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Lutte contre la malnutrition: plaidoyer pour plus de financements domestiques
Publié le jeudi 27 juillet 2017  |  Sidwaya
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© aOuaga.com par A.O
Les septièmes assises de l`Assemblée générale des projets et programmes se sont tenues les 27 et 28 juin 2016 à Ouagadougou sur le thème "La rationalisation pour plus d’efficacité dans la gestion des projets et programmes de développement". Photo : Mme Rosine Coulibaly, ministre de l`Economie, des Finances et du Développement




L’ONG Action contre la faim (ACF), l’Organisation ouest-africaine (OOAS) et le Réseau de la société civile pour la nutrition Burkina Faso (RESONUT) ont échangé, dans la soirée du samedi 22 juillet 2017, avec des parlementaires sur la problématique du financement de la nutrition en Afrique.

L’ONG Action contre la faim (ACF) et ses partenaires que sont l’Organisation ouest-africaine (OOAS) et le Réseau de la société civile pour la nutrition Burkina Faso (RESONUT) sont convaincus que la lutte contre la malnutrition nécessite beaucoup de financements, surtout ceux domestiques. A cet effet, ils ont réuni, le samedi 22 juillet 2017, à Ouagadougou, membres de l’exécutif burkinabè, parlementaires ouest-africains, acteurs de la société civile autour d’une table « bien garnie », en vue d’échanger sur les possibilités de financement de la nutrition. Le directeur pays de l’ACF, Marc Sekpon, a décrit une situation peu reluisante de la malnutrition, du fait de la démographie « très élevée ». En effet, près d’un million d’enfants souffrent de malnutrition chronique au pays des Hommes intègres. Pourtant, le pays consacre un peu moins de 1% de son budget national pour la nutrition. « C’est largement en-déça des 3% nécessaires », a déploré M. Sekpon. Pour lui, la nutrition est synonyme de santé et la malnutrition est un frein au développement des pays.
« Investir dans la nutrition, c’est garantir le capital humain », a-t-il ajouté. A l’en croire, il est impérieux que l’Afrique investisse pour sa souveraineté alimentaire. « Les pays africains doivent travailler à s’auto-suffire au niveau alimentaire. On ne peut pas continuer à dépendre des financements extérieurs », a plaidé le directeur-pays de l’ACF. Le gouvernement burkinabè semble avoir entendu le message de l’ONG. La nutrition occupe une place de choix dans le Plan national de développement économique et social (PNDES). En plus, « dans le budget de l’Etat, une ligne a été dédiée à la nutrition, en dehors du programme de gratuité des soins », a soutenu le ministre en charge du Développement Rosine Coulibaly. Pour l’année en cours, le gouvernement a mobilisé plus d’un milliard de FCFA pour des produits alimentaires destinés à la nutrition des tout-petits. Selon Mme Coulibaly, il s’agit d’une question globale de développement, qui interagit sur plusieurs éléments. Elle a regretté le fait qu’il n’y ait pas une prise de conscience collective sur le sujet. « Lorsqu’on ne garantit pas à l’enfant une bonne nutrition dès ses 1 000 premiers jours, on compromet son développement. Cela sera vraiment un handicap irréversible. L’impact n’est pas seulement sur l’enfant, sa famille immédiate ou sa communauté, mais c’est sur tout le pays », a-t-elle expliqué.

Le rôle des parlementaires

La ministre burkinabè de l’Economie a loué ce cadre d’échanges « très productif et enrichissant » et a émis le vœu de voir continuer le travail pour une mobilisation générale contre la malnutrition. « Lorsque vous investissez dans la nutrition, vous récoltez cinq fois plus. C’est un aspect très important », a-t-elle signifié. L’engagement des parlementaires doit être total pour une meilleure prise en compte de la nutrition dans les politiques nationales de développement. Et ils en sont conscients. Le coordonnateur du Réseau des parlementaires en sécurité nutritionnelle du Burkina, Boureima Gnoumou a, au nom de ses pairs ouest-africains, souligné le rôle capital qui est le leur. Pour ce qui est du vote des lois, ils comptent peser de tout leur poids afin d’influencer les orientations budgétaires en faveur de la nutrition, lors des sessions de débats budgétaires. « Au cours du processus qui aboutit au vote de la loi de finances, nous pourrons également plaider en faveur de la nutrition », a ajouté M. Gnoumou. Dans le contrôle de l’action du gouvernement, les élus nationaux entendent effectuer des sorties de terrain dans le but de vérifier si les fonds alloués à la nutrition sont utilisés effectivement à cet effet.

Djakaridia SIRIBIE
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