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Arrêt de travail au ministère de la Culture: Travailleurs et administration se jettent la balle
Publié le mardi 4 juillet 2017  |  Sidwaya
CENASA
© aOuaga.com par A.O
CENASA : un nouveau look et de nouvelles installations
Vendredi 17 février 2017. Ouagadougou. Le Centre national des arts du spectacle et de l`audiovisuel (CENASA) a officiellement reouvert ses portes après avoir été fermé pour des travaux de rénovation. Photo : Tahirou Barry, ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme




Le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Tahirou Barry, a animé le lundi 3 juillet 2017 à Ouagadougou, une conférence de presse sur la grève déclenchée par les travailleurs de son département. Il a fait savoir que sur les 12 points qui figurent sur la plateforme revendicative, 9 ont trouvé des réponses de sa part.

Après des arrêts de travail de 72 et 96 heures, les militants du Syndicat national des travailleurs de la culture et du tourisme (SYNATRACT) ont entamé, ce lundi 3 juillet 2017, une grève illimitée. Face à cette situation, le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Tahirou Barry, a rencontré les journalistes pour donner des précisions sur le mouvement. Tout d’abord, il a rappelé que la plateforme revendicative du syndicat a été déposée à son niveau, le 30 janvier 2017 avec 12 points. Depuis lors, il a organisé des rencontres avec les responsables syndicaux afin de trouver des réponses aux préoccupations posées. Le 21 février 2017, a indiqué Tahirou Barry, des éléments de réponse à cette plateforme ont été apportés au syndicat. « Le 24 février 2017, le syndicat a entamé un mouvement de grève de 48 heures à la veille du FESPACO. Ce même jour, j’ai personnellement rencontré l’ensemble du bureau du SYNATRACT pour échanger sur sa plateforme et exprimer ma disponibilité et celle du gouvernement à poursuivre le dialogue », a laissé entendre le ministre. Il a poursuivi en soulignant que le 24 avril 2017, une séance de travail entre le secrétaire général du ministère et le syndicat a été organisée en présence du conseiller spécial du Premier ministre. « A l’issue de la rencontre, 9 points sur les 12 ont trouvé un accord et les trois restants, mis en réflexion. En dépit de toutes ces avancées, le syndicat a entamé ses grèves pour appuyer la plateforme des trois points restants », a regretté le ministre Barry. Il s’agit de la mise en place d’un fonds de motivation au profit de tous les agents, la nomination d’attachés culturels et touristiques dans les représentations diplomatiques et les institutions du Burkina Faso mais aussi l’octroi d’une indemnité vestimentaire à tous les agents. Pour ce qui est du deuxième point, il a soutenu qu’il a eu l’accord de principe du gouvernement dès lors qu’il y a des compétences dans son département. Les deux autres points, a-t-il expliqué, sont en réflexion, au regard de leur complexité et un comité a été, d’ailleurs mis en place pour faire des propositions alternatives.


Le syndicat contredit


« Au stade actuel, le gouvernement ne saurait céder à ces revendications », a dit M. Barry. Du reste, il a appelé à une reprise immédiate du travail et a exhorté le syndicat à privilégier le dialogue. L’accord sur les 9 points ont-ils été matérialisés ? Sur cette préoccupation des journalistes, le premier responsable du département en charge de la culture a fait savoir que l’accord a été matérialisé par un écrit adressé au syndicat. Mais, a-t-il clarifié, les délégués ont souhaité avoir un protocole d’accord et nous nous sommes dit favorables, pourvu que le projet fasse l’objet d’échanges et d’amendement entre les deux parties.
Du côté du SYNATRACT, le secrétaire général, Mohamed Lamine Ouédraogo fait une autre lecture de la situation. « Les différents points qui figurent sur notre plateforme n’ont pas eu de satisfaction. Depuis le début des discussions en février, nous sommes restées sur notre faim. Pour vous dire la vérité, il y a certains points qui ont eu des débuts de solution mais jusqu’à présent aucune satisfaction », a relativisé Mohamed Lamine Ouédraogo. Pour preuve, il a confié que le ministère n’a pas de connexion internet, pas d’espace de travail et l’implication des travailleurs aux événements du ministère n’est pas effective. En sus, l’augmentation du budget des directions et l’augmentation du nombre de postes à pouvoir aux concours professionnels n’ont pas trouvé de réponses favorables. « Nous pensons qu’il y a une mauvaise volonté parce que nous n’arrivons pas à rencontrer le ministre pour discuter », a déploré le SG du syndicat.


Joseph HARO
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