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Allègement des procédures des projets PPP : "Personne ne pourra empêcher l’adoption de cette loi", dixit Salifou Diallo
Publié le lundi 3 juillet 2017  |  Sidwaya
Salifou
© Autre presse par DR
Salifou Diallo, président de l`Assemblée nationale du Burkina




L’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP) a organisé, le dimanche 2 juillet 2017 à Ouagadougou, une conférence de presse pour informer l’opinion nationale et internationale, des « objectifs réels » du projet de loi portant allègement des conditions d’exécution du programme de projets Partenariat public-privé (PPP). L’Alliance a, par la même occasion, dénoncé « des calomnies, des allégations et des mensonges » de l’opposition politique.

Aujourd’hui, lundi 3 juillet 2017, l’Assemblée nationale examinera un projet de loi visant à alléger les conditions d’exécution du programme de projets Partenariat public-privé (PPP). Dans ce cadre, l’opposition politique avait organisé une conférence de presse, le vendredi 30 juin 2017, pour dénoncer ce qu’elle qualifie « d’arnaque du moment ». Le dimanche 2 juillet 2017, l’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP) est aussi montée au créneau pour s’expliquer. Dans un franc-parler qu’on lui connaît, le président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Salifou Diallo, qui a dirigé les échanges avec les hommes des médias n’est pas passé par quatre chemins pour s’offusquer contre les « suspicions » du Chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré. Le Burkina Faso, reconnaît Salifou Diallo, accuse un retard incontestable dans certains domaines comme le social, les infrastructures, la sécurité alimentaire. Et pour lui, le Partenariat public-privé (PPP) s’avère comme l’une des alternatives crédibles de mobilisation des moyens nécessaires aux fins de la relance de la croissance économique. Pour y arriver, a-t-il expliqué, le gouvernement avait arrêté en fin d’année 2016, un short liste de 94 projets d’un montant total de 4 195 milliards de F CFA éligibles à la procédure PPP. Le projet de loi qui sera examiné ce lundi, concerne 38 de ces projets qui ont été d’abord sélectionnés pour un montant d’environ 1 780 milliards de F CFA, contrairement aux 7 000 milliards annoncés par l’opposition politique. Dans le domaine de la santé, ces projets vont de la construction et l’équipement de Centres hospitaliers universitaires (CHU), d’un hôpital de district, de Centre hospitaliers régionaux (CHR), de Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) et de Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA), à l’acquisition de 300 ambulances en passant par l’implantation d’unités d’hémodialyse dans les 13 régions. Dans le secteur de l’éducation, la construction de 45 collèges d’enseignement technique et professionnel, de 13 lycées scientifiques, l’électrification des établissements publics pour faciliter l’apprentissage des TIC et la construction de 2 238 salles de classe pour remplacer les écoles sous paillottes sont prévues. La construction de pipeline de transport et de dépôt de carburant entre le Ghana et le Burkina Faso, la construction de centrales thermiques, hydroélectrique (à Bagré) et solaires photovoltaïques y sont inscrits pour porter la production d’électricité à 1 000 mégawatts d’ici à 2020. Des amphis-théâtres, des cités et restaurants universitaires à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et dans certaines régions seront construits dans le cadre de ces 38 projets.

« Zeph se contredit »

Ils concernent également la construction d’un abattoir frigorifique de ruminants et de porcs à Tenkodogo, la réalisation d’une unité de fabrique de vaccins d’animaux et la mise en place d’une centrale d’achat de médicaments vétérinaires. Il en est de même pour le bitumage des routes Boulsa-Sapaga, Taparko-Bogandé-Bilanga-Fada N’Gourma, Kodougou-Mossi-Sanaba, Sanaba-Solenzo-Koundougou, de même que les travaux de construction de l’autoroute Ouaga-Bobo, de l’échangeur de Bobo-Dioulasso et d’un boulevard périphérique à Ouagadougou. Viennent aussi la mise en place d’une unité de production d’engrais minéraux, d’une unité de montage de tracteurs à Bobo-Dioulasso et la fibre optique, entre autres.
Pour Salifou Diallo, au lieu de s’en réjouir parce que le projet va accélérer la satisfaction des attentes les plus pressantes des Burkinabè, Zéphirin Diabré crie à une politique d’enrichissement des amis et copains du régime. « Dans son programme de société, Zéphirin Diabré lui-même reconnaît à la page 129, d’adopter des procédures plus simplifiées dans la passation des marchés et à la page 137, d’adopter le principe PPP. Aujourd’hui que le gouvernement a décidé de matérialiser ce procédé, il crie à l’Etat mafieux », a lancé le président du parti majoritaire. En tous les cas, tous les projets qui seront élus à ce procédé sont encadrés par un contrôle à priori du ministère en charge des finances et à posteriori de l’ASCE-LC et de l’Assemblée nationale, a précisé le 2e vice-président du MPP, Simon Compaoré.
Quant à la menace de l’opposition de descendre dans la rue pour empêcher l’adoption de cette loi, le président du MPP a été clair : « personne n’a le monopole de la rue ». Et de renchérir que personne ne pourra empêcher l’adoption de ce projet de loi qui vise à satisfaire les aspirations les plus profondes des populations. « Quand ces projets seront réalisés, certains n’ont qu’à se considérer comme perdants aux prochaines élections », a ironisé Salifou Diallo. Egalement présent à la conférence de presse, le président du PDP/PS, Philipe Ouédraogo, a estimé que l’opposition gagnerait à être plus perspicace dans sa façon de critiquer parce que jusque-là, elle critique systématiquement tout ce qui est proposé. Même son de cloche pour Me Bénéwendé Sankara de l’UNIR/PS qui s’est dit étonné de la fébrilité de l’opposition qui agit comme si elle n’avait pas de feuille de route.

Jean-Marie TOE


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