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Afrique de l’ouest et Tchad: les parlementaires pour une limitation à 3 du nombre d’enfants par femme
Publié le lundi 24 juillet 2017  |  FasoZine
Cérémonie
© aOuaga.com par A.O
Cérémonie de clôture de la rencontre de parlementaires sur le financement de la santé
Samedi 22 juillet 2017. Ouagadougou. Les rideaux sont tombés sur la rencontre régionale de haut niveau des parlementaires de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest), de laMauritanie et du Tchad pour le financement adéquat de la santé, le dividende démographique et les politiques de population et de développement




Les parlementaires des Etats membres de la Cédéao, de la Mauritanie et du Tchad étaient en conclave à Ouagadougou du 20 au 22 juillet 2017. Durant les 48 heures, ces derniers ont réfléchi sur la problématique du « financement adéquat de la santé, le dividende démographique et les politiques de population et de développement ». Cette rencontre s’est soldée par la prise de 10 engagements dont la baisse à trois enfants au plus par femme d’ici 2030.
Pour Salifou Diallo, le président de l’Assemblée nationale burkinabè, hôte de la rencontre régionale de haut niveau, cette session a eu sa raison d’être car il était urgent de trouver des mécanismes et des stratégies afin de contenir la poussée démographique dans l’espace Cédéao, la Mauritanie et le Tchad, faute de quoi un réel développement viable et durable est hypothétique.

« Notre zone connait une poussée démographique si forte qu’elle effraie et préoccupe au plus haut point. En effet, l’espace Cédéao, la Mauritanie et le Tchad réunis enregistrent le taux de fécondité le plus élevé au monde soit de l’ordre de 6 à 7%. Au niveau actuel des indicateurs des taux de fécondité, la région pourrait voir sa population doubler voire tripler et avoisiner le milliard d’ici à 2050. Le contraste entre le niveau de croissance démographique et le rythme de croissance de la population laisse percevoir clairement que la situation démographique de l’Afrique peut constituer un formidable potentiel ou au contraire, une bombe sociale à retardement » a révélé Salifou Diallo au cours du cérémonial de clôture intervenu ce samedi 22 juillet.

Et pour éviter donc cette « bombe sociale à retardement », les parlementaires pensent qu’il faut que les Etats respectifs réduisent le taux de fécondité en agissant sur les rythmes de croissance de leurs populations. D’où le développement de l’idée suivante : « avec moins de personnes à scolariser, nourrir et soigner, on dispose de plus d’opportunités pour favoriser ou pour induire une croissance économique forte ».

Pour ce faire donc, les parlementaires de l’espace Cédéao et leurs homologues de la Mauritanie et du Tchad sont convaincus que le développement des Etats passe par un financement adéquat de la santé et la promotion du dividende démographique et les politiques de population et de développement.

A cet effet, ils ont pris dix engagements. Six au niveau du premier axe et quatre au niveau du second axe. En ce qui concerne, l’axe sur la dividende démographique, les parlementaires se sont engagés, entre autres, à œuvrer à augmenter chaque année d’au moins 5% les budgets alloués à la mise en œuvre des plans nationaux de repositionnement de la planification familiale, à inviter leurs pays respectifs à faire baisser les indices synthétiques de fécondité à trois enfants au plus par femme d’ici 2030 et à initier un dialogue national sur le dividende démographique avec les confessions religieuses, coutumières et la société civile d’ici 2030.

Sur l’axe portant financement adéquat de la santé, les responsables des parlements ont pris l’engagement de faire les arbitrages nécessaires au niveau des projets des budgets étatiques de sorte à obtenir des accroissements annuels d’au moins 2% des budgets alloués à la santé avec en perspective l’atteinte de 15%. Outre cela, ils contrôleront la mise en œuvre des politiques en matière de démographie et de santé pour une bonne utilisation des sommes allouées à la santé. A cela, ils ont décidé de mettre en place des comités de suivi dans chaque parlement afin de veiller à la bonne application des recommandations issues de cette rencontre de haut niveau.

Pour la matérialisation de ces objectifs, les Etats de la Cédéao, de la Mauritanie et du Tchad bénéficieront de l’appui de la France à travers l’Agence française de développement (AFD), de l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), de la Banque mondiale, du système des Nations Unies et de la Banque africaine de développement (BAD).

800 millions de dollars soit plus 449 milliards de F CFA seront mobilisés par les partenaires pour appuyer les différents Etats dans cette démarche.
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