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Contre le blanchiment des capitaux et le terrorisme : les enquêteurs fourbissent les armes à Ouaga
Publié le vendredi 2 juin 2017  |  L`Observateur Paalga
Konan
© Autre presse par DR
Konan Djaha Benoît, représentant du Directeur général de GIABA




«Techniques d’enquêtes relatives au blanchiment de capitaux et autres crimes ou délits financiers». C’est sous ce thème que s’est ouvert le 31 mai 2017, à Ouagadougou, un atelier de formation à destination des magistrats et des officiers de police judiciaire du Burkina Faso. Cette session de formation est organisée par le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) en collaboration avec la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF).

Dans les pays de l’Afrique de l’Ouest, on s’accorde à reconnaître le faible taux d’enquêtes, de jugements, de condamnations et de confiscations d’actifs obtenus à la suite de la commission d’activités criminelles. Pour corriger le tir, il a été fortement recommandé d’initier à l’endroit des magistrats et enquêteurs des formations plus pratiques, impliquant des études de cas spécifiques et des outils sur les crimes économiques et financiers. Ce rôle de formation est dévolu au GIABA, dont le violon d’Ingres est la lutte contre le blanchiment de capitaux. Cette structure s’y attelle et c’est ainsi que dans différents pays, des sessions de renforcement des capacités au profit des enquêteurs et procureurs pour développer et renforcer leurs compétences et capacités techniques sont organisées.

L’objectif visé est de permettre à ces derniers d’enquêter efficacement sur les crimes économiques et financiers, particulièrement le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et les activités criminelles connexes. L’atelier vise également à aider les participants à utiliser efficacement les mécanismes de confiscation d’actifs, de coopération internationale et de partage d’informations.

A l’ouverture de l’atelier, Marie-Béatrice Tassimbedo, Présidente de la CENTIF, a déclaré sa foi en ce que les séminaristes vont acquérir des rudiments nécessaires pour jouer leur partition dans ce combat général engagé contre la criminalité financière. «Chacun devrait pouvoir y trouver son compte et, dans une synergie d’action, parvenir à freiner le développement des activités criminelles, contrecarrer leur puissance financière, limiter les tentatives de corruption et préserver la stabilité du système financier», a affirmé Mme Tassimbedo.

Konan Djaha Benoît, le représentant du directeur du GIABA, a rappelé que le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme constituent de graves menaces pour nos systèmes économiques et financiers et qu’ils menacent même la paix et la stabilité de notre région, en proie au trafic illicite de drogues, d’armes et munitions, de migrants, de contrebande, de contrefaçon, d’abus de biens sociaux, de fraudes douanières et fiscales, etc. C’est pourquoi enquêter contre ces criminels demande que l’on fasse preuve d’ingénierie. S’adressant aux séminaristes, Konan Djaha Benoît a déclaré : «Dans cette tâche délicate, vous avez affaire à des personnes très futées qui commettent des infractions qui ont une dimension transnationale. D’où la nécessité d’exploiter les instruments régionaux ou internationaux en matière de coopération policière et judiciaire».

Prosper Tapsoba, le représentant du ministre de la Justice, a fait remarquer que les crimes financiers sont à la fois complexes et sensibles et que seuls les initiés peuvent traiter de ce sujet. Cependant il a noté qu’au regard de l’actualité de ces dernières années, le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme font désormais l’objet de débats sur la place publique et sont devenus dans le même temps un sujet de préoccupation, aussi bien pour les gouvernants que pour les populations. Du coup, a-t-il déclaré, «la lutte contre ces fléaux trouve toute sa pertinence, et le présent atelier vient à point nommé».

Rappelons que les résultats des travaux de cet atelier devraient, d’une part, déboucher sur la détection, la prévention et la suppression des crimes économiques dans la région et, d’autre part, contribuer à une augmentation du nombre de poursuites et d’enquêtes abouties sur les cas de délinquance financière en Afrique de l’Ouest.


San Evariste Barro
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