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Burkina : Les assureurs s’expliquent sur la hausse des tarifs liés aux prêts bancaires
Publié le vendredi 14 juillet 2017  |  AIB




Ouagadougou - Les assureurs du Burkina ont expliqué jeudi avoir revu à la hausse, les tarifs liés aux prêts bancaires et à d’autres types de contrats, pour éviter leur «disparition» et obéir aussi à des injonctions nationale et supranationale.


Six jours après la dénonciation par la Ligue des consommateurs du Burkina, de la hausse surprise des primes (taxes) d’assurances liés aux prêts bancaires, l’Association professionnelle des Sociétés d’assurances du Burkina (APSAB) est sortie de son silence.


Ce jeudi, au cours d’une rencontre à son siège à Ouagadougou avec les représentants de la Ligue, de la Direction des Assurances (structure du ministère des Finances) et en présence de journalistes, l’APSAB s’est expliquée.


Pour son président Simon Pierre Gouem, la décision de «réajuster» les tarifs, visent à prendre en compte l’augmentation du nombre de cas d’insolvabilité, en lien avec les assurés décédés et ceux devenus invalides.


«Il n’ y a pas de commune mesure entre la prime que vous avez payée (à l’assureur) et le crédit (reliquat) que nous remboursons à la banque (en cas de sinistre)», a-t-il expliqué à ses interlocuteurs.


A titre d’exemple, il a indiqué avoir signé le 12 juillet, un chèque de 56 de FCFA pour rembourser les crédits de quatre jeunes entrepreneurs, décédés brutalement sans pouvoir payer une seule traite, alors que sa compagnie (la Général des assurances) a encaissé en tout, moins d’un million et demie de primes.


En rappel, certaines primes d’assurances en rapport avec les prêts bancaires, sont passées du simple au triple, il y a environ un mois, suscitant la désapprobation de nombreux consommateurs.


Simon Pierre Gouem a précisé que ces «réajustements» visent également à prendre en compte, les «injonctions» de la Direction des assurances (datant de septembre 2014) et à mettre en vigueur des dispositions de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (CIMA, 14 pays), prises en 2012.


D’après lui, ces décisions concernent aussi d’autres types d’assurances et font que désormais la prime d’assurance n’est plus appliquée en fonction d’un intervalle d’âge.


Maintenant, elle est individuelle et les modalités sont arrêtées en fonction de l’âge du contractant, de la durée et du montant du prêt.


Selon Simon Pierre Gouem, plus l’assuré est âgé, plus sa prime sera élevée, car poursuit-il, «la probabilité de décès des personnes âgées est plus grande, donc le risque est plus élevé».


Le représentant de la Direction des assurances Philipe Bénéwendé Ouango a confirmé que les Compagnies d’assurances Vie n’ont fait que mettre en vigueur, «des injonctions et des observations imposées» par sa direction et la CIMA, au bout de «multiples relances».


M. Ouango a assuré que l’Etat protège les bénéficiaires et les souscripteurs d’assurances, mais qu’il faut «payer le juste prix pour qu’en cas de sinistre, l’assureur puisse vous indemniser».


Devant cet argumentaire, le président de la Ligue des consommateurs Blaise Somda Hien a demandé aux assureurs de différer la mise en application de leurs nouveaux tarifs, le temps de «préparer les esprits».


«Si nous cédons aujourd’hui, à partir d’un certain moment, il y aura un déséquilibre entre ce que nous payons (aux banques) et ce que nous recevons (des assurés). A ce moment-là, nous allons constater nos disparitions», a regretté Simon Pierre Gouem.


«Il n’y pas de moment opportun pour pouvoir mettre en application, une disposition. Dès lors que c’est une disposition réglementaire, il y a un certain temps pour que ça soit d’application dans tous les pays membres de la CIMA (dont fait partie le Burkina). Elle devrait être appliquée depuis 2012», a renchéri Philipe Bénéwendé Ouango.

Agence d’Information du Burkina
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