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Audit du Conseil supérieur de la communication : Nathalie Somé, bouc émissaire d’Ibriga
Publié le mardi 20 juin 2017  |  L`Observateur Paalga
Présidentielle/législatives
© Autre presse par Philippe Kaboré
Présidentielle/législatives 2015 : les parties prenantes signent un pacte de bonne conduite
Vendredi 21 août 2015. Ouagadougou. Centre international des conférences de Ouaga 2000. Les parties prenantes des élections couplées présidentielle/législatives du 11 octobre 2015 ont signé un pacte de bonne conduite pour un scrutin apaisé. Photo : Nathalie Somé, présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC)




Le rapport 2015 de l’ASCE/LC a fait des révélations sur la gestion financière du Conseil supérieur de la communication (CSC) : détournements, corruption, surfacturations… se chiffrent à des centaines de millions de FCFA. Ainsi, la présidente de l’institution a demandé une contre-expertise dudit rapport. En attendant, cette révélation a eu le don d’indigner plus d’un, dont Jean Boniface Kalmogo, professeur des lycées et collège à la retraite selon qui Mme Somé, au lieu d’être accablée de la sorte, mérite des félicitations pour avoir contribué à remettre la démocratie sur les rails lors du coup d’Etat sous la Transition. Pour lui, c’est sa soif de victimes pour montrer sa détermination à casser du détourneur qui explique que Luc Marius Ibriga s’acharne sur Nathalie Somé afin d’en faire un bouc émissaire. Lisez !



L’un des sujets d’actualité qui défraie la chronique, c’est le rapport d’activités de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE/LC). Plus d’un observateur aura remarqué que ce rapport qui porte sur l’année 2015 a été déposé en ce mois de juin 2017 et crée la confusion sur la période concernée par ses conclusions. Si le président de l’ASCE/LC, Luc Marius Ibriga, s’est dépêché de dire lors d’une conférence de presse que le président de la transition n’est pas concerné par les manquements décrits dans le rapport, ce n’est pas le cas pour d’autres présidents d’institutions pendant la transition, notamment la présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC), Mme Nathalie Somé.



Pourquoi cette politique du deux poids deux mesures ?



Au demeurant, M. Ibriga s’est montré bien prolixe sur les fautes de gestion qui auraient été observées au CSC comme s’il avait des comptes personnels à régler avec Mme Somé. En disant cela, on est mémoratif des épisodes de la décoration et des nominations querellées au CSC où l’ASCE/LC n’avait pas fait de cadeau à la bonne dame. C’est à croire que M. Ibriga veut le scalp de Mme Somé. Pourquoi ? Comme trophée de sa prétendue œuvre de salubrité publique ? On attend de voir.

Comme les autres autorités de la transition, Nathalie Somé a aussi travaillé à restaurer la démocratie.

Quand on analyse le travail abattu par Mme Somé et son cabinet depuis leur prise de fonction à la tête du CSC, malgré les quelques insuffisances, il comporte beaucoup d’acquis. Des acquis d’autant plus remarquables qu’ils ont été obtenus à une période difficile de fin d’un régime sclérosé, d’une transition à pas de charge, d’un coup d’Etat sanglant et d’un début poussif des nouvelles autorités actuellement au pouvoir, dans un contexte d’attaques terroristes. Dans ce contexte général difficile, Mme Somé a connu une situation plus difficile au CSC, marquée par des démêlés avec son ancien vice-président.



Il y a comme un acharnement à couler Mme Somé



Démêlés avec cet audit à charge où M. Ibriga outrepasse son rôle pour jouer à la fois au procureur de la république, à l’avocat de la partie civile et au juge anti-corruption. Ça fait beaucoup de casquettes pour un seul homme et il faut avoir le courage de déplorer cette confusion de rôles, preuve d’une fébrilité du président de l’ASCE/LC dans ce dossier ; fébrilité elle-même symptomatique d’une collusion avec des intérêts étrangers à l’objectif de la bonne gouvernance qu’il met en avant. A l’évidence, il y a comme un acharnement à couler Mme Somé avec le rejet, par principe, de la contre-expertise demandée et motivée par le refus des auditeurs de l’ASCE/LC de prendre en compte certains éléments des preuves de la bonne gestion du CSC. Si M. Ibriga et ses alliés de l’ombre parvenaient à leurs fins, ce serait une grande injustice à l’encontre de cette battante qui, dans la succession difficile à Blaise Compaoré, le coup d’Etat, la transition à pas de charge, a contribué par l’abnégation au travail, dans l’urgence et sous pression, à garder l’institution du CSC à flots, participant ainsi à remettre la démocratie sur les rails. Ce travail collectif ayant contribué de remettre la démocratie sur la bonne voie, le CSC, sous la direction de Mme Nathalie Somé y a fortement contribué par la régulation de la communication en faveur d’un climat social apaisé et l’accès équitable aux médias de tous les partis qui ont pris part aux élections post- transition. A défaut d’éloges de la part des plus hautes autorités, elle ne mérite pas d’être si mal payée en retour. Cette politique du deux poids deux mesures où certaines autorités de la transition sont absoutes de leurs manquements éventuels tandis que d’autres sont vouées à la condamnation pour des fautes imaginaires est révoltante. « Que vous soyez fort ou faible, le jugement de la cour vous rendra blanc ou noir », a dit la Fontaine dans sa fable. Le faible ici, c’est Mme Nathalie Somé ; le fort, c’est M. Ibriga et ses acolytes de l’ombre ; la cour, ce sont ces auditeurs de l’ASCE/LC, qui, dans la situation présente, n’ont rédigé leur rapport qu’à charge.



Le président Roch Kaboré ne doit pas jouer le rôle de Ponce Pilate



L’opinion publique ne doit pas être dupe ; le président Roch Kaboré non plus. M. Ibriga, depuis qu’il tient les rênes de l’ASCE/LC, a soif de victimes pour montrer sa détermination à casser du détourneur de deniers publics. De tous les dossiers qu’il a en main, il a choisi ce qu’il croit être un maillon faible, le Conseil supérieur de la communication et sa présidente, pour en faire un exemple ou plutôt un bouc émissaire. Le président Roch Marc Christian Kaboré ne devrait pas avaliser cette politique spectacle de l’ASCE/LC. Il ne devrait pas jouer le rôle de Ponce Pilate en ignorant les coupables de détournement de plus de dizaines de milliards de FCFA pour s’en prendre à cette dame qui visiblement, à travers son plan stratégique 2017- 2021, montre de l’ambition.



Jean Boniface Kalmogo

Professeur des lycées et collèges à la retraite
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