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Sit-in des agents du Trésor et des Impôts : le gouvernement appelle ...
Publié le vendredi 21 juillet 2017  |  Sidwaya
Conférence
© Autre presse par DR
Conférence de presse des responsables du ministère de l’Economie, des Finances et du Développement
Le jeudi 20 juillet 2017 à Ouagadougou, les responsables du ministère de l’Economie, des Finances et du Développement, ont animé une conférence de presse




Les responsables du ministère de l’Economie, des Finances et du Développement, ont animé une conférence de presse, le jeudi 20 juillet 2017 à Ouagadougou, pour donner les raisons ayant abouti au sit-in, entamé le mardi 18 juillet, par des agents du Trésor et des Impôts.

Le seul problème qui existe entre le gouvernement et les syndicats du Trésor et des Impôts est «un malentendu sur la répartition du fonds commun (FC)» entre les différentes catégories d’agents. C’est la substance de la conférence de presse animée, le jeudi 20 juillet 2017 à Ouagadougou, par le secrétaire général (SG) du Ministère de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID), Dr Séglaro Abel Somé, en compagnie, entre autres, des Directeurs généraux (DG) du Trésor et des Impôts. Le SG du MINEFID a expliqué que le sit-in lancé par le Syndicat autonome des agents du Trésor du Burkina (SATB) et le Syndicat national des agents des Impôts et des domaines (SNAID) dérive d’un processus inachevé. «Le mouvement intervient à l’issue d’un processus non encore abouti de relecture des arrêtés portant conditions et modalités de répartition du fonds commun des agents de la direction générale du Trésor et de la comptabilité publique (DGTCP) et ceux de la Direction générale des impôts (DGI)», a-t-il précisé. En effet, a indiqué le SG du MINEFID, à la suite du protocole d’accord gouvernement-SATB du 29 mai 2017, ce processus a débuté sans un
consensus. Mais pourquoi, les syndicats ont quitté la table de discussions ?
Selon les responsables du MINEFID, sur les 100% d’augmentation du FC alloué par exemple aux agents du Trésor, suite aux accords de mai 2017, le SATB a proposé de scinder le fonds, d’une part à 30% et 70% de l’autre.
Ce qui est, selon eux, une ségrégation entre les agents, chose qui ne favorise pas la cohésion dans le travail. Pour M. Somé, la relecture des arrêtés étaient en train d’introduire une sorte de «discrimination dangereuse préjudiciable» à la performance de ces différentes structures. «Il faut respecter les grands principes, entre autres, d’équité et de solidarité qui ont toujours gouverné la répartition du FC», a rappelé le SG du MINEFID.
Le DG du Trésor, Abraham Ouattara a soutenu que pour le partage du FC, il y a eu des équipes qui ont été formées, avec la participation des syndicats. Une invitation a été envoyée au SATB qui a boycotté un certain nombre d’activités de répartition du FC. Car, a-t-il dit, le syndicat a mis en avant le fait qu’il n’y a pas eu de relecture des textes.

Pour un partage équitable du FC

Qu’à cela ne tienne, le gouvernement a pris l’engagement de payer à l’échéance du 15 juillet 2017, le FC du 1er trimestre 2017, suivant les textes en vigueur. «Compte tenu du week-end, le FC a été payé le lundi 17 juillet 2017», a-t-il assuré. Le SG du MINEFID a souligné que, malgré cette situation, il n’y a pas eu de vide juridique parce que le fonds commun du premier trimestre 2017 a été payé sur la base des arrêtés de répartition interne à la DGTCP et à la DGI. «Ces arrêtés n’ayant pas encore été relus, pour défaut de consensus, ils restent en vigueur et permettent d’effectuer le paiement du fonds commun sur la nouvelle base trimestrielle et le nouveau taux de 100%», a-t-il déclaré. Pour la directrice de cabinet de la ministre en charge de l’économie, Clarisse Mérindol Ouoba, le manque de consensus sur la répartition du FC ne s’explique pas. Selon elle, il est normal que le partage soit équitable, à défaut d’être égalitaire. Il s’avère ainsi difficile de concevoir, à l’entendre, que le ministère de tutelle ne veuille pas prendre les requêtes des agents en compte.
Le DG des Impôts, Adama Badolo, est revenu sur le ‘’débrayage’’ des deux syndicats le lundi 17 juillet 2017 pour annoncer un sit-in de 96 h le lendemain. A l’en croire, cette façon de procéder des syndicats, est illégale et des sanctions sont prévues pour les absences injustifiées des travailleurs. Même son de cloche du côté directeur des ressources humaines du MINEFID, Hamidou Sawadogo qui précise qu’en matière de mouvements syndicaux, il y a des textes clairs.
Comment sortir de ce désaccord ? A cette question, la directrice de cabinet du MINEFID, a annoncé un début de dialogue la semaine prochaine. Auparavant, elle a appelé les syndicats à ‘’dépassionner le débat’’. Les journalistes ont voulu également savoir pourquoi, les points des accords n’ont pas été publiés. En guise de réponse, le SG du MINEFID a expliqué que c’est une habitude qui s’est instaurée lors des luttes syndicales dans le département, de ne pas publier les motivations des agents. Le SG du MINEFID a, par ailleurs, indiqué que depuis le lancement du mouvement par le SATB et le SNAID, les services de la DGTCP et de la DGI sont fonctionnels.

Boukary BONKOUNGOU
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