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Ordre national des pharmaciens du Burkina Faso : Des spécialistes s’attaquent à l’anti-biorésistance
Publié le lundi 10 juillet 2017  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Ordre des pharmaciens du Burkina: de nouvelles mesures pour améliorer l’accès au médicament




L’Ordre des pharmaciens du Burkina a tenu son VIe congrès ordinaire, le vendredi 7 juillet 2017 à Ouagadougou sous le thème : « Exercer sa profession avec qualité, une exigence pour le pharmacien ».

Les pharmaciens burkinabè ont fait face aux problématiques actuelles de leur métier, le vendredi 7 juillet 2017 à Ouagadougou. C’était à l’occasion du VIe congrès ordinaire de l’Ordre national des pharmaciens du Burkina Faso (ONPBF). Ce conclave leur a servi de cadre pour réfléchir notamment à la responsabilité des professionnels du médicament dans l’anti-biorésistance, phénomène devenu crucial dans le monde, du fait de l’utilisation abusive des antibiotiques. Une pratique qui a conduit au fil des années à l’apparition de bactéries résistantes avec des conséquences dramatiques pour les systèmes de santé. Les gérants d’officines ont également mis à profit cette rencontre pour relire les textes qui régissent leur Ordre national en cohérence avec la réglementation nationale et les principes qui gouvernent la profession. Le thème central qui a sous-tendu les travaux a été : « Exercer sa profession avec qualité, une exigence pour les pharmaciens ». Ce thème s’est imposé eu égard aux dispositions socioprofessionnelles dans lesquelles s’exerce le métier de pharmacien de nos jours, si l’on en croit le président de l’ONPBF, Dr Alfred Sandouidi. « Nous sommes dans un contexte particulier où, le client est devenu exigeant vis-à-vis des services qu’il attend du pharmacien. A travers ce thème, il s’agit pour nous de renforcer la qualité des prestations au niveau des officines », a-t-il expliqué. A propos de l’anti-biorésistance, Dr Sandouidi a soutenu que les pharmaciens burkinabè ont leur part de responsabilité dans cette problématique mondiale. Selon ses explications, en effet, le pharmacien, en tant que dernier maillon de la chaine de distribution du médicament et du parcours de soin du patient a un rôle particulier dans la dispensation du médicament.


Promouvoir les ressources humaines pharmaceutiques


« Nous avons un rôle de conseil vis-à-vis du patient. Lorsque celui-ci se rend en officine pour ses problèmes de santé, il revient au pharmacien de lui dire que l’antibiotique n’est pas systématique dans certains cas et qu’il doit être utilisé dans des conditions particulières et des modalités bien définies », a noté le président de l’ONPBF.
Les professionnels du médicament entendent donc assumer véritablement leur rôle de conseil pour contribuer à enrayer le phénomène de l’anti-biorésistance. Par ailleurs, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du congrès, présidée par le chargé de missions au ministère de la Santé, Pr Dieudonné Ouédraogo, représentant le ministre, le président de l’Ordre des pharmaciens a interpellé le département de la santé sur sa responsabilité de promouvoir les ressources humaines qualifiées dans le domaine pharmaceutique.
Mais aussi d’assainir le circuit de distribution des médicaments en enrayant les pratiques illicites.
D’après lui, « les pharmaciens sont tenus par un engagement de conscience et de responsabilité. Mais, ils sont inquiets des insuffisances à faire observer les dispositions organisant la pharmacie hospitalière, les pratiques anticoncurrentielles…». En écho à ces préoccupations, le représentant du ministre a d’abord salué la pertinence de ces travaux dont le thème est en cohérence, selon lui, avec l’axe 2 du Plan national de développement économique et social(PNDES), 2016-2020,qui considère comme étant prioritaire, le développement des services de santé de qualité au profit des populations. « Aucune politique de santé efficace ne peut se mettre en œuvre sans la contribution des pharmaciens qui sont les experts du médicament », a-t-il laissé entendre, avant de rassurer les congressistes que la promotion et le renforcement des ressources humaines pharmaceutiques au sein du ministère de la Santé seront assurés. D’après lui, les pharmaciens sont des interlocuteurs incontournables des pouvoirs publics dans l’atteinte des objectifs sanitaires du pays. En marge des travaux de ce VIe congrès, l’Ordre des pharmaciens a fait savoir que le niveau de contribution pour le projet de bâtir la maison du pharmacien est « fort appréciable » à ce stade. Toutefois, les retardataires ont été invités à faire parvenir leurs contributions avant la fin 2017.


Fabé Mamadou OUATTARA
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