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Taxes de redevance UEMOA : Des chauffeurs routiers s’opposent
Publié le vendredi 4 aout 2017  |  Sidwaya
Burkina
© Autre presse par DR
Burkina : les chauffeurs routiers suspendent leur grève de 72h




Des chauffeurs routiers ont bloqué le trafic routier sur la route nationale n° 16, le mardi 1er août 2017 à Tenkodogo, pour protester contre la reprise du paiement des taxes de redevance, décidée par l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), depuis l’ouverture du Poste de contrôle juxtaposé (PCJ) de Cinkansé. Ce refus de payer s’est soldé par des échauffourées entre forces de défense et de sécurité (FDS) et des chauffeurs.

Le paiement des taxes de redevance décidée par l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) a repris le 29 juillet 2017. Pour faciliter la tâche aux chauffeurs routiers, un poste de contrôle a été mis à Tenkodogo afin que ceux qui ne pourront pas s’acquitter de leurs taxes à Cinkansé, puissent le faire dans la capitale du Centre-Est. A cet effet, la gendarmerie faisait stationner les camions à l’aérodrome de Tenkodogo, en attendant qu’ils payent leur taxe et continuer leur chemin. «En voulant dégager une passerelle pour faciliter le passage à ceux qui remontent vers Cinkansé, des chauffeurs indélicats en provenance de ladite ville ont profité de cette manœuvre et ont forcé le passage. C’est là que nous avons fait appel aux autres composantes des Forces de défense et de sécurité (FDS) pour gérer la situation. Celles-ci ont immobilisé tous les camions et forcer les chauffeurs à payer la taxe avant de bouger», a expliqué le commandant de la compagnie de gendarmerie de Tenkodogo, chargé également des affaires courantes du groupement de gendarmerie départementale, le capitaine Almissi Sawadogo. Il a soutenu que la situation s’est dégénérée, à la suite donc du refus de certains chauffeurs de payer la taxe qui est de 10 000 francs CFA à l’aller et 25 000 francs au retour, soit un montant de 35 000 francs CFA par camion et par voyage qui doit être payé au niveau du Poste de contrôle juxtaposé (PCJ) de Cinkansé. Aussi, le mouvement s’est soldé par des courses-poursuites entre chauffeurs et FDS, des bastonnades et des jets de gaz lacrymogène. «Nous n’avons rien contre quelqu’un. C’est une décision de plusieurs Etats qu’on nous a demandée de faire appliquer et c’est ce que nous sommes en train de faire », a relevé le capitaine Almissi Sawadogo. Le directeur régional de la police nationale du Centre-Est, le commissaire divisionnaire de police, Franck Elvis Compaoré, a déploré cette situation et précisé que le problème des chauffeurs routiers est la suite de l’exacerbation de l’incivisme qui sévit au Burkina Faso.

Des taxes jugées élevées

«Que des chauffeurs se décident à ne payer une taxe légale qui a fait l’objet d’un accord signé par tous les acteurs, pose problème. Nous ne pouvons pas accepter ce blocus qui met en danger les populations. Nous avons pris nos responsabilités pour rétablir l’ordre. Il n’y aura aucun problème entre les FDS et les chauffeurs routiers si cet accord est respecté», a-t-il annoncé.
Du coté des chauffeurs, ce sont les montants des taxes qui sont jugés élevés. «Nous avons demandé à ce qu’on rabaisse les taxes de l’UEMOA quand nous avons été informés. Ils ont pris la décision avec nos patrons sans nous associer et aujourd’hui, c’est nous qui sommes victimes. Mon patron me donne 100 000 F CFA comme frais de route aller- retour Ouaga-Lomé. Il est difficile pour moi de payer les 35 000 F CFA dans cette somme. J’étais dans mon camion, les forces de sécurité sont venus me faire sortir, ils m’ont frappés», a expliqué le togolais Baoua Salifou, conducteur de remorque. Ibrahim Lata, un autre chauffeur togolais a aussi fait savoir que ses frais de route qu’il recevait avant l’imposition de la taxe UEMOA sont toujours les mêmes et qu’il ne saurait payer les taxes de l’UEMOA dedans.
«Nous ne refusons pas de payer la taxe, mais nous n’avons pas l’argent. Depuis le 29 juillet dernier nous sommes là, j’ai appelé mon patron pour lui dire que j’ai garé le camion à Tenkodogo parce que le paiement de la taxe de l’UEMOA a repris et il n’a pas réagi», a-t-il confié. Abdoul Aziz Ouédraogo, un chauffeur à Total-Burkina a, lui, été blessé à la nuque, en témoigne un sparadra collé sur la partie.
Pour sa part, il affirme qu’il a appelé le transitaire de Total le lundi soir pour comprendre ce qu’il doit faire. «Il m’a répondu de faire ce que les autres font pour sortir. Je lui ai demandé avec quel moyen après avoir passé près de 25 jours à Lomé ? », a-t-il relaté.

Bougnan NAON
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