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Bassin du Niger : Les maires des communes affectées se concertent
Publié le lundi 10 juillet 2017  |  Sidwaya




Du 3 au 6 juillet 2017 s’est tenue à Tenkodogo, la troisième rencontre du cadre de concertation des maires autour des grands barrages dans les bassins hydrographiques en Afrique de l’Ouest et du Centre et du bassin du Niger sur les enjeux environnementaux, notamment l’utilisation multiple de l’eau. A l’occasion, il y a eu la signature de convention de coopération décentralisée et de jumelage entre les communes affectées par ces grands barrages dans les bassins hydrographiques.

Ils sont venus de six pays du bassin du Niger à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée Conakry, le Mali, le Niger et la Côte d’Ivoire, les maires des communes urbaines et rurales et des représentants de la société civile à prendre part à la troisième rencontre du cadre de concertation autour des barrages dans les bassins hydrographiques de la sous-région. L’objectif global de ce cadre de concertation de renforcer la connaissance des élus communaux sur les enjeux de la gouvernance des ressources en eau et la connaissance des élus sur la gouvernance de l’eau et en particulier autour des ouvrages en vue de promouvoir l’implication des acteurs à la base dans la gestion de l’eau en lien avec la Politique régionale de l’Afrique de l’Ouest (PREAO). Selon la Coordination régionale des usagers des ressources en eau du Bassin du Niger (CRU-BN), ce cadre constitue un mécanisme de coopération décentralisée entre les communes pour renforcer davantage les échanges d’informations et d’expériences sur les enjeux de la gouvernance des ressources en eaux tels que : le partage multiple de l’eau, la compensation, la réinstallation, l’accès aux ressources foncières aux populations. La gestion de l’eau en tant que ressource rare et vitale pour les écosystèmes et le besoin humain est souvent au centre des politiques de coopération autour du développement durable notamment des pays du bassin du Niger. En effet, le fleuve Niger qui prend sa source en Guinée Conakry, draine un bassin hydrographique partagé entre neuf pays dont le Bénin avec 2% ; le Burkina Faso 4% ; le Cameroun 4% ; la Côte d’Ivoire 1% ; la Guinée Conakry 6% ; le Mali 26% ; le Niger 23% ; le Nigeria 33% et le Tchad 1%. Le maire adjoint de la Commune rurale (CR) de Dessa au Niger, du barrage de Kandadji, Bassirou Idrissa, s’est réjoui de sa participation à cette rencontre et ravi de ce qu’il a vu sur le terrain à l’issue de la visite, notamment l’organisation des acteurs qui opèrent au sein de Bagré pôle, des expériences nouvelles que les uns et les autres n’ont pas chez eux.


Sensibiliser les différents acteurs


Selon lui, cette rencontre est d’abord de sensibiliser les différents acteurs à l’importance de la vie en communauté, afin de contribuer à minimiser le phénomène récurrent des conflits agriculteurs et éleveurs autour des points d’eau. Le président de la coordination nationale des usagers du bassin du Niger du Burkina Faso, Yacouba Guindo a précisé que l’apport du cadre de concertation pour le Burkina Faso est l’accompagnement dans le transfert de compétences aux collectivités territoriales. «La responsabilité de ce transfert revient aux maires avec lesquels les usagers des ressources en eau sont appelés à collaborer et à travailler pour une bonne gestion et durable de l’eau. Si le maire n’est pas informé des activités qui se font dans la commune notamment dans le domaine de la gestion des ressources en eau, les efforts des paysans à la base ne seront que vaines», a-t-il conclu. Pour sa première visite à Bagré, le maire de la commune urbaine de Kouroussa (Guinée) et vice-président du Cadre de concertation, Namory Kourouma, s’est dit édifié par la qualité des installations et les ouvrages qu’il a vus et qui vont booster le développement socio-économique du Burkina et de lutter contre la pauvreté. «L’électricité est là, l’eau également pour irriguer les zones agricoles. Vraiment on n’est beaucoup enchanté. La principale leçon que je tire de cette visite guidée à Bagré est que l’encadrement a besoin d’être renforcé parce qu’il nous a été dit qu’il n’y a que 14 encadreurs agricoles pour les 1000 producteurs qui ont besoin d’un encadrement correct et de qualité», a-t-il ajouté. Namory Kourouma a aussi soutenu que la convention qui a été signée par les maires a pour finalité d’entretenir une franche et étroite collaboration entre les pays et les grands barrages de l’Afrique de l’Ouest et lacs de l’Afrique Centrale. Ce qui permettra, selon lui, aux maires de la sous-région d’échanger très souvent et à semer des idées dans le cadre du développement socio-économique de la sous-région pour aider à lutter contre la pauvreté et satisfaire les besoins des populations. «Dans la mise en œuvre des programmes et projets, on a besoin de la société civile pour faire avancer les choses sur le terrain. Je suis très émue parce que j’ai appris beaucoup de choses et surtout à Bagré. Les femmes ont besoin des activités génératrices de revenus pour pouvoir bien s’occuper des familles, aider leurs maris et faire avancer nos enfants à l’école. J’ai beaucoup apprécié l’organisation et le travail du groupement des femmes étuveuses de riz de Bagré», a confié la présidente de la coordination des usagers du bassin du Niger en Côte d’Ivoire, Assata Cissé. Selon elle, dans la mondialisation dont on parle aujourd’hui, on a besoin des conventions pour avancer sur le plan régional. Qui parle de barrages, a-t-elle signifié, parle d’activités diverses. Les pêcheurs, les agriculteurs et les éleveurs sont là et chacun vaque à ces occupations et ça crée des emplois, a-t-elle expliqué.


Bougnan NAON
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