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Sommet G5: les chefs d’Etat s’engagent à déployer 5.250 hommes contre les réseaux terroristes
Publié le lundi 3 juillet 2017  |  Xinhua
L`ouverture
© aOuaga.com par AS
L`ouverture du Sommet du G5 Sahel à Bamako
Le Centre International de Conférence de Bamako a abrité le Lundi 6 Février 2017, la cérémonie d`ouverture du Sommet du G5 Sahel Sous la Présidence SEM Ibrahim Boubacar Keita.




Réunis ce dimanche à Bamako (Mali), les chefs d’Etat du G5 Sahel et de la France se sont engagés à unir leurs efforts dans la lutte commune contre le terrorisme.

Ce sommet extraordinaire du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad), qui enregistre la participation du président Emmanuel Macron de la France, marque le lancement officiel d’une force conjointe contre le terrorisme dans la bande sahélo-saharienne.

Dans son discours d’ouverture, le président Ibrahim Boubacar Kéita du Mali a souligné que "la situation sécuritaire dans le Sahel est caractérisée par une sédimentation de la menace terroriste qui s’appuie sur des ramifications transfrontalières".

Et cela à travers différents groupes "dotés d’importants moyens militaires, logistiques et financiers", entretenant entre eux des liens complexes de rivalités et de collusion et faisant preuve d’une grande capacité de résilience en dépit des coups reçus.

"L’influence de Daesh en Libye et la situation chaotique qui y règne font de ce pays frère une base logistique, un arsenal à ciel ouvert et une passerelle sur le Sahel avec des ramifications sur le reste de l’Afrique de l’Ouest", a déploré le chef de l’Etat malien.

Les pays du G5 Sahel, a-t-il rappelé, deviennent ainsi "un théâtre de dissémination d’armes de toutes catégories, une zone de repli pour les combattants étrangers terroristes fuyant l’action internationale en Syrie ainsi que pour des binationaux" qui tentent de transiter par cette région pour regagner l’Europe.

"Cette situation menace l’existence de nos Etats et la cohésion sociale qui a toujours caractérisé les relations entre nos communautés", a précisé le président malien.

Selon lui, le mandat de cette force porte principalement sur quatre points. Primo, combattre le terrorisme, le trafic de drogue, les trafics d’êtres humains en vue de créer un environnement sécurisé en éradiquant l’action des terroristes et des autres groupes criminels organisés afin de restaurer la sécurité et la paix conformément au droit international. Secundo, contribuer à la restauration de l’autorité de l’Etat et au retour des personnes déplacées ou réfugiées. Tertio, faciliter dans la limite de ses capacités, les opérations humanitaires et l’acheminement de l’aide aux populations affectées. Et enfin, contribuer à la mise en œuvre des actions en faveur du développement dans l’espace du G5 Sahel.

Le principe de cette force militaire conjointe (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) a été adopté en novembre 2015 à Ndjamena, au Tchad.

Cette force a le soutien de l’Union africaine depuis avril dernier, qui a promis le 6 juin dernier d’apporter un soutien financier estimé 50 millions d’euros.

Et le 21 juin 2017, le Conseil de sécurité de l’ONU a unanimement adopté une résolution saluant le déploiement de cette force africaine pour combattre les jihadistes dans la région du Sahel, notamment au Mali.

La force conjointe composée de sept bataillons de 750 hommes, est placé sous le commandement du général de division Didier Dakouo du Mali et son poste de commandement opérationnel sera basé à Sévaré (région centre du Mali).

De sources militaires et sécuritaires maliennes, on indique que trois zones frontalières prioritaires ont été définies pour les opérations conjointes. Il s’agit d’une zone ouest à la frontière Mauritanie-Mali, une zone centre aux frontières du Mali, du Niger et du Burkina et la zone Est à la frontière entre le Niger et le Tchad.

Si le sommet extraordinaire de ce 2 juillet 2017 est supposé marquer le début du déploiement de cette force, son opérationnalisation pourrait se heurter à des contraintes budgétaires, malgré la promesse de l’UE de contribuer à hauteur de 50 millions d’euros. Selon des experts réunis sur la question en début-juin à Bamako, l’effectivité de la force nécessite la mobilisation d’au moins 400 millions d’euros.

Le Conseil de Sécurité de l’ONU, lors de l’adoption de sa résolution sur cette force conjointe, a préconisé l’organisation d’une table-ronde des donateurs pour accompagner les cinq pays initiateurs.

Jamaat Nosrat al-Islam wal-Mouslimin (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans), a choisi la veille du sommet de Bamako pour diffuser une vidéo dans laquelle figurent six otages enlevés au Sahel. F
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