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Gestion du fonds commun : Le SNTPB et le SATB à couteaux tirés
Publié le mardi 1 aout 2017  |  Le Pays
Trésor
© aOuaga.com par A.O
Trésor et impôts : les syndicats de travailleurs réclament la relecture des textes
Jeudi 27 juillet 2017. Ouagadougou. Le Syndicat autonome des agents du trésor du Burkina (SATB) et le Syndicat national des agents des impôts et des domaines (SNAID) ont animé une conférence de presse conjointe pour dresser le bilan du sit-in observé du 18 au 21 juillet 2017 et faire le point de la mise en œuvre du protocole d’accords signé avec le gouvernement en mai 2017




Le Syndicat national des travailleurs du Trésor public (SNTPB) veut un partage d’équité du Fonds commun (FC) alloué au Trésor public. Pour cela, il se détache du SATB qu’il juge observer des mesures discriminatoires dans le partage du FC. C’est pour éclairer l’opinion, qu’une conférence de presse a été animée ce 25 juillet 2017, dans la salle de conférences de l’Education ouvrière.



En 2007, des critères discriminatoires dans le partage du Fonds commun ont suscité une grogne au sein des agents du Trésor public. Ces dissensions entre fonctionnaires et contractuels, dans la répartition dudit Fonds, ont entraîné la création du Syndicat national des agents du Trésor du Burkina, pour mettre fin à cette discrimination. L’autorité a pris acte en proposant une relecture de l’arrêté portant modalité de répartition du Fonds commun. Les deux syndicats, à savoir le SNTPB et le SYNATB, ont fusionné pour donner naissance en 2006 au Syndicat autonome des travailleurs du Trésor du Burkina (SATB). En avril 2017, soutient Patrick Honoré Ouoba, secrétaire général du SNTPB, les agents du Trésor public ont écrit une page de l’Histoire, à travers les luttes qu’ils ont menées. Le sentiment d’appartenir à la même famille, soutient-il, n’avait jamais été aussi grand. Une lueur d’espoir quant à l’amélioration des conditions de vie et de travail de tous les agents était née, avec la signature d’un protocole d’accord. Que ne fut leur déception quant à la mise en œuvre de ce protocole d’accord. Le SATB n’a fait que réveiller les vieux démons. Voyant que tous les agents sont fonctionnaires de l’Etat, il inclut cette discrimination en parlant d’agents occupant des emplois spécifiques et d’autres occupant des emplois non spécifiques de la DGTCP. Nous avons été traités d’allogènes dans ce Trésor public qui est la maison de tous, soutient Alidou Boundahogo, secrétaire général à la formation syndicale. Or, poursuit-il, le Trésor à un caractère multidimensionnel. On y trouve des comptables, des financiers, des secrétaires, des agents de liaison, des chauffeurs, des juristes, des informaticiens, des statisticiens, des gestionnaires des ressources humaines, des manœuvres, des archivistes, des gendarmes, des agents de bureau, des agents communaux. Tous ces agents ne sauraient souffrir de cette discrimination qu’on veut introduire. Nous ne pouvons pas l’accepter. Et notre lutte va au-delà des FC. Le SATB ne nous a jamais transmis les propositions de relecture exprimées par l’ensemble des travailleurs de la direction du Trésor public. Nous n’avons pas été conviés à une quelconque Assemblée de section ou à une Assemblée générale pour un débat ou pour un amendement, contrairement à sa lettre ouverte au Premier ministre en date du 29 juillet 2017. Nous en voulons pour preuve la lettre que le Collectif des agents des emplois non spécifiques a adressée au SG du SATB, a-t-il poursuivi. Lors des différentes luttes, tous les agents, sans exception, ont mené la lutte. Le partage du Fonds commun doit être équitable et sans discrimination. Il n’est pas question que les uns se taillent la part du lion au détriment des autres. Le partage doit se faire en fonction d’une certaine justice et de l’équité, sans aucune discrimination. « Il n’y a pas de raison qu’on parle d’agents spécifiques et d’agents non spécifiques. Les agents des ressources humaines par exemple, ne sont pas formés à l’ENAREF. Eux ne peuvent pas prendre une part importante (30%) à eux seuls pour se la partager ». A-t-il conclu.


Pascal TIENDREBEOGO (Correspondant)
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