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Les étudiants réclament plus de facilités d’études en Egypte
Publié le samedi 10 juin 2017  |  Sidwaya
L’Union
© Présidence par DR
L’Union nationale des étudiants burkinabè au Soudan échange avec le Président du Faso




Le président du Faso, Roch Marc Christian Kabore, a rencontré la communauté burkinabè vivant en Egypte, le jeudi 8 juin 2017 au Caire, à la faveur de sa visite d’amitié et de travail. Une pile de doléances lui a été soumise, à laquelle il entend apporter des solutions dans la mesure du possible.

Les Burkinabè vivant en Egypte, estimés globalement à un millier et dont la plupart sont des étudiants, ont échangé à bâtons rompus avec le président du Faso, le jeudi 8 juin 2017 au Caire, autour de leurs préoccupations. Une tradition des voyages à l’étranger, qui a permis au chef de l’Etat de cerner les attentes de ses compatriotes dans cette partie de l’Afrique. Le président de l’association des étudiants et porte-parole de la communauté, Haoud Zoungrana, a ainsi soumis diverses doléances à Roch Marc Christian Kaboré. Il s’agit, entre autres, de la reconnaissance des diplômes universitaires des arabophones, la mise en place d’un centre de formation en français pour les arabisants, la construction d’une maison de Burkinabè au Caire, l’amélioration de la communication avec l’ambassade du Burkina en Egypte au sujet des documents administratifs. Spécifiquement, les étudiants souhaitent, parmi tant d’autres, l’établissement de relations avec l’enseignement supérieur égyptien pour les faciliter l’inscription dans les facultés égyptiennes, et la possibilité de faire des études dans l’académie des polices égyptiennes. En réaction, le président du Faso a d’abord rappelé à ses compatriotes établies en terre égyptienne, que sa venue dans leur pays d’accueil vise le renforcement de la coopération avec le Burkina. « J’ai rencontré les autorités égyptiennes pour discuter de plusieurs sujets, dont la formation des étudiants, et la coopération dans les domaines sanitaire, agricole, militaire, etc. L’ensemble de vos préoccupations ont fait l’objet d’échanges avec les autorités égyptiennes. Très bientôt, nous allons tenir la coopération mixte entre les deux pays, et ce sera l’occasion de nous accorder avec les autorités sur ces différents points », a soutenu Roch Marc Christian Kaboré. Dans les détails, le président du Faso a indiqué, que l’intégration des arabophones est un sujet d’importance, qui a déjà fait l’objet d’échanges avec le Centre d’études, de recherche et de formation islamique (CERFI). Pour ce qui est de la maison des Burkinabè, il a fait observer que cette doléance est partagée par l’ensemble de la diaspora. « Il faut d’abord avoir les moyens avant de prendre des engagements à la satisfaction de tout le monde. Nous verrons comment cela peut être fait », a répondu le chef de l’Etat. Le problème de communication entre les Burkinabè et l’ambassade au Caire n’a pas été passé sous silence par Roch Marc Christian Kaboré. Le président du Faso a demandé à ses compatriotes et à l’ambassadeur, Henri Gnama Bacyé d’être de part et d’autre « compréhensif » et « respectueux », et d’asseoir une bonne entente pour défendre l’image du pays en Egypte. La question des compléments de bourses s’est aussi posé, et là-dessus, l’ambassadeur burkinabè en poste au Caire a souligné, que le ministre de l’Enseignement supérieur refuse d’aider des étudiants dont il n’est pas au courant du départ. Ce d’autant plus que le problème de départ incognito est une réalité, puisque plus de 200 étudiants fréquentent l’université d’Al-Azar, sans que l’Etat burkinabè ne soit informé, la procédure ayant été menée uniquement auprès de l’ambassade égyptienne au pays. Toute chose, que le président du Faso a déplorée auprès du Cheikh d’Al Azar, tout en souhaitant que les autorités burkinabè soient désormais informées de telles démarches pour éviter les problèmes sociaux. Par ailleurs, le locataire du palais de Kosyam a fait le point de la situation du pays à ses compatriotes basés en Egypte.

Situation de la nation

Sur le plan politique, il a fait mention de la mise en place de la Commission constitutionnelle, qui travaille sur une nouvelle Constitution, en vue du passage de la 4e à la 5e république. « Les Burkinabè de l’étranger participent aux discussions autour de ce texte, qui sera soumis à référendum », a-t-il signifié. Il a ensuite évoqué la reprise réussie des élections municipales partielles et complémentaires, avant d’en venir à la réconciliation nationale. Roch Marc Christian Kaboré s’est appesanti sur la création du Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN), dont l’objectif est d’examiner plus de 5000 dossiers, notamment des litiges administratifs, des crimes économiques et de sang. Cette institution, a reconnu le président, connait des problèmes internes, qui trouveront solutions dans les « prochains jours ». Dans le domaine économique, le chef de l’Etat a fait cas de la mise en route progressive du Plan national de développement économique et social (PNDES), qui comporte 83 projets dans divers domaines (infrastructures routières, construction d’hôpitaux, mines, …). Le plan social a été aussi abordé par le président du Faso, qui est revenu sur les mouvements syndicaux. « Nous avons connu beaucoup de difficultés avec les syndicats, mais le gouvernement a pris l’engagement de poursuivre le dialogue avec eux pour trouver des solutions apaisées à leurs préoccupations, en ayant à l’esprit que le budget de l’Etat, c’est pour les 18 millions de Burkinabè », a dit Roch Marc Christian Kaboré. Les questions de justice et de sécurité ont été aussi au cœur de l’intervention du chef de l’Etat. Sur le volet sécuritaire, il a rassuré les Burkinabè d’Egypte, que les forces de défense et de sécurité (FDS) assurent avec détermination la sécurisation du Nord et du Sahel, régions en proie à des attaques terroristes. « La lutte contre le terrorisme est une lutte de longue haleine, qui engage les Burkinabè et l’armée », a conclu Roch Marc Christian Kaboré.

Kader Patrick KARANTAO
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