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Code électoral : le CFOP dénonce un recul démocratique
Publié le vendredi 9 juin 2017  |  Sidwaya
Projet
© aOuaga.com par Séni Dabo
Projet de code électoral: l`opposition exige son retrait
Jeudi 8 juin 2017. Ouagadougou. L`opposition politique affiliée au chef de file (CFOP) a animé une conférence de presse pour dénoncer le projet de code électoral concocté par le gouvernement. Photo : Zéphirin Diabré, chef de file de l`opposition politique (CFOP)




Le Chef de file de l’opposition politique (CFOP), Zéphirin Diabré, a animé une conférence de presse, le jeudi 8 juin 2017 à Ouagadougou pour donner son appréciation sur l’avant-projet de loi relatif au Code électoral porté à la connaissance des acteurs politiques et sur la sécurité des leadeurs des partis politiques de l’opposition.

L’opposition politique, réunie autour de son chef de file, entend s’opposer par tous les moyens à l’adoption de l’avant-projet de loi relatif au Code électoral dans son format actuel. C’est ce qui est ressorti de la conférence de presse qu’a animée le Chef de file de l’opposition politique (CFOP), Zéphirin Diabré, le jeudi 8 juin 2017 à Ouagadougou. Entouré des représentants des principaux partis politiques membres du CFOP, Zéphirin Diabré est monté au créneau pour dénoncer la méthode du gouvernement dans l’élaboration dudit document, la question de son opportunité et la volonté de remise en cause des acquis démocratiques. Pour Zéphirin Diabré, c’est le 30 mai 2017 que le ministre en charge de l’administration territoriale a porté à la connaissance des partis politiques de l’opposition le contenu de l’avant-projet de loi relatif au code électoral tout en les invitant à faire parvenir leurs observations avant une semaine. Le CFOP s’est dit indigné de cette méthode qui trahit, selon lui, l’esprit de la lettre du 7 décembre 2016 du ministre en charge de l’administration de l’époque. A entendre le conférencier, cette lettre avait soumis aux partis politique de l’opposition un questionnaire portant sur des aspects précis du Code électoral dans le cadre d’une démarche de relecture et ce, en prélude à une rencontre inclusive. « Alors que nous nous attendions à la convocation de cette rencontre annoncée, où des discussions auraient lieu avec toutes les composantes sur les divers points qui posent problème, c’est avec une grande surprise que nous avons reçu un projet de loi concocté par le gouvernement tout seul », s’est insurgé Zéphirin Diabré. Le CFOP s’est aussi interrogé sur l’opportunité de trancher la question du Code électoral à un moment où le pays entend se doter d’une nouvelle Constitution, censée baliser certains aspects importants de la question. C’est pourquoi le CFOP a indiqué qu’il y a lieu d’attendre l’adoption de la nouvelle Constitution pour ouvrir le débat sur un nouveau Code électoral en s’appuyant sur les dispositions de cette loi fondamentale en vue. A entendre Zéphirin Diabré, le plus grand péché de ce projet de loi sur le Code électoral est la remise en cause des acquis démocratiques. Le premier acquis menacé, selon le CFOP, est la Commission électorale nationale indépendante (CENI) que le projet entend supprimer et transférer ses prérogatives à l’administration. A entendre le conférencier, déjà dans les débats au sein de la commission constitutionnelle, les représentants de la majorité avaient exprimé leur volonté de voir supprimer la CENI pour confier l’organisation des élections au ministère en charge de l’administration territoriale.


« L’opposition voit la manœuvre »


« Mais l’opposition s’y est farouchement opposée car la CENI dans sa formule actuelle est un acquis de haute lutte, un consolidant démocratique qui ne peut être brisé à la guise du pouvoir », a indiqué Zéphirin Diabré. Le deuxième acquis remis en cause récusé par l’opposition est le vote des Burkinabè de l’étranger. De l’avis du CFOP, tandis que le gouvernement s’était engagé à rendre effectif ce vote en 2020, ce projet de texte parle maintenant d’opérationnalisation à partir de 2020. « L’opposition voit de la manœuvre. En fait, sous le prétexte d’aller graduellement, le MPP veut rendre le vote des Burkinabè de l’extérieur effectif uniquement là où ça l’arrange. Et il va nous expliquer que pour certains pays, le gouvernement n’est pas prêt », a souligné M. Diabré. Un autre point de recul démocratique, a-t-il poursuivi, est la suppression de la carte consulaire et l’autorisation de l’acte de naissance et des jugements supplétifs pour l’établissement et la révision des listes électorales. Au regard de tous ces points dénoncés par l’opposition politique, son chef de file exige du gouvernement le retrait de ce projet de texte et l’ouverture de larges concertations autour des points sensibles du Code électoral.
Au cours de cette conférence de presse, l’opposition politique a dénoncé les menaces auxquelles font face les leaders de l’opposition. Zéphirin Diabré en veut pour preuve la multiplication des filatures des membres de l’opposition, les écoutes illégales de leurs communications et les attaques des domiciles de certains comme celui de Eddie Komboïgo. Le CFOP a aussi dénoncé la décision du gouvernement prise en Conseil des ministres du mercredi 7 juin 2017 d’acheter des véhicules au profit de certaines institutions pendant que le pays vit dans une situation difficile. Qui sont les opposants victimes de filatures ? Sur cette question des journalistes, le chef de file de l’opposition politique s’est réservé de citer des noms. Quelle sera la réaction de l’opposition si le gouvernement tente un passage en force pour l’adoption du projet de loi ? A cette préoccupation de la presse, Zéphirin Diabré a indiqué que l’opposition est pour le moment au stade de déclaration et de condamnation. En outre, il a soutenu que l’opposition dispose de députés à l’Assemblée nationale pour mener aussi le combat. Toutefois, a-t-il ajouté, l’opposition se tient prête pour barrer la route à ce projet de nouveau Code électoral


Lassané Osée OUEDRAOGO


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