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Examens du primaire: Le CEP pris en otage dans quatre régions
Publié le vendredi 23 juin 2017  |  Sidwaya
Jean-Martin
© Autre presse par DR
Jean-Martin Coulibaly, ministre burkinabè de l’Education et de l’Alphabétisation (MENA)




Le ministre en charge de l’éducation nationale, Jean-Martin Coulibaly, a dressé le bilan du programme « emploi-jeunes pour l’éducation nationale », des examens du primaire et du premier cycle (CEP et BEPC), le jeudi 22 juin 2017. C’était à l’occasion du 5e point de presse du gouvernement.

Le gouvernement a sacrifié pour la 5e fois consécutive, à son rendez-vous d’échanges avec la presse sur les questions d’actualité. C’était le jeudi 22 juin 2017 à Ouagadougou. Ce traditionnel point de presse a réuni trois ministres dont le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Jean-Martin Coulibaly. Celui-ci a échangé avec les journalistes sur le programme « emploi-jeunes pour l’éducation nationale » et le bilan officiel des examens du CEP et le BEPC de la session 2017. Sur le premier point, le ministre Coulibaly a rappelé que ledit programme gouvernemental «Emploi-jeunes pour l’éducation nationale», lancé l’année dernière, vise à recruter d’ici à l’horizon 2020, 16 000 jeunes titulaires de formation professionnelle pour renforcer les compétences au niveau de l’éducation au post-primaire. De ses explications, il ressort que sur 4200 postes à pourvoir, seuls 3519 jeunes ont été recrutés. Le bilan fait état au final, de 2500 enseignants dans le dispositif. «Nous avons connu des déperditions », a-t-il admis. A l’entendre, une étude a été diligentée pour détecter les causes de cette situation. Il a soutenu que l’une des raisons serait, entre autres, liée à la tenue des cours en pleines vacances scolaires. Cette année, foi du ministre Coulibaly, les cours auront lieu au mois de septembre. Selon lui, le gouvernement souhaite, par la même occasion, s’attaquer à l’épineux programme du chevauchement des années à l’université. «Et, comme ces futurs enseignants sont également formés dans le dispositif universitaire, nous avons pensé que deux années consécutives, nos partenaires ne pouvaient pas sacrifier leurs vacances pour former ces enseignants», a-t-il commenté. Il a, par ailleurs, annoncé que l’allocation de 30 000 F CFA passera, pour l’année 2017, à 45 000 F CFA. Il a assuré que la difficulté (invoquée par les candidats) de se rendre dans les différentes directions provinciales pour toucher leur dû est en passe d’être résolue. En effet, a-t-il dit, le gouvernement a autorisé le ministère en charge de l’éducation nationale à engager des discussions avec les entreprises de téléphonie mobile de la place en vue d’un transfert des allocations par le canal des nouvelles technologies.

Trouver des solutions

Au plan financier, il a informé que le programme Emploi-jeunes a coûté, en 2016, 3 milliards 150 millions FCFA. En guise de conclusion sur ce premier volet, il a annoncé le prochain recrutement de 3150 jeunes «dans la même formule et selon les mêmes modalités». Le communiqué sera publié dans le courant du mois de juillet 2017, a-t-il ajouté. Les examens scolaires (CEP), secondaires (BEPC) et ceux de l’enseignement technique et professionnel ont été les principaux axes de la seconde phase de son intervention.
Les résultats du CEP n’ont pas pu être présentés en raison de contraintes organisationnelles. Il s’agit plutôt, a-t-il précisé, d’une «prise en otage» des notes par certains acteurs qui ont estimé qu’ils devaient être payés avant la correction des copies. «C’est ainsi que quatre régions n’ont pas encore finalisé leurs résultats du CEP. Mais, nous avons réglé ce problème en début de semaine pour permettre auxdits acteurs de commencer les corrections », a-t-il rassuré. En ce qui concerne le BEPC, l’on dénombre 273 849 inscrits avec à la clé, 267 443 présents à la phase des épreuves. Il a révélé que le taux d’admission est de 28,85% contre 29, 66 % en 2016. Cette légère baisse de près d’un pour cent (0,81%) trouve son explication, à ses dires, dans la faible maîtrise de la langue française. « Nous sommes en train de rechercher les pistes de solution », a-t-il laissé entendre, en concertation avec tous les acteurs du système éducatif. Le volet pratique des épreuves du Certificat d’aptitude professionnelle (CAP), Brevet d’études professionnelles (BEP) commerciales et industrielles se déroulant jusqu’au 12 juillet 2017, le ministre Coulibaly n’a pas avancé de chiffres. Le réaménagement des heures d’administration des sujets est-il réaliste ? Qu’est-ce qui explique cette «prise en otage » des notes du CEP ? Selon le ministre en charge de l’éducation nationale, un travail de réflexion sur la réforme du processus du système d’examen est en cours. Il a souhaité, dans ce sens, qu’un compromis soit trouvé avec les différents partenaires avant la rentrée 2017-2018. Répondant à la seconde question, il a dénoncé une attitude anormale, qui est malheureusement devenue la « norme » depuis l’insurrection populaire d’octobre 2014. «Mais, nous avons pris toutes les dispositions pour qu’ils soient payés afin de ne pas nous retrouver dans une situation de blocage des examens », a-t-il fait savoir.


Aubin W. NANA
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