Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Natalité africaine : le démographe burkinabè Jean-François Kobiané répond à Emmanuel Macron
Publié le samedi 15 juillet 2017  |  Jeune Afrique
Avortement
© aOuaga.com par Séni Dabo
Avortement au Burkina : une étude fait l`état des lieux
Mercredi 12 février 2014. Ouagadougou. L`Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) de l`Université de Ouagadougou a animé une conférence de presse pour présenter une étude sur l`état des lieux de l`avortement au Burkina. Photo : Dr Jean François Kobiané, directeur de l`ISSP




En marge du sommet du G20 à Hambourg, un journaliste ivoirien a interrogé le président Emmanuel Macron sur les moyens alloués par les pays riches pour « sauver l’Afrique »...

Le chef de l’État français lui a répondu qu’il ne servait à rien « de dépenser des milliards d’euros » dans « des pays qui ont encore sept à huit enfants par femme ». Une déclaration jugée « raciste » et « condescendante » par de nombreux observateurs sur le continent. Mais le président français a-t-il eu tort en pointant du doigt la démographie galopante du continent dans le problème de la lutte contre la pauvreté ? Nous avons posé la question à Jean-François Kobiané, démographe à l’université de Ouagadougou, au Burkina Faso, et directeur de l’Institut supérieur des sciences des populations (ISSP).

Jeune Afrique : Que vous inspire la déclaration du président Macron au sujet de la démographie du continent ?

Jean-François Kobiané : J’ai suivi avec intérêt son interview, et j’ai trouvé très juste ses propos sur la gouvernance, l’éducation et la santé en Afrique. Mais sa mention de la démographie du continent est caricaturale et je ne partage pas l’idée que, si on investit des milliards d’euros, nous n’obtiendrons aucun résultat. Je m’explique : la croissance démographique est une variable qui interagit avec l’économie et le social (notamment la santé et l’éducation). Elle peut s’avérer bénéfique pour l’économie africaine, à condition de s’accompagner justement d’importants investissements dans l’éducation et d’un marché de l’emploi dynamique. C’est ce qu’on appelle le « dividende démographique ».
... suite de l'article sur Jeune Afrique

Commentaires