéro pour tous les chauffeurs qui ne respecteront pas le Code de la route», a-t-il insisté. De la région du Plateau central, le ministre Simon Compaoré et les autres membres de la délégation ont mis le cap sur celle du Centre-Est. La première localité à recevoir la délégation fut la commune de Pouytenga. Là, le ministre Simon Comparé et les autres membres de sa délégation, accompagnés du gouverneur du Centre-Est, Antoine N. Ouédraogo, ont visité la brigade territoriale de gendarmerie et le commissariat de police. A Pouytenga, commune considérée comme le pôle commercial de la région du Centre-Est, les agents des forces de défense et de sécurité (FDS) sont confrontés aux mêmes problèmes que ceux d’autres localités. Ces problèmes sont liés, entre autres, au manque de carburant et de moyens roulants pour les patrouilles, de clôture des casernes, à l’insuffisance de matériels bureautiques et d’armements, au manque de personnels. Mais là aussi, le ministre Simon Compaoré, après avoir témoigné de tout son soutien et ses encouragements aux agents, a été on ne peut plus clair : « L’Etat va déployer les moyens pour améliorer vos conditions de travail, car il faut que vous soyez dans des conditions adéquates pour mieux faire les missions qui vous sont assignées ».


« Il ne faut pas attendre tout de l’Etat »



De Pouytenga, le cortège s’est rendu à Koupèla. Là également, le moral des agents de la brigade territoriale de gendarmerie et du commissariat de police de ladite localité a été remonté et soigné. De Koupèla, la délégation a mis le cap sur la province du Boulgou. A cette étape, ce sont les postes de Police et de gendarmerie nationales de Garango qui ont reçu la visite du ministre Simon Compaoré et de sa délégation. Dans la commune de Garango, une différence saute à l’œil nu entre les locaux abritant la brigade territoriale de gendarmerie et le commissariat de police nationale. En effet, contrairement à la brigade territoriale de gendarmerie, le commissariat de police nationale de Garango est logé dans un environnement un peu commode. C’est un bâtiment flambant neuf, construit par un fils de la localité, en la personne de Basile Darga, coordonnateur de l’ONG Respublica. Un modèle de développement salué par le ministre Simon Compaoré qui a exhorté d’autres fils de la localité et surtout les autorités communales, à lui emboîter le pas. Mais des difficultés, il n’en manque pas au sein des postes de gendarmerie et de commissariat de police de Garango. Depuis la création de la brigade territoriale de gendarmerie de Garango, l’effectif des hommes varie toujours entre 7 et 8, selon son premier responsable. Ce qui atteste qu’il faut, en plus des moyens roulants et autres matériels bureautiques, doter ce poste d’effectifs conséquents. Tout comme la brigade territoriale de gendarmerie, le commissariat de police nationale de Garango souhaite l’achèvement de l’électrification de la caserne, une dotation conséquente en carburant, en matériels bureautiques ainsi qu’en moyens roulants, la clôture du poste, etc. Après avoir pris note de toutes ces difficultés, le ministre Simon Compaoré a d’abord exhorté les autorités communales à faire preuve d’initiatives. « Il ne faut pas attendre tout de l’Etat. Je connais très bien la commune de Garango. Ce n’est pas un ordinateur que vous ne pouvez pas acheter pour ceux qui s’occupent de votre sécurité (…). Il faut avoir des initiatives. Fouillez et cherchez des partenaires. Where is volontary, all is possible (NDLR : Là où il y a de la volonté, tout est possible). Ce n’est pas à l’Etat de tout faire. Tout ce que vous voyez comme réalisations au Burkina, tout ne vient pas de l’Etat. Donc, il faut fouiner, car il y a des opportunités. Je vous parle en toute connaissance de cause. Car, j’ai été maire », a-t-il lancé aux autorités communales de Garango. De cette localité, le cortège a mis le cap sur Bitou, localité située à 39 km de la frontière du Togo et à 18 km de celle du Ghana. A l’instar des agents de l’ordre et de sécurité d’autres localités, les postes de commissariat de police et de gendarmerie nationale de cette localité souffrent du faible effectif, de la vétusté des moyens roulants et des locaux. Outre cela, les agents disent être confrontés à une recrudescence de l’insécurité liée aux attaques à main armée organisées, aux problèmes de chefferie coutumière. Après avoir écouté et pris note de ces problèmes, le ministre Simon Comparé a félicité les agents pour leur abnégation au travail, malgré les difficultés citées plus haut. Il a exhorté les éléments à faire preuve de patriotisme, d’intégrité et d’ardeur au travail en attendant que l’Etat déploie davantage de moyens selon ses capacités, pour améliorer leurs conditions de travail. A 14h, le ministre Simon Compaoré et sa délégation étaient au poste de contrôle juxtaposé de Cinkansé, ville frontalière entre le Burkina Faso et le Togo. Il y a salué le travail fait au quotidien en tandem entre agents de l’ordre et de sécurité du Burkina et du Togo. De Cinkansé, il est allé féliciter les hommes du commissariat de police de Sangha. De cette localité située à une dizaine de kilomètres du Togo, il a mis le cap sur Ouargaye pour remonter le moral des troupes du commissariat de Police nationale et de la brigade territoriale de gendarmerie. De Ouargaye, le ministre a déposé son bâton de pèlerin à Tenkodogo aux environs de 19h 15mn.



