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L’Observateur N° 8417 du 16/7/2013

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Soutien de Blaise Compaoré : Djotodia demande une rallonge
Publié le mardi 16 juillet 2013   |  L’Observateur


Le
© Autre presse par DR
Le président centrafricain de transition, Michel Djotodia


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Pour sa tournée sous-régionale, le nouveau président centrafricain, Michel Djotodia, a choisi de jeter l’ancre au Burkina le 15 juillet 2013 avant de s’envoler très probablement pour le Bénin, le Togo et la Côte d’Ivoire. A l’écouter, il est venu pour remercier le Président du Faso pour ses actions quand la Centrafrique vivait des périodes très troubles et demander toujours son soutien ; une requête qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd, puisque son hôte lui «a promis de s’impliquer» pour que le pays de Jean Baptiste Boganda retrouve la stabilité.

L’avion de Djotodia a atterri à l’Aéroport international de Ouagadougou aux environs de 10 heures. L’illustre passager s’est extirpé de l’habitacle et a usé de la passerelle avec une certaine prestance qui prouve qu’il endosse petit à petit la tenue d’homme d’Etat. Vêtu d’un ensemble bleu-nuit, cravate bien ajustée, il a répondu aux souhaits de bienvenue du premier ministre burkinabè avec les mots convenus. Après les hymnes nationaux, la salutation des officiels et le bain de foule, ils se sont engouffrés dans le salon d’honneur. Avec le Burkina Faso, le président de la République centrafricaine entame sa deuxième tournée. Le 14 mai dernier, après avoir mis en fuite le général Bozizé, il avait entamé un périple sous régionale qui l’avait conduit au Tchad, au Gabon et en Guinée Equatoriale, évitant soigneusement le Cameroun, qui hébergeait le président renversé le 25 mars dernier.

Sur les raisons de la visite au Burkina Faso, ce n’est pas le grand déballage, puisqu’a été servi le traditionnel plat maintes fois réchauffé : «Nous somme un peuple africain membre de l’Union africaine et de la CENSAD. Il est toutefois normal que nous venions en visite d’amitié et rencontrer le chef de l’Etat burkinabè, qui est un homme plein de confiance, plein d’expérience qui nous a assisté à un moment donné de l’histoire de notre pays qui était trouble. Il n’y a donc pas de raison que je ne vienne pas lui dire merci». Lorsqu’on s'enquiert de l’insécurité dans son pays, finie la gueule de bois, l’ancien rebelle revient au galop : «Il y a la paix chez nous, sinon je ne serai pas ici », a-t-il soutenu, se demandant «comment laisser (son) peuple dans le désordre et venir (se) promener ici ?».

Sur le même sujet, après le déjeuner à son honneur au palais présidentiel, il reviendra avec force sur cette question, répondant à certains observateurs qui estiment craindre que «Bangui ne devienne comme la Somalie». A l’écouter pourtant, il n’y a pas de quoi fouetter un chat :«Bangui est belle et bien en paix. Au moment où je vous parle, une mission Nations unies/Union européenne est en train de sillonner l’intérieur du pays. S’il n’y avait pas la paix, ils ne viendraient pas chez nous». L’homme du 25-mars admet néanmoins que dans certaines régions (le nord-est et l’extrême-est) la LRA (L'Armée de résistance du Seigneur) sévit. Et avec un ton martial, il a annoncé : «Au moment où je vous parle, mes hommes sont derrière les rebelles de la LRA».

Issa K. Barry

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