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Burkina : 37 magistrats accusés de corruption
Publié le vendredi 7 juillet 2017  |  AFP
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© aOuaga.com par A.O
Affaire OBOUF : le procès renvoyé au 27 mars
Mardi 24 mars 2015. Ouagadougou. Palais de justice. La première audience du procès de l`affaire OBOUF a été renvoyée au 27 mars prochain à la demande des avocats de l`opérateur économique




Ouagadougou - Trente-sept magistrats burkinabè ont été accusés de "monnayage" de leurs services, selon un communiqué publié vendredi par la commission d’enquête du Conseil Supérieur de la magistrature, dans le cadre de la lutte contre la corruption.

C’est la première fois que des magistrats sont officiellement accusés de corruption au Burkina Faso, même si des médias locaux ont régulièrement dénoncé des cas de corruption.

La commission pointe notamment du doigt le "monnayage de la programmation des dossiers (...) de la liberté provisoire" et du "recouvrement de sommes d’argent dans les cabinets d’instruction et dans les sous-unités de police judiciaire (...) avant toute décision".

A l’issue de l’examen de "51 dossiers" et l’audition de "233 personnes magistrats, greffiers, avocats, acteurs de la police judiciaire, journalistes, acteurs de la société civile -, la commission d’enquête a conclu à l’existence de manquement à l’éthique et à la déontologie dans 29 dossiers et impliquant 37 magistrats principalement, et incidemment trois avocats, cinq greffiers, quatre OPJ (officiers de police judiciaire) et APJ (auxiliaires de police judiciaire) de la gendarmerie nationale", écrit son président Mazombé Jean Kondé.

"La plupart des manquements relevés contre les magistrats ont été facilités par des avocats, des greffiers, des GSP (Garde de sécurité pénitentiaire)", poursuit le texte.

Les magistrats ont "profité de leur position pour extorquer des fonds à des justiciables, ou pour se faire corrompre", a expliqué à l’AFP une source judiciaire sous couvert d’anonymat.

Selon la commission d’enquête, "les suites disciplinaires relèvent de la compétence du CSM (Conseil supérieur de la Magistrature) dans sa composition plénière".

Élu en novembre 2015, le président Roch Marc Christian Kaboré avait, lors de sa campagne électorale, fait de la lutte contre la corruption une priorité de son mandat.

En février 2016, il a fait adopter un projet de loi créant des juridictions spécialisées dans la répression des infractions économiques et financières.




ab/de/pgf/lp
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