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Programmation budgétaire et économique : Rosine Coulibaly défend la feuille de route...
Publié le lundi 3 juillet 2017  |  Sidwaya
Présidence
© aOuaga.com par G.S
Présidence du Faso : le nouveau gouvernement prend contact avec le chef de l`Etat
Mercredi 13 janvier 2016. Ouagadougou. Présidence du Faso. Le nouveau gouvernement avec à sa tête le Premier ministre Paul Kaba Thièba a eu sa première prise de contact avec le chef de l`Etat Roch Marc Christian Kaboré. Photo : Hadizatou Rosine Coulibaly/Sori, ministre de l’économie, des finances et du développement




La ministre de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID), Rosine Coulibaly, a présenté le Document de programmation budgétaire pluriannuelle (DPBEP) 2018-2020 à l’Assemblée nationale, le vendredi 30 juin 2017, au cours d’un débat, sous la direction du 1er vice-président de l’hémicycle, Me Bénéwendé Sankara.

Le Document de programmation budgétaire pluriannuelle (DPBEP) est un instrument d’encadrement macroéconomique, budgétaire et financier, qui s’étend sur une période de trois ans. Il recèle, entre autres, les perspectives de mobilisation des ressources, les plafonds des dépenses par nature et l’affectation desdites ressources aux ministères et institutions dans la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES). Selon des dispositions règlementaires, le DPBEP doit faire l’objet d’un débat d’orientation budgétaire. C’est à cette tâche que s’est attelée la Ministre de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID), Rosine Coulibaly, le vendredi 30 juin 2017, au sein de la représentation nationale, à Ouagadougou. Pendant plus d’une demi-heure, elle a détaillé les grandes lignes du document aux parlementaires. Des axes qui se sont articulés autour de la situation d’exécution du budget en 2017, le contexte d’élaboration du DPBEP 2018-2020, les projections budgétaires et les priorités et orientations au titre du budget de 2018. De la situation de l’exécution du budget 2017, elle a indiqué que le budget-programme consacre une «nouvelle vision» dans la mise en œuvre des objectifs et stratégies avec un fort niveau de responsabilisation des acteurs. «Nous sommes dans une situation d’ordonnateurs multiples où les ministres et présidents d’institutions ont la totale responsabilité de la gestion du budget et des ressources qui leur sont alloués. Le dispositif règlementaire s’est passé dans un contexte où nous avons amélioré le système de passation des marchés, avec un certain nombre de réformes au niveau de la commande publique», a souligné Mme Coulibaly. Toutefois, elle a relevé que le premier trimestre de l’année a été marqué par des mouvements d’humeurs à plusieurs niveaux et surtout au ministère en charge de l’économie et des finances. Des mouvements qui ont, à l’entendre, eu des répercussions sur la situation d’exécution du budget 2017. «En dépit de ces perturbations, le premier trimestre de 2017 a été au-dessus de celui de 2016. Au 31 mars dernier, le budget de l’Etat était exécuté à hauteur de 308, 42 milliards de F CFA en recettes et 331, 07 milliards de F CFA en dépenses pour des prévisions annuelles respectives de 2036,30 milliards de F CFA et de 2455,19 milliards de F CFA» a énuméré la ministre en charge de l’économie et des finances. A la date de fin mai 2017, le niveau global de recouvrement des recettes s’est chiffré à 543,21 milliards de F CFA, soit une progression de 44, 49 milliards de F CFA par rapport à la même période de l’année 2016.

Dépenses de personnels en hausse

Dans la perspective d’apaisement du front social et de la mise en œuvre des actions envisagées en matière de recouvrement, a soutenu Rosine Coulibaly, les objectifs sont maintenus pour ce qui est des ressources internes. «Au titre des actions, on peut citer les mesures entreprises en matière d’organisation des régies des recettes d’une part et de luttes contre la corruption et la fraude d’autre part. A ces mesures s’ajoutent celles en cours pour optimiser les recouvrements», a-t-elle étayé. Au niveau des dépenses de personnels, la ministre a annoncé que des ajustements vont être faits, d’autant plus que les chiffres vont passer de 552 milliards de F CFA à 570 milliards de F CFA à d’ici à la fin de l’année. Une situation qui s’explique par la prise en compte de certaines revendications sociales.
Quant aux projections économiques sur la période 2018-2020, la relance va se raffermir avec une croissance de 7,5% en 2018, 7,3% en 2019 et 7, 5% en 2020. «La croissance moyenne sur la période serait de 7,4% en lien avec les ambitions du PNDES. Cette croissance serait portée par le dynamisme du secteur secondaire et la vigueur du secteur des services (télécommunications, services financiers, transports) sous l’impulsion du PNDES», stipule le rapport sur le DPBEP. Dans cette dynamique, le secteur primaire enregistrerait une croissance de sa valeur ajoutée de 5,7% en 2018, celui du secondaire, un taux de 9,3% la même année. Au terme de sa présentation, la ministre en charge de l’économie et des finances a laissé entendre que les priorités envisagées dans le cadrage budgétaire tiennent compte d’un contexte marqué par des revendications sociales et la persistance des attaques terroristes dans le Nord du pays.
Réagissant à la présentation de Rosine Coulibaly, les députés intervenants ont, dans l’ensemble, apprécié positivement la clarté avec laquelle le DPBEP a été décliné dans ses différentes articulations. Toutefois, ils ont souhaité que les bonnes perspectives de croissance annoncées se traduisent dans le quotidien des Burkinabè à tous les niveaux. Certains parlementaires ont plaidé pour que les équipements de l’Etat, notamment l’achat des véhicules, répondent aux réalités du pays. «Nous attendons l’avènement d’une nouvelle société qui marque une rupture d’avec les méthodes du passé», a martelé le député Albert Elysée Kiemdé. Un souhait que la ministre a dit partager : «Quand on voit ce qui a été édicté dans le PNDES, on sent une volonté de rupture. Le gouvernement est issu d’une insurrection qui a montré que les attentes sociales sont fortes, que plus rien ne sera comme avant. C’est dire que nous avons l’obligation de rendre compte en apportant une correction aux inégalités. Le PNDES indique que la croissance doit être ancrée dans la sphère des pauvres».

Karim BADOLO
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