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Burkina : une coalition s’inquiète de la recrudescence des violences contre les femmes
Publié le jeudi 1 juin 2017  |  AIB




Ouagadougou - La Coalition burkinabè pour les Droits de la Femme a dénoncé mercredi la «recrudescence» des violences perpétrées contre les femmes, invitant les autorités publiques à «dépasser les discours pour passer à l’action».

«Malgré l’existence d’une loi spécifique au plan national, réprimant les violences à l’égard des femmes et des filles, nous constatons une recrudescence des violences de toutes formes perpétrées sur les femmes et les filles tant dans nos villes et campagnes», a condamné mercredi Félicité Médah.

La présidente du Conseil d’administration de la Coalition burkinabè pour les Droits de la Femme, s’exprimait lors d’un point de presse à la maison de la Femme de Ouagadougou.

«Les femmes sont froidement abattues dans leurs domiciles (meurtres de Saaba, ndlr) ou dans leurs lieux de travail (meurtre de Safi Rouamba à Pag-la-Yiiri, ndlr) ; les femmes sont bastonnées dans les rues ; les femmes sont injuriées voire humiliées à domicile ou dans leurs lieux de travail», a énuméré Mme Médah.

Félicité Médah s’est appesantie sur le cas d’Adja divine, une artiste musicienne violemment agressée et déshabillée en plein cœur de Ouagadougou le 23 mai dernier, par une foule en furie qui l’a prise pour une ‘’voleuse d’enfant’’.

«Quelles que soient les raisons évoquées, aucune violence ne doit se justifier», a déclaré la leader féminine, prenant le contre-pied de ceux qui estiment que l’artiste ne devait pas tenter de se dérober à un contrôle de police.

Pour Félicité Médah, «quelle que soit la réparation dont elle bénéficiera, rien ne pourra effacer l’humiliation qu’elle a subie» et de poursuivre : «Nous ne voulons plus vivre de compassion, nous réclamons justice et réparation».

Selon elle, «il est grand temps que nos autorités dépassent le cadre des discours pour passer à l’action» et «il est plus qu’urgent que l’on trouve une solution définitive à cette insécurité grandissante».

Notons que Mme Médah avait à ses côtés d’autres combattantes en faveur des droits des Femmes que sont Yvette Tiendrébeogo, Samira Angel Nacoulma, Mariam Sirima et Adèle Traoré.

Après la marche organisée le 27 mai dernier par l'Association burkinabè des femmes artistes et musiciennes pour dénoncer «l’humiliation infligée» à Adja Divine, la Coalition burkinabè pour les Droits de la Femme tiendra la sienne dans les prochains jours.


ata
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