« Vous n’avez rien à vous reprocher»



A la direction provinciale de la Police nationale, les échanges ont été particuliers. En effet, c’est dans cette localité que les agents de l’ordre et de sécurité auraient cravaché un conducteur de camion qui aurait refusé de payer la taxe de l’UEMOA. La vidéo qui a été diffusée sur les réseaux sociaux avait suscité le courroux du syndicat des transporteurs routiers qui avait appelé tous les transporteurs routiers à observer un arrêt de travail. Revenant sur cet incident, le superflic a déploré la situation. Toutefois, il est resté sur sa position de « garant » de l’autorité de l’Etat. « Vous n’avez rien à vous reprocher. Jusqu’à demain, l’autorité de l’Etat va s’affirmer. Vous avez notre soutien. Personne, je dis bien personne ne sera arrêté parce que vous ne méritez pas d’être arrêtés. Si on doit vous embastiller, c’est moi d’abord, ensuite vous », a-t-il lancé aux policiers. Et de poursuivre : « C’est une réglementation de l’UEMOA. On ne demande pas aux chauffeurs de payer de leurs poches. C’est à leurs patrons de le faire. S’ils refusent de payer, l’Etat prendra ses responsabilités ». Selon Dramane Franck Elvis Compaoré, directeur régional de la police du Centre-Est, sa circonscription dispose de 545 hommes et les difficultés majeures que ceux-ci rencontrent ont entre autres pour noms, le manque de commissariat dans la région, l’insuffisance des infrastructures et de la logistique. A l’instar du commissariat de Police nationale, la brigade territoriale de gendarmerie de Tenkodogo ne dispose pas de clôture alors qu’elle est vieille de plus de 60 ans. Aussi, elle dispose d’un gendarme pour 1 371 habitants. En conséquence, le premier responsable de la brigade a demandé plus d’hommes, de matériels roulants et de matériels logistiques.

Il faut noter que partout où il est passé, le ministre a remis des enveloppes contenant des bons de carburant et des billets de banque pour soigner le moral des troupes en lançant ceci aux premiers responsables : « Pas de prélèvement ».



