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La contre-expertise n’a pas confirmé les restes supposés de Thomas Sankara (avocat)
Publié le mardi 20 juin 2017  |  Agence de Presse Africaine
Thomas
© Autre presse par DR
Thomas Sankara, ex-président du Burkina-Faso
ex-président du Burkina-Faso




La contre-expertise sur les restes de Thomas Sankara n’a pas permis de confirmer les restes supposés de l’ancien président burkinabè (1983-1987), a indiqué, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, l’un des avocats de la famille, dans une adresse à des médias locaux.


L’avocat qui s’exprimait lundi soir à la Radiodiffusion télévision du Burkina et à Omega-FM (privé), a indiqué que le juge d’instruction du Tribunal militaire de Ouagadougou a donné aux familles et aux inculpés les résultats de l’expertise sur les restes de Thomas Sankara.

Il en ressort, selon Me Bénéwendé Sankara qu’«aucun profil génétique n’a été identifié». Ce qui voudrait dire, a-t-il poursuivi, que le résultat reste identique à la première expertise qui n’avait pas pu identifier l’ADN.

En effet, les experts commis à la contre-expertise n’ont pas pu formellement identifier à l’aide d’analyses ADN les restes supposés appartenir à l’ancien président Thomas Sankara.

«Nous allons rendre compte aux familles et ces dernières vont aviser, le juge d’instruction reste maître de sa procédure», a expliqué Me Bénéwendé Sankara.

Pour lui, la demande de la famille Sankara n’a pas prospéré et après l’expertise balistique ainsi que l’autopsie, l’ADN reste la seule expertise non concluante.

Selon certains analystes, ce résultat qui vient d’être livré jette le doute sur la tombe qui avait été désignée au cimetière de Dagnoen (centre-est de Ouagadougou, Ndlr) comme étant celle de Thomas Sankara.

Les corps présumés de Thomas Sankara et de ses 12 compagnons tués avec lui ont été exhumés, en fin mai 2015, en vue de déterminer avec certitude leur identité et lever le voile sur les circonstances de leur mort.

Les premiers résultats de ces tests, réalisés en France, indiquaient que les ADN n'étaient pas "détectables" et ne permettaient pas d'identifier à coup sûr les victimes.

La famille Sankara avait contesté les résultats de cette expertise, obligeant le juge à ordonner en juillet 2016 une contre-expertise, réalisée en Espagne.

Le capitaine Thomas Sankara qui a dirigé le Burkina Faso de 1983 à 1987, a été tué le 15 octobre 1987, lors d’un coup d’Etat qui a propulsé Blaise Comparé au pouvoir.

Durant le règne du président Compaoré (de 1987 à 2014), le dossier relatif à la mort du capitaine Sankara n’a pas connu d’évolution.

Il a fallu la chute de Blaise Compaoré, en fin octobre 2014, suite à l’insurrection populaire, pour que le dossier soit relancé, durant la Transition, en 2015.

Pour l’instant au moins six personnes sont inculpées dans cette affaire dont le général Gilbert Diendiéré (actuellement en prison pour une autre affaire) et Gabriel Tamini, ex-conseiller en communication du président Compaoré.

Dans le cadre de l’instruction judiciaire en cours, un mandat d’arrêt international a été émis contre l’ancien président Blaise Compaoré, actuellement en exil à Abidjan, en Côte d’Ivoire.


ALK/cat/APA
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