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Le Burkina va "demander le réexamen" de l’avis de l’ONU qualifiant d’"arbitraire" la détention de Bassolé
Publié le vendredi 7 juillet 2017  |  AFP
Détention
© aOuaga.com par Séni Dabo
Détention de Djibrill Bassolé : la réaction du ministre en charge de la justice
Vendredi 7 juillet 2017. Ouagadougou. Le ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Garde des sceaux, Réné Bagoro, a animé une conférence de presse sur l`avis du Groupe de travail de l`ONU sur la détention de l`ancien ministre Djibrill Bassolé par rapport à son implication présumée dans le putsch avorté du 16 septembre 2015




Ouagadougou - Le gouvernement burkinabè va "demander le réexamen" d'un avis de l'ONU qualifiant d'"arbitraire" la détention de Djibril Bassolé, ancien chef de la diplomatie du pays emprisonné depuis septembre 2015, a annoncé vendredi le ministre de la justice, René Bagoro.

Le Haut-commissariat aux droits de l'Homme de l'ONU a qualifié dans un avis
lundi d'"arbitraire" la détention de M. Bassolé, proche de l'ex-président
burkinabè Blaise Compaoré et demandé sa "libération immédiate".

"Le Burkina Faso (...) va demander le réexamen de l'affaire par la
procédure de révision", car certains "arguments" n'ont pas "été pris en
compte", a déclaré le ministre au cours d'une conférence de presse, récusant
toute "détention arbitraire"

Le recours du gouvernement sera introduit d'ici à "fin juillet", a-t-il
précisé.

Ancien chef de la diplomatie de Blaise Compaoré et général de gendarmerie,
M. Bassolé avait été arrêté le 29 septembre 2015 pour son rôle présumé dans le
putsch manqué contre le régime de transition mis en place après la chute du
président Blaise Compaoré, chassé le 31 octobre 2014 par la rue après 27 ans
au pouvoir.

Selon l'avis de l'ONU, juger M. Bassolé devant la justice militaire "viole
son droit à un procès équitable" alors qu'il était mis en disponibilité et
avait retrouvé son statut de civil au moment des faits.

"Le fait pour le gouvernement d'avoir mis fin à sa disponibilité le 5
novembre 2015 a été interprété par le groupe de travail (de l'ONU) comme le
moyen trouvé (...) pour soumettre Djibrill Bassolé à la justice militaire en
lui faisant recouvrer son statut de militaire. Or, il n'en est rien", a
soutenu le ministre Bagoro.

Mettre fin à la disponibilité du général Bassolé "répondait à un souci de
discipline militaire et ne visait nullement les intérêts de la procédure
pénale", a-t-il affirmé, soulignant que "les militaires en disponibilité
conservent leur statut de militaire au sens du code de la justice militaire".

Par ailleurs, a-t-il poursuivi, l'affaire du putsch est une "atteinte à la
sureté de l'Etat" et en vertu d'une disposition du code de la justice
militaire "tous les civils impliqués dans le putsch se retrouvent être
justiciables devant la justice militaire".

Qualifiant l'avis du Haut-commissariat aux droits de l'Homme de l'ONU de
"totalement surprenant" et "très loin de la réalité", le directeur de la
justice militaire, Sita Sangaré,a estimé que "cela ne changeait pas
grand-chose car le dossier (du putsch) est suffisamment avancé".

"Toutes les auditions sont terminées. Au niveau du parquet, on a tous les
éléments nécessaires pour aller au jugement et très bientôt nous irons au
jugement", a-t-il assuré.



ab/de/jh
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