Mamouda TANKOANO


Le ministre Simon Compaoré au DG de la Police nationale



« Si vous voulez continuer à être frais… »



Situé à la Frontière Togo-Burkina, le commissariat de police manque de clôture. Pour un poste aussi sensible, le ministre Simon Compaoré a estimé que cela est inadmissible. Par conséquent, il faut une solution et dans les plus brefs délais : « C’est avec le PPP qu’on va construire ce mur. Quelquefois, il faut aller au-delà des textes. Il faut aller à l’essentiel. Vous les journalistes-là, je veux que vous soyez des témoins ici, c’est un cas. Ils sont à la frontière, mais voyez-vous, leur caserne n’est pas clôturée. Ce n’est pas normal, pour une localité située à la frontière. Il faut d’abord une clôture pour protéger nos hommes afin qu’ils soient efficaces. Quand on parle de gré-à-gré, ce n’est pas pour arranger des amis. C’est pour résoudre des problèmes concrets. Donc, il faut une clôture. Monsieur le Directeur général de la police, vous voyez (…). Vous êtes fraîchement nommé. Vous êtes un directeur frais. Si vous voulez continuer à être frais (…), je veux une clôture d’ici le 31 décembre ».



M.T.



Ce que le ministre a dit après sa tournée


« Cet exercice a été l’occasion pour nous de les (NDLR : les gendarmes et policiers) écouter, de savoir ce qu’ils font, les exploits qu’ils font, mais aussi les difficultés qu’ils rencontrent dans l’exercice de leurs missions. Cela va nous permettre de faire la synthèse dans un tableau et nous permettre de hiérarchiser notre action. Au cours de cette tournée, il est ressorti les aspects suivants : il y a d’abord le besoin de clôture des casernes. Que ce soit à la gendarmerie nationale ou à la police nationale, ce sont les mêmes préoccupations. C’est une requête que nous ne pouvons pas ne pas prendre tout de suite en compte, parce qu’il y va de la sécurité des éléments qui sont dans ces camps et qui y officient. Nous avons vu que le manque de clôture a porté préjudice à la qualité de nos services et même à l’intégrité de certains de nos éléments. Donc, nous en tirons une leçon fondamentale qui nous amène, même dans les années à venir ou dans nos requêtes auprès de nos partenaires techniques et financiers, de placer en bonne place la question de l’érection des clôtures au niveau des camps de la gendarmerie ou de la police. Ensuite, ce sont les moyens de locomotion pour permettre une mobilité des forces de sécurité parce qu’ils font des patrouilles dans les communes, dans les secteurs et dans les villages. Pour cela, il faut avoir des véhicules et des motos. Il y a quelquefois des situations qui obligent la gendarmerie et la police à faire mouvement et pour cela, il faut amener la troupe et on a besoin de moyens (…). Nous allons faire des efforts d’ici à la fin de l’année, vous allez nous entendre. On ne pourra pas satisfaire tout le monde, mais nous allons voir les coins les plus emblématiques pour faire des gestes forts pour requinquer le moral de la troupe afin que les actions soient plus audacieuses et que les résultats soient plus probants. Nous avons vu aussi des bâtiments qui datent de la période coloniale et qui ne permettent pas aux policiers et aux gendarmes d’offrir des prestations de qualité. Nous allons en profiter pour rétablir certains de ces bâtiments, pour offrir le minimum de confort aux policiers et aux gendarmes dans l’exercice de leurs missions. Il y a aussi des questions de munitions. Toutes ces questions seront prises en compte, sans oublier les effectifs que nous devons revoir à la hausse pour permettre à ces brigades territoriales de gendarmerie et à ces commissariats de Police nationale d’être véritablement fonctionnels (…). Il s’agit de faire en gros des efforts pour que la qualité de vie des gendarmes et des policiers soit améliorée dans leurs lieux de service afin qu’ils aient le minimum qu’il faut pour leurs missions. La cause a été entendue. Nous avons vu et nous avons touché du doigt la situation. Ce qui nous reste, c’est de continuer à redoubler d’efforts et à profiter de nos nouveaux budgets pour aller à la rencontre de la satisfaction des besoins qui ont été énoncés (…). Nous sommes très satisfaits qu’en dépit de cette situation de manque de moyens à certains niveaux, les hommes aient encore le courage et la détermination de poser des actes qui donnent des résultats. »



Propos recueillis par M.T.
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