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Lutte contre l’insécurité alimentaire au Burkina Faso
Publié le mercredi 12 juillet 2017  |  Sidwaya
Burkina
© Autre presse par DR
Burkina Faso : plus de 3 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire




L’ONG Save the Children a officiellement lancé, le mardi 11 juillet 2017 à Ouagadougou, le Programme de renforcement de la résilience des communautés vulnérables à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, dans les zones septentrionales du Burkina Faso. Il vise à améliorer les conditions de vie des populations vulnérables.

Quatre régions du Burkina Faso, à savoir le Nord, le Sahel, l’Est et la Boucle du Mouhoun sont concernées par la mise en œuvre du Programme de renforcement de la résilience des communautés vulnérables à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, dans les zones septentrionales du Burkina Faso. Financé par le Fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne à hauteur de 20 milliards de F CFA et d’une durée de trois ans, ce programme vise à améliorer l’accès des populations aux services sociaux de base, et le développement des échanges entre la société civile, afin de renforcer la bonne gouvernance de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. En outre, il ambitionne de restaurer les moyens d’existence des ménages les plus vulnérables à travers le développement de l’agriculture familiale et du petit élevage et la mise au point de la mitigation des risques agro-pastoraux. La cérémonie de lancement dudit projet a eu lieu, le 11 juillet 2017, à Ouagadougou. L’Ambassadeur chef de délégation de l’Union européenne, Jean Lamy a révélé que si les défis de la lutte contre la pauvreté et du développement sont grands au pays des Hommes intègres, ils sont encore plus grands dans les zones rurales et particulièrement dans le Nord du pays. C’est la raison pour laquelle, il a rappelé que ce vaste programme sera mis en œuvre par cinq consortia d’ONG, que sont l’ONG LVIA, Oxfam International, Terre des hommes, Handicap International et Action contre la faim, qui vont regrouper 38 organisations nationales et internationales pour appuyer une quarantaine de communes dans les quatre régions ci-citées. « Tous ces acteurs vont mener des actions auprès des populations vulnérables, à travers des documents définis, qui sont orientés vers le secteur de la santé, la sécurité alimentaire, l’appui aux jeunes enfants, l’accès à l’eau potable et aux activités génératrices de revenus », a-t-il clarifié. Par ailleurs, le changement climatique joue un rôle néfaste sur les productions agricoles, trainant certaines personnes dans une situation d’insécurité alimentaire et de stress nutritionnel pendant la période de soudure.

45% des décès d’enfants liés à la malnutrition

Le secrétaire général du ministère de la Santé, Robert Kargougou, souligne qu’en 2012, le Burkina Faso a perdu près de 409 milliards de F CFA à la suite des conséquences de la malnutrition. « Ces chiffres témoignent, si besoin en était, de l’urgence et l’impérieuse nécessité, de régler le problème de la faim et de sous- nutrition. Environ 45% de tous les décès d’enfants sont liés à la malnutrition. La malnutrition aigüe ou émaciation était de 7,6% pour les enfants de moins de cinq ans en 2016», a-t-il fait savoir. M. Kargougou a soutenu qu’en Afrique subsaharienne, la plupart des Etats font difficilement face aux besoins de leurs communautés en matière de sécurité nutritionnelle. « Selon les sources onusiennes, d’ici à 2050, la faim et la malnutrition infantile pourraient augmenter jusqu’à 20%. Face à cette perspective peu reluisante, l’espoir et la détermination doivent être les maîtres-mots pour relever ce défi», a-t-il souhaité. Ce geste de l’Union européenne, comme il l’a indiqué, vient confirmer sa volonté manifeste d’accompagner le développement du pays, à travers la mise en œuvre de projets conformes aux attentes du gouvernement burkinabè. Le représentant du ministre en charge de la décentralisation, Emmanuel Sawadogo, a, pour sa part, noté qu’au Burkina Faso, 60% des pauvres vivent dans les régions frontalières septentrionales et ce programme va agir positivement, selon lui, sur plus de collectivités territoriales bénéficiaires avec plus de 900 mille personnes, en renforçant leur résilience.


Afsétou SAWADOGO
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