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Projet de révision du code électoral : L’ADP appelle à la vigilance
Publié le mardi 20 juin 2017  |  Le Pays
Attaques
© aOuaga.com par A.O
Attaques terroristes au nord Burkina : l’Alliance pour la défense de la patrie interpelle le gouvernement
Jeudi 9 mars 2017. Ouagadougou. L’Alliance pour la défense de la patrie (ADP), une organisation de la société civile, a animé une conférence de presse sur la situation sécuritaire dans le nord du Burkina. Photo : Abraham Badolo, président de l`ADP




L’Alliance pour la défense de la patrie (ADP) a organisé une conférence de presse au cours de laquelle elle a abordé « les questions brûlantes de l’actualité ». Elle s’est prononcée sur « la tentative du pouvoir en place d’étouffer la veille citoyenne sur les questions majeures au Burkina Faso, la tentative de remise en cause d’acquis fondamentaux de la démocratie et la dégradation continue de la situation sociale, économique et sécuritaire au Burkina Faso ». La conférence de presse a eu lieu le vendredi 16 juin 2017 à Ouagadougou.



Selon l’ADP, plus rien ne va au Burkina. A entendre Abraham Badolo, président de l’ADP, « le Burkina Faso tangue en pleine campagne vers une destination incertaine. Et le naufrage s’annonce progressivement comme la destination sûre ». Une affirmation que Abraham Badolo explique en ces termes : « L’espoir né de l’insurrection populaire s’amenuise progressivement, avec la résurgence d’actes aux antipodes de la démocratie. Le capitaine qui tient le gouvernail du navire Burkina Faso est en manque de solutions idoines devant la tempête. Le Chef du gouvernement, Paul Kaba Thiéba, est frappé par un esprit négationniste quand les insuffisances de sa gouvernance sont révélées. Le sport quotidien de ce dernier, c’est d’affirmer que le Burkina Faso se porte de mieux en mieux ». L’ADP s’est aussi insurgée contre le Réseau dignité dont le rôle est « de jouer les gendarmes au sein des organisations de masse ». « Sitôt créée par procuration, cette structure s’est lancée dans des mises en garde ouvertes à l’égard d’une organisation dénommée coalition Bori Bana dont le péché a été d’avoir donné sa part de vérité sur la gestion actuelle du pays », s’est indigné Abraham Badolo.

Au cours de la conférence de presse, l’ADP s’est aussi prononcée sur l’avant-projet de Code électoral. Pour elle, le document proposé par le ministre en charge de l’Administration territoriale n’était qu’un ballon d’essai pour mesurer la réaction de l’opinion sur la forfaiture en préparation. Par ailleurs, l’ADP, à travers son président, a salué la promptitude avec laquelle le CFOP a rejeté ce document, car une probable adoption de ce texte devrait annoncer la mort de la démocratie. De ce fait, « l’ADP appelle toutes les forces démocratiques à demeurer vigilantes afin de faire barrage à cet élan du pouvoir en place de transformer les caïlcédrats de Ouagadougou, les karités de Tuiré et les nimiers de Ouahigouya en électeurs pour la présidentielle 2020 ».


L’ADP s’est aussi prononcée sur les conditions de vie des Burkinabè. En effet, elle dénonce la vie chère, le manque d’infrastructures, de matériels et d’appareils de soins dans les centres de santé. Au lieu de « travailler sérieusement à trouver des solutions à ce problème de haut niveau, le gouvernement s’est lancé dans une dépense de luxe avec une opération d’acquisition de véhicules qui fait suite à la réforme du parc auto, dont 1 546 véhicules ont été vendus », s’est plaint Abraham Badolo. Comme il fallait s’y attendre, la question sécuritaire a aussi été abordée : « L’autorité en charge de la sécurité éprouve de la peine à trouver une réponse adéquate à ce fléau, car elle avance d’un pas les jours pairs et recule de deux pas les jours impairs ». Toute chose qui conforte Abraham Badolo dans l’idée que le Chef d’état-major général des Armées, Oumarou Sadou, n’est pas à la place qu’il faut et qu’il attend de lui des actes concrets.



Françoise DEMBELE
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