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Appui au secteur rural : Plus de 33 milliards de F CFA mobilisés
Publié le lundi 19 juin 2017  |  Le Pays




33 262 038 381 F CFA ; c’est le montant global de l’appui dont ont bénéficié les collectivités territoriales et les producteurs du Burkina Faso, dans le cadre de la mise en œuvre des conventions de co-financement par le Programme national de gestion des terroirs (PNGT 2-3) et de l’Opération de distribution d’engrais et équipements au titre de la campagne agricole de saison humide 2017-2018. La remise officielle de ces subventions est intervenue le 17 juin 2017 à Manga, lors d’une cérémonie placée sous le patronage du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.



Les changements climatiques avec pour corollaire la dégradation des terres, l’irrégularité, l’insuffisance et/ou la mauvaise répartition des pluies, l’insuffisance des services sociaux de base et la pauvreté récurrente. Ce sont là, les préoccupations majeures auxquelles fait face le secteur rural. Pour apporter une réponse adéquate à l’ensemble de ces préoccupations, le ministère en charge de l’agriculture et le Programme national de gestion des terroirs (PNGT 2-3) ont procédé, le 17 juin dernier, à la remise de conventions de co-financement aux communes rurales et aux conseils régionaux, et au lancement de l’opération de distribution d’engrais et d’équipements aux producteurs vulnérables. De façon spécifique, il s’agit, pour la remise des conventions de co-financement entrant dans le cadre du PNGT 2-3 (Programme financé par la Banque mondiale), de renforcer les acquis de la communalisation intégrale par un transfert de ressources pour la mise en œuvre d’actions de développement local. C’est donc, d’un montant de plus de 14 milliards de F CFA qu’ont bénéficié les 302 communes rurales et les 13 conseils régionaux du Burkina pour, entre autres, la construction des services sociaux de base et la réalisation de micro-projets au profit des populations. Il s’agit, a affirmé à ce propos le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, de booster le développement local au niveau des communes, plus particulièrement des communes rurales où les recettes ne peuvent pas être constituées par des prélèvements. Ces financements, a-t-il dit, devront permettre de générer des activités et de réaliser des infrastructures sociales qui favorisent le développement à la base. « Car, sans développement à la base et sans répartition équitable des richesses, il est impossible d’avoir un développement général harmonieux », foi du président du Faso. Mais, quid de l’opération de distribution d’engrais et d’équipements agricoles ? Cette opération vient en appui aux producteurs pour l’augmentation de la production et partant, contribuer à l’atteinte de la sécurité alimentaire. C’est dire donc que les producteurs vulnérables des 13 régions bénéficieront, à prix subventionnés et au titre de cette campagne agricole, d’intrants et d’équipements (Voir encadré) à hauteur de 17 milliards de F CFA. Au total, ce sont donc plus de 33 milliards de F CFA qui sont mobilisés pour soutenir le monde rural. Une grande opération qui, de l’avis du président du Faso, montre l’intérêt porté par le gouvernement au secteur agricole constitué d’environ 80% de la population. « C’est un encouragement et un soutien à ces populations qui se battent contre l’adversité », a soutenu Roch Marc Christian Kaboré.


Le PNGT participe à plus de 75% à la formation du budget des communes rurales



Si pour ce dernier, le lancement de ces subventions constitue une grande opération, pour le ministre en charge de l’agriculture, Jacob Ouédraogo, c’est un « temps fort ». Car, a-t-il dit, la remise des conventions de co-financement 2017 par le PNGT 2-3 traduit l’engagement du gouvernement à encourager et à galvaniser les acteurs du développement local dans leur mission qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES). A ces acteurs également, le ministre a plaidé pour un engagement réel de tous afin que les actions inscrites dans les plans d’investissement pour l’année 2017, connaissent un taux performant de réalisation et que les objectifs de production fixés soient atteints. Ces objectifs se déclinent d’ailleurs comme suit : « 5,2 millions de tonnes de céréales, 1,5 millions de tonnes de cultures de rente dont 800 mille tonnes de coton, 980 mille tonnes d’autres cultures vivrières et 1 890 tonnes de productions maraichères ». Cheick Kanté, représentant résidant de la Banque mondiale a, pour sa part, salué l’exemplarité de la coopération entre le Burkina et l’institution dont il est le représentant. En témoigne, a-t-il spécifié, les résultats probants engrangés par la mise en œuvre du PNGT depuis 2011. Sur les 116 milliards de F CFA mobilisés dans l’approche gestion des terroirs, 70 milliards de F CFA ont été transférés aux collectivités pour le financement de plus de 25 000 micro-projets. Toute chose qui a permis d’impacter positivement la vie de plus de cinq millions de personnes. La démarche de la Banque mondiale, a-t-il poursuivi, c’est de permettre aux populations de définir leurs priorités avant de les accompagner à atteindre leurs objectifs. Et ce ne sont pas les bénéficiaires qui diront le contraire. Par la voix du maire de Soaw, Pascal Kaboré, ils ont salué l’action du PNGT qui participe à plus de 75% à la formation de leur budget et vise, entre autres, à renforcer les capacités des acteurs, à relever significativement le niveau d’accès des populations aux services sociaux de base et à restaurer le potentiel du capital productif.



Adama SIGUE


Les réalisations prévues dans le cadre des conventions de co-financement



- 6 350 fosses fumières

- 550 jardins maraîchers

- 10 magasins d’intrants

- 425 hectares de cordons pierreux

- 1 848 hectares de forêts communautaires sous gestion durable

- 280 forages

- 36 parcs de vaccination

- 1 690 hectares de zones pastorales à délimiter

- 600 salles de classe

- 530 salles de classe à équiper

- 17 maternités

- 4 salles d’hospitalisation

- 1 200 boutiques

- 10 marchés modernes


Les intrants et matériaux subventionnés au profit des producteurs



- 7 400 tonnes de semences de variétés améliorées

- 1,8 millions de boutures de patate et d’igname

- 26 484 tonnes d’engrais chimiques et organiques

- 3 000 tonnes de Burkina phosphate

- 14 tonnes d’activeurs de compost

- 13 790 unités de matériels agricoles à traction animale

- 280 unités de matériels agricoles motorisées

- 4 820 animaux de trait



Source : Discours du ministre en charge de l’agriculture
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