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Le Premier ministre à l’hôpital Yalgado : la réaction de Robert Sangaré
Publié le jeudi 8 juin 2017  |  FasoZine
Hôpital
© Autre presse par D.R
Hôpital Yalgado Ouédraogo : visite du Premier ministre en pleine grève du personnel
Le Premier ministre Paul Kaba Thièba a effectué une visite au Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo en pleine grève du personnel pour protester contre l`agression de trois des leurs par des accompagnateurs de malades




Le Premier ministre Paul Kaba Thieba est allé ce mardi 6 juin 2017 toucher du doigt les conditions de vie et de travail au sein du centre hospitalier universitaire-Yalgado Ouédraogo. A l’issue de la visite, le directeur général de l’hôpital Yalgado, Robert Sangaré, s’est réjoui de cette initiative du chef du gouvernement et a surtout apporter sa lecture sur la déliquescence actuelle que vit le centre de santé qu’il dirige. Morceaux choisis.

Etat actuel de l’hôpital Yalgado

« Vous savez, je ne vais pas vous cacher. Depuis un certain temps, le personnel dans sa globalité avait un sentiment de délaissement de l’hôpital parce que c’est l’hôpital de référence et de dernier recours d’un pays. Mais nous n’avons pas le sentiment que tous les gouvernements qui se sont succédé placent l’hôpital au rang qu’il mérite avec les mesures d’accompagnement qu’il faut. La solution qui consistait au redéploiement de l’hôpital sur deux pôles, nous y avons travaillé mais il y a eu une autre option qui a été prise par les autorités. Ce qui a rendu intact les problèmes qui existaient puisque le redéploiement sur deux pôles avait pour mission de résoudre les problèmes d’infrastructures et d’équipement de Yalgado. Nous ne sommes plus responsables de la remise en question de cette option qui avait été acceptée et travaillée depuis quatre ans. Moi je suis content que le Premier ministre soit venu car c’est le gouvernement qui a pris une autre option. Maintenant la conséquence de cette option, il faut que le gouvernement assume cette conséquence en donnant les moyens à l’hôpital Yalgado sur son site actuel pour se reéquiper et réhabiliter ses infrastructures. C’est l’engagement que le Premier ministre a pris et nous sommes contents de cette solution et nous espérons que cela sera suivi d’actes concrets ».

Agression des trois agents

« J’ai déposé formellement la plainte en bonne et due forme. La gendarmerie s’est déplacée automatiquement et a pris les références de la famille. Nous avons été très clairs. La procédure judiciaire va suivre son cours sans faiblesse et la dessus les intéressés répondront de leurs actes. Et notre souhait pour ces cas de flagrant délit d’agression est que le jugement soit rapide pour dissuader. C’est devenu comme un phénomène de mode, frapper un fonctionnaire dans son travail est devenu comme normal. Chacun pense qu’il peut tout se permettre aujourd’hui. Il faut donc des messages forts de la part des autorités et de la justice pour que les gens comprennent qu’ils ne peuvent pas se permettre d’agresser impunément des agents de santé dans leur position de travail. S’il y a un problème, vous devez saisir la hiérarchie et si l’agent en question est en faute, il subira la rigueur des textes. Le jeune homme en question qui est décédé, c’est vraiment regrettable il avait environ 21 ans. Il a fait un accident grave, un télescopage avec deux motos, paraîtrait t-il. Si tel est le cas, est que les deux jeunes ont une part de responsabilité dans cet accident. Ailleurs, quand il y a beaucoup d’accidents, on ne s’en prend pas à l’hôpital mais aux citoyens, aux mauvais comportements des citoyens et à l’incivisme dans la circulation. Le jeune homme quant il arrivait, son pronostique vital était déjà engagé. Alors que le scanner est aussi en panne ».

Panne du scanner

« Nous avons un parc d’équipement énorme que nous ne pouvons pas être sûrs que des pannes ne vont pas arrivées de temps en temps. Aussi nous fonctionnons avec certains vieux équipements qui nécessitent des interventions fréquentes de maintenance. Et les maintenances sont aussi protégées et soumis à des contrats avec les fournisseurs. Par exemple, la maintenance du scanner se fait par la Sogemab (la Société de Gestion de l'Equipement et de la Maintenance Biomédicale, Ndlr). Maintenant, la Sogemab dit qu’elle n’a pas eu les moyens que l’Etat devrait mettre à sa disposition pour nous accompagner. Cela nous l’avons posé à qui de droit. La réparation du scanner nécessite 188 millions de F CFA, somme que nous n’avons pas. Il faut que le ministère de la Santé et l’Etat interviennent exceptionnellement pour nous permettre de réparer le scanner ».
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