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Le plus grand hôpital du Burkina paralysé par une grève
Publié le lundi 5 juin 2017  |  Agence de Presse Africaine
Centre
© Autre presse par DR
Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO)




APA - Le personnel médical du Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO) de Ouagadougou, en réaction à l’agression de trois de ses membres par des accompagnants d’un malade décédé, observe depuis lundi matin, un arrêt de travail de 24 heures, a constaté APA sur place.

L’arrêt de travail est une décision de la sous-section du Syndicat autonome des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) du CHU-YO qui entend ainsi protester contre la récurrence d’agression d’agents de santé dans cet hôpital, le plus grand du Burkina Faso.

«Nous sommes écœurés et révoltés de ce qui s’est passé hier (dimanche 4 juin, Ndlr) à 3 heures du matin lorsque trois de nos camarades ont été agressés dans l’exercice de leur fonction», a indiqué le secrétaire général adjoint du SYNTSHA CHU-YO, Modeste Méda, rencontré aux environs de 10 h 30 mn.

Il a expliqué que l’agression à l’origine du présent arrêt de travail a porté sur deux internes et un médecin spécialisé qui ont été tabassés par des accompagnants d’un patient décédé.

Le responsable syndical a précisé que parmi les agents agressés deux ont été blessés.

Il a souligné que le malade, décédé d’un traumatisé crânien, est arrivé à l’hôpital dans une situation très grave. «Les agents médicaux ont fait leur possible pour le réanimer, mais malheureusement, il a rendu l’âme», a confié le SG adjoint du SYNTSHA sous-section CHU-YO.

De l’avis de M. Méda, le syndicat a eu à écrire plusieurs fois aux autorités pour dénoncer des cas d’agression d’agents de santé, mais le phénomène perdure.

«Nous avons eu déjà à mener des mouvements. Ainsi, les 9 et 10 février derniers, nous avions organisé un sit-in et initié une marche en direction du ministère pour dénoncer le phénomène, mais le ministre de tutelle nous a rencontrés et avait pris des engagements», a-t-il rappelé avant de déplorer que «jusque-là, nous constatons que les agressions continuent».

Modeste méda a souligné que le mouvement d’humeur allait durer 24 heures, à l’issue desquelles une évaluation sera faite. «Si nous voyons que nos exigences ne sont pas prises en compte, nous allons reconduire le mouvement», a-t-il prévenu.

Pour lui, il faut que les agresseurs de leurs camarades soient arrêtés et punis conformément à la loi.

«Il faut que les autorités prennent leurs responsabilités et disent aux gens de ne plus agresser les agents de santé. Cela fait partie d’un protocole d’accord qui a été signé entre nous et notre ministre de tutelle», a expliqué Youssouf Ouédraogo, un autre responsable du SYNTHSA

«Quand quelqu’un est offensé, il existe des voix de recours telle que la justice ou la direction générale qu’il peut saisir, au lieu de s’en prendre aux soignants», a martelé M. Ouédraogo.

L’arrêt de travail observé par le personnel soignant de l’hôpital Yalgado Ouédraogo, a des répercussions visibles sur ce centre de soins où des malades et leurs accompagnants sont laissés à leur sort.

Ce mouvement intervient quelques jours après un arrêt de travail observé, la semaine dernière, au CHU-Sourou Sanou de Bobo-Dioulasso où les agents de santé ont manifesté pour le même mobile, à savoir l’agression d’un des leurs.


ALK/cat/APA
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