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ChicAfric 2017 : la satisfaction, le sentiment le mieux partagé
Publié le mardi 11 juillet 2017  |  Sidwaya




Le Forum économique Chicago-Afrique 2017, qui a eu lieu, du 6 au 8 juillet dernier, a réuni autour d’une trentaine de partenaires potentiels américains, une cinquantaine de participants venus de six pays africains. A l’heure du bilan, la satisfaction semble être le sentiment le mieux partagé. En témoignent les propos recueillis.

Konimba Sidibé, ministre de la Promotion des Investissements et du Secteur Privé du Mali : « Nous espérons que d’autres ChicAfrica vont suivre »
ChicAfrica 2017 a été un grand succès. Des opérateurs économiques de beaucoup de pays africains se sont retrouvés et ont pu échanger autour des questions de l’investissement et du développement de l’Afrique avec des partenaires américains. Ils ont discuté des projets individuels en B to B. Nous avons évoqué le Partenariat public-privé, qui paraît aujourd’hui comme l’une des voies privilégiées pour le développement du continent africain. Au vu de ces acquis, nous espérons que d’autres ChicAfrica vont suivre.

Julien Ouédraogo, PDG de la société immobilière Wend-Panga : « Nous allons partager l’expérience acquise »
C’est une grande joie pour nous opérateurs économiques burkinabè présents de participer à ce Forum. Nous sommes venus avec des femmes et des jeunes Hommes d’affaires. Le président de la Chambre de commerce et d’Industrie du Burkina Faso (CCI-BF), Mahamadi Sawadogo, nous a désigné pour conduire la délégation burkinabè. Au retour, nous allons partager l’expérience acquise ici afin de permettre à un plus grand nombre d’Hommes d’affaires du pays de pénétrer le marché américain. Cela est important pour l’avancée de nos affaires et de notre pays. Et nous espérons que la participation sera plus forte l’année prochaine.

Mme Ouédraogo née Zagré Kadi, DG de la Société de BTP et de promotion immobilière SOCOZAF : « J’ai eu de nombreux contacts »
Actuellement, notre pays est en chantier et des projets de Partenariat public-privé sont en cours. Donc, je suis venue à la recherche de partenaires techniques et financiers qui vont nous appuyer à développer nos activités au profit de notre pays. Je suis satisfaite de ma participation à ce Forum. On ne s’attendait pas tout de suite à des concrétisations de partenariats, mais les approches que nous avons eues promettent. J’ai eu de nombreux contacts et je pense que chacun de nous peut en tirer quelque chose de positif. Par ailleurs, je suis très contente du trophée qui m’a été décerné par les organisateurs du fait de mes actions en faveur de la diaspora burkinabè dans le monde.

Jean S. Zoungrana, DG de l’entreprise Emergence conseil et services (ECOS) Afrique SARL, évoluant dans les domaines du commerce international, des services et du BTP : « L’essentiel n’est pas de signer sur place ici un contrat »
C’était ma deuxième participation à ce Forum. Je suis venu dans l’objectif d’être mis en contact avec des investisseurs et partenaires commerciaux en vue de développer davantage mon entreprise. Ceux que j’ai pu rencontrer me donnent espoir. Même si je n’ai pas pu toucher directement des investisseurs potentiels, j’ai échangé avec des partenaires qui seront des intermédiaires pour me mettre en relation avec des personnes ou structures de financement ou commerciales. Donc, je peux dire que le Forum s’est bien passé. L’essentiel n’est pas de signer sur place ici un contrat. Le fait déjà d’avoir renfloué mon carnet d’adresses est déjà un objectif très intéressant d’atteint. Nous allons poursuivre ces relations qui, nous l’espérons, vont aboutir à des contrats signés. Comme amélioration, j’exhorte l’équipe de Ramses à travailler davantage à avoir la participation de beaucoup d’investisseurs et de partenaires commerciaux américains au lieu que nous ayons affaire à des intermédiaires.

Fougnibe Koné, administrateur général du Groupe international nouvel an, en Côte d’Ivoire, intervenant dans le négoce des produits tropicaux, le BTP-Génie civil et la distribution en alimentation : « Nous retournons très confiants »
Pour cette première participation, nous sommes venus à la recherche de nouveaux partenaires américains. Vous savez que l’Afrique francophone est très peu présente sur le marché américain. C’était une occasion pour nous de venir vendre notre savoir-faire et nos ambitions. Nous sommes venu avec en main deux projets. Le premier concerne la transformation de noix de cajou, dont la Côte d’Ivoire a été le premier pays producteur et exportateur dans le monde au cours de la campagne 2016. Avec ce projet, nous cherchons des partenaires soit pour créer une unité de transformation soit pour acheter le produit. Le second projet porte sur le développement d’un réseau de supermarchés. A la suite d’une expérience réussie avec un supermarché, nous sommes dans une dynamique d’étendre cette activité. A Chicago, nous avons eu des interlocuteurs très attentifs et impressionnés par nos projets novateurs, créateurs d’emplois et de valeur ajoutée. Nous retournons très satisfaits et confiants. Pour les prochaines éditions, il serait bien que les organisateurs puissent améliorer la communication autour de l’évènement, surtout du côté des partenaires américains. Il faut que Ramses consulting un véritable catalyseur pour mieux préparer le terrain. Nous recommandons que les organisateurs puissent approcher des banquiers pour que nous puissions échanger directement avec eux.

Wilfried Rasmané Sinaré, professeur d’anglais et promoteur d’établissements d’enseignement privé : « ChicAfrica m’a ouvert les yeux »
Je suis responsable de deux établissements d’enseignement général, dont un à Ouagadougou et l’autre en milieu rural, vers la localité de Siglé. ChicAfrica 2017 était pour moi une opportunité d’avoir d’autres expériences et également de dénicher des partenaires qui vont m’appuyer dans la réalisation de mes projets au Burkina Faso. Nous envisageons de construire et d’équiper une école technique, notamment dans les métiers de la couture, de la menuiserie, de la soudure, etc. Après 18-20 mois de formation, nos élèves pourront, par exemple, être directement employés, s’auto-employés et faire leur propre business. En venant à Chicago, j’espérais rencontrer des universitaires, comme nous l’avaient annoncé les organisateurs du forum. Finalement, j’ai pu rencontrer un seul partenaire potentiel dans le domaine de l’éducation, à Chicago. Il s’agit d’un Camerounais. Celui-ci m’a donné beaucoup de pistes par rapport à mes attentes. A titre personnel, le bilan du Forum est positif, car la rencontre m’a ouvert les yeux. Une fois de retour au Burkina Faso, je saurai mieux conduire mon projet. J’ai aussi eu un œil plus avisé dans le domaine des affaires. Je ne m’attendais pas forcément à un financement. J’ai fait le déplacement de Chicago, surtout pour acquérir de l’expérience, nouer des contacts. Mon seul regret est qu’en venant ici, nous n’avions pas des informations précises sur la façon d’échanger autour d’un projet, sur ce que les Américains attendaient de nous. C’est le B to B, ce qui suppose la réciprocité. Pour la 3e édition, je serai mieux préparé.

Bertille N. Belemsigri, promotrice de Nimbi voyages, une agence de voyage et de tourisme à Ouagadougou : « J’ai pu rencontrer des Hommes d’affaires burkinabè grâce au Forum »
ChicAfrica 2017 a été une première expérience pour moi. Je suis venue dans l’intention d’avoir des partenariats pour la réalisation d’un certain nombre de projets que j’ai dans le domaine du transport aérien et terrestre. J’ai eu une promesse et je vais rester en contact avec la personne, en espérant un aboutissement heureux du partenariat naissant.
Aussi, la rencontre m’a permis de me rendre compte des exigences et procédures des Hommes d’affaires américains. Par ailleurs, j’ai pu élargir mon cercle de relations avec des Hommes d’affaires. Il y a des Hommes d’affaires burkinabè que j’ai pu rencontrer grâce au Forum. Ce qui n’était pas évident au pays. Désormais, je peux les considérer comme des aînés dans le monde de l’entreprenariat et ils peuvent me conseiller, voire faire des affaires avec moi. Mes attentes ont été globalement comblées. Pour les éditions prochaines, il serait bien de sensibiliser les participants à l’avance sur les attentes des investisseurs potentiels américains et d’orienter ceux qui viennent à la recherche de partenariats ou d’investisseurs dans l’élaboration de plans d’affaires selon le modèle des Etats-Unis.

Saïdou Zida, Associé-gérant de ADIZ consulting, un cabinet de Conseil fiscal : « Le déplacement de Chicago en valait la peine »
Nous sommes venu à Chicago dans l’optique de rencontrer des personnes burkinabè ou américaines intéressées par des investissements au Burkina Faso afin de leur donner des informations relatives à la fiscalité et au droit des affaires. Nous étions là aussi pour les éclairer sur tout ce qui concerne les contrats ou les relations de partenariat qu’ils voudront établir. Egalement, nous espérions rencontrer des cabinets ou structures des Etats-Unis intervenant dans le même domaine que nous pour des relations de partenariat. Nous avons pu effectivement rencontrer des gens. Il est clair que dans ces types de forum les relations commerciales ne sont pas directement conclues et signées. Mais je pense que le déplacement en valait bien la peine, parce qu’au moins des futurs partenaires ont su, grâce à nous, que dans toutes les conventions qu’ils vont établir, il y a des aspects fiscaux auxquels ils doivent faire attention. Donc je peux dire que notre message est passé et nous sommes prêts à accompagner les Hommes d’affaires américains ou burkinabè. Pour les prochaines éditions, il y a des efforts à faire en matière d’accueil et de respect de la ponctualité.

Hermann Minoungou de l’entreprise MRGV construction SA. Du Burkina Faso : « Nous avons pu présenter deux projets qui ont intéressé nos partenaires»
Nous sommes à notre première participation à ChicAfrica. Nous retenons de bonnes choses de ce forum. Il y a eu des rencontres des Hommes d’affaires africains et ceux des Etats-Unis. Nous avons pu présenter deux projets qui ont intéressé deux investisseurs des Etats-Unis. Nous pouvons affirmer que tout cela est sur de bons rails et nous tirons un bilan positif de notre présence à Chicago. Nous espérons que les pourparlers que nous avons amorcés ici vont se concrétiser. Donc nous disons légitimement merci aux organisateurs du Forum. Néanmoins, nous souhaitons que pour les prochaines éditions, ils puissent susciter la participation de plus d’investisseurs américains pour nous permettre d’élargir davantage le champ de partenariat. On se donne rendez-vous à ChicAfrica 2018.


Propos recueillis à Chicago par: Koumia Alassane KARAMA
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