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Art et Culture

Burkina : une ex-ministre de Compaoré chante pour la "réconciliation"
Publié le mercredi 21 juin 2017  |  AFP
Musique
© aOuaga.com par A.O
Musique : l`ancienne ministre Nestorine Sangaré dédicace son premier album
Mercredi 21 juin 2017. Ouagadougou. Jardin de la musique Reemdogo. L`ancienne ministre de la Promotion de la femme et du Genre de 2011 à 2014, Nestorine Sangaré, a dédicacé son premier album intitulé "Un père fidèle"




Ouagadougou - Nestorine Sangaré, ancienne ministre de la promotion de la Femme dans le dernier gouvernement de Blaise Compaoré, balayé par l’insurrection populaire d’octobre 2014, a présenté mercredi son premier album consacré au "pardon" et à la "réconciliation".

"J’aime ma patrie et je voudrais que les fils et filles se pardonnent, se
réconcilient pour que la paix, l’amour et la cohésion règnent dans notre
pays", a indiqué Mme Sangaré, lors de la présentation de son album "Un père
fidèle" au jardin de la musique de Ouagadougou.

"Même si souvent il y a des disputes, des incompréhensions, des colères
violentes, nous resterons tous unis (et) quand demain nous serons réconciliés
et que reviendrons les jours de joie, nous chanterons tous", souligne-t-elle
dans le titre "Hymne de la réconciliation".

"Je suis né ici, je vivrai ici, je mourrai ici, Je n’irai pas ailleurs loin de ma chère patrie, car je suis burkinabè", clame-t-elle, en réponse à "plusieurs personnes (qui) par souci sincère pour ma sécurité m’ont proposé de quitter le pays pour aller vivre en exil", après la chute du régime Compaoré.

Dans l’album de dix titres, chantés en français et en mooré (principale langue nationale), l’ancienne ministre de la promotion de la femme de 2011 à 2014 sous Blaise Compaoré s’essaie à plusieurs genres (reggae, salsa, slow, gospel, country), chantés en "louange à Dieu".

Restée discrète depuis la chute du régime Compaoré, Nestorine Sangaré avait fait une apparition publique lors de l’ouverture fin avril du procès des membres du dernier gouvernement, jugé devant la Haute cour de justice pour leur implication présumée dans la répression de l’insurrection populaire d’octobre 2014.

Elle est poursuivie, solidairement avec les autres membres du gouvernement pour "complicité d’homicide volontaire et blessures volontaires" pour avoir participé "au Conseil extraordinaire des ministres du 29 octobre 2014 au cours duquel ils ont décidé de (faire appel à) l’armée pour réprimer les manifestants" opposés à la modification de la Constitution qui devait permettre à Compaoré de briguer un nouveau mandat.

Seule juridiction habilitée à juger le chef de l’Etat et des ministres pour des faits commis dans l’exercice de leurs fonctions, la Haute cour a été obligé de surseoir à statuer après que le Conseil Constitutionnel a jugé "contraire à la Constitution" l’absence de recours possible sur ses décisions.




ab-sc/ck/jpc
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