Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Journée internationale des Casques bleus de l’ONU : les enjeux des opérations de maintien de la paix discutés
Publié le mercredi 31 mai 2017  |  Sidwaya
Des
© Autre presse par D.R
Des casques bleus à leur poste




Le Centre d’information des Nations unies (CINU) a, en partenariat avec les ministères en charge des affaires étrangères, de la sécurité, de la hiérarchie militaire et de la police nationale, commémoré la journée internationale des Casques bleus de l’ONU, le mardi 30 mai 2017, à Ouagadougou, autour d’un panel.

La journée internationale des Casques bleus de l’ONU est célébrée chaque année le 29 mai. Au Burkina Faso, c’est la date du 30 mai 2017 qui a été retenue pour saluer les efforts des soldats de la paix engagés sur des théâtres d’opération. Le thème de la présente célébration est : « Investir dans la paix à travers le monde ». C’est autour d’un panel que le Centre d’information des Nations unies (CINU), en collaboration avec des institutions impliquées dans les Opérations de maintien de la paix (OMP), a convié le public, à Ouagadougou. « Les enjeux des opérations de maintien de la paix de l’ONU et la participation du Burkina Faso » a été le thème sur lequel ont porté les échanges. Le chargé de bureau du CINU, Emile Kaboré, a planté le décor à travers un aperçu sur la portée de la journée et les opérations de maintien de la paix. Selon ses dires, la journée internationale des Casques bleus de l’ONU a été instaurée en 2002 par l’Assemblée générale des Nations unies. Le choix de la date du 29 mai est inhérent à la création de la première mission de maintien de la paix en 1948 en Palestine. Cette journée a été initiée, à entendre le chargé de bureau du CINU, pour rendre hommage à tous ceux et toutes celles qui ont servi et qui servent dans les OMP et saluer la mémoire de ceux qui ont perdu la vie au service de la paix. Pour l’année 2016, ce sont 117 Casques bleus, parmi lesquels cinq Burkinabè, qui sont tombés au front. A l’évocation de ce chiffre, une minute de silence a été observée par l’assistance en leur mémoire. M. Kaboré a indiqué que cette journée s’inscrit également dans une dynamique d’informer l’ensemble des acteurs et partenaires sur les enjeux, la mise en œuvre et l’impact des OMP et de faire un plaidoyer en faveur de la mobilisation de ressources et de troupes pour le maintien de la paix. Pour lui, le maintien de la paix est l’un des moyens utilisés par l’ONU pour garantir la paix et la sécurité dans le monde. C’est un procédé qui permet de venir en aide aux pays qui sont en proie à des conflits violents afin de créer les conditions d’une paix durable. Dans les opérations traditionnelles, a souligné le panéliste, les soldats de la paix étaient chargés de surveiller le cessez-le-feu. « A l’origine des opérations de maintien de la paix, les soldats n’étaient déployés que lorsque les conditions d’un cessez-le-feu étaient déjà obