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Piratage de comptes à CBAO : Le verdict du procès pour le 21 juillet prochain
Publié le lundi 3 juillet 2017  |  Sidwaya
siège
© Autre presse par DR
siège de la Compagnie bancaire de l`Afrique occidentale (CBAO) au Sénégal




Le verdict du procès qui oppose la banque CBAO à certains de ses clients, est attendu le 21 juillet prochain. Après les plaidoiries des avocats de la CBAO et celles du parquet, le vendredi 29 juin 2017 au Tribunal de grande instance de Ouagadougou, la défense a plaidé pour la relaxe pure et simple de ses clients au bénéfice du toute.

Débuté le 8 juin dernier, le procès qui oppose la banque CBAO à 14 de ses clients, tire vers sa fin. En effet, après les débats et la plaidoirie de la partie civile, du parquet et de la défense, le verdict a été mis en délibéré pour le vendredi 21 juillet 2017. Le jeudi 29 juin, c’est une audience marathon (8h à 1h du matin) qui a permis aux différentes parties de prouver d’une part, la culpabilité des prévenus et de l’autre, leur innocence dans cette affaire. Pour les avocats de la CBAO, Sayouba Zidwenba dit «Will télécom», Christian Tapsoba dit «Goroko» et les 12 autres prévenus se sont rendus coupables de complicité de falsification de documents informatisés, complicité d’escroquerie et recel. Ils ont par conséquent demandé au tribunal de les condamner à la peine maximale de 5 ans, prévue par le Code pénal à cet effet. De plus, ils souhaitent que les prévenus paient de façon solidaire la somme de 250 millions de F CFA à la banque. C’est aussi l’avis du procureur du Faso qui, après une longue plaidoirie, a requis les peines d’emprisonnement ferme de 60 mois et des amendes de 1,5 millions de F CFA contre chacun des prévenus et la confiscation des sommes sous scellées.

Des indices et non des preuves

C’est à la limite si les avocats des prévenus n’ont pas sursauté en entendant les peines requises par le procureur du Faso. «Je ne suis pas sûr que la vérité sera dite parce qu’en requérant la peine pour tous les prévenus, le parquet viole le principe d’individualisation des peines. Les circonstances ne sont pas les mêmes pour tous les prévenus», a d’emblée lancé Me Tougma, avocat d’un des prévenus. Comme lui, chacun des autres avocats a estimé que l’accusation n’a donné que des indices et non des preuves sur la culpabilité de leurs clients. Il s’agit, ont même dit les avocats de Sayouba Zidwemba dit «Will télécom», d’indices péremptoires et non d’indices concordants et sérieux. A les entendre, la banque n’a donné aucune preuve de falsification de documents et d’escroquerie étant donné que les relevés et les historiques ont été fournis par la banque elle-même qui peut les manipuler à volonté. «En quoi faire une opération commerciale peut-elle être une complicité ? C’est un acharnement du parquet et de la partie civile qui voulaient à tout prix voir mon client en prison. C’est une haine de CBAO à l’endroit de mon client. La CBAO n’est aucunement victime, elle fait de la comédie», a argué Me Antoinette Ouédraogo qui a terminé les plaidoiries peu après minuit.

Jean-Marie TOE
Marisol Hofman
(Stagiaire)
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