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Sidwaya N° 7458 du 12/7/2013

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Protection de l’environnement: Vers une interdiction du sachet plastique
Publié le vendredi 12 juillet 2013   |  Sidwaya


Salif
© Autre presse par DR
Salif Ouédraogo, ministre de l’Environnement et du Développement durable


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Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Salif Ouédraogo, s’est entretenu le jeudi 11 juillet 2013 à Ouagadougou, avec les journalistes sur la campagne nationale de reforestation 2013 et la gestion des sachets plastiques au Burkina. C’était dans le cadre du point de presse du gouvernement

La campagne nationale de reforestation 2013 sera officiellement, lancée dans la semaine du 22 au 27 juillet à Dori, dans la région du Sahel. L’information a été donnée, au cours du point de presse de gouvernement, du 11 juillet 2013 à Ouagadougou. Le choix du lieu, a expliqué le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Salif Ouédraogo, s’opère en fonction de la localité retenue pour la célébration de la fête de l’Indépendance. Se fondant sur les enseignements tirés des campagnes précédentes, le département en charge de l’environnement a décidé, pour la campagne de cette année, d’introduire de nouvelles orientations pour mieux promouvoir les potentialités des écosystèmes naturels. « Il ne faut pas que nous nous flattions avec des statistiques pour dire que nous avons planté dix millions d’arbres, si après, nous ne sommes pas capables d’apprécier le taux de réussite », a laissé entendre le ministre. Pour ce faire, la décision a été prise de revoir l’approche traditionnelle, c’est-à-dire «1000 plants par institution», en responsabilisant davantage les familles. C’est ce qui justifie l’option du thème «Un ménage, un plant pour notre diversité biologique». Convaincu que les ménages sont les principaux bénéficiaires de la diversité biologique, le MEDD a indiqué qu’il est primordial de les accompagner dans l’identification des sites, le choix des plants, la mise en terre et l’entretien des plantations. Dans ce sens, «Planter responsable» est désormais le slogan pour l’atteinte des objectifs en la matière. Il a préconisé à ce propos, que des concours soient organisés dans les écoles primaires, afin de permettre aux jeunes de mieux connaîre les espèces végétales.
Salif Ouédraogo a confié que la Campagne 2012 a été focalisée sur la responsabilisation de la jeunesse dans la conduite des opérations de reforestation. A cette occasion, des engagements ont été pris parmi lesquels celui de planter utile et d’assurer la protection effective des plantations qui seront dorénavant, réalisées par les jeunes. En termes de réalisations, on retient une production totale de plus de dix millions de plants dans 1188 pépinières, la plantation classique de plus de sept millions de plants. Cette opération a permis de couvrir, selon le ministre, une superficie estimée à plus de neuf mille hectares, ainsi que 932 km de haies vives et de brise-vent. Ces acquis traduisent, pour lui, une prise de conscience de la population et particulièrement, de la frange jeune. Il importe donc, a-t-il précisé, que cette conscience soit stimulée pour réussir les campagnes et assurer une gestion durable de l’environnement et la préservation de la diversité biologique.

30% de la mortalité du bétail est due au sachet

L’autre aspect abordé au cours de ce point de presse a concerné la gestion des déchets plastiques. A la problématique de la désertification, s’ajoutent, aux dires du MEDD, des problèmes environnementaux émergents liés à l’urbanisation et à l’industrialisation. Parmi ceux-ci, figure la prolifération des déchets plastiques. «Une fois abandonné dans le milieu naturel, le plastique entraîne, entre autres, la destruction du cheptel, du fait de l’ingestion de celui –ci par les animaux avec une mortalité liée aux plastiques estimée à environ 30%», a souligné M. Ouédraogo. L’imperméabilité des sols, l’obstruction des caniveaux, la dégradation de la qualité de l’air liée à l’incinération de ces déchets sont autant de conséquences qui compromettent les activités socio-économiques du pays. Malgré l’intensification de la sensibilisation, a affirmé le premier responsable du département, force est de constater que la situation reste inchangée. Dans ce contexte, a-t-il fait savoir, il est impératif de prendre d’autres mesures pour endiguer le phénomène. «C’est pourquoi nous analysons actuellement l’option d’interdire une catégorie de sachets et emballages en plastique, notamment les sachets en polyéthylène souple à faible densité qui sont fortement impliqués dans la pollution de notre environnement», a-t-il affirmé. A cet effet, Salif Ouédraogo a précisé que son département compte introduire, dans les prochains jours, un avant-projet de loi visant l’interdiction de la production et de la commercialisation de ce produit. Comme alternative, il a été proposé l’utilisation de sacs en tissu, en papier et en plastique biodégradable. Toutefois, a-t-il reconnu, il sera difficile d’arriver à l’élimination totale du plastique du quotidien des Burkinabè. C’est le cas des emballages des produits alimentaires, des produits de soins médicaux, des appareils électriques et électroniques, de même que des effets d’habillement et des matériaux de construction qui resteront toujours à traiter et à éliminer progressivement. S’agissant de la recrudescence du braconnage et de la destruction des aires protégées, le ministre a relevé qu’elles constituent des préoccupations d’envergure nationale et requièrent une attention particulière de la part des autorités. C’est dans cette dynamique qu’une politique de développement durable a été envisagée pour trouver des solutions «appropriées» à ces problématiques.

Voro KORAHIRE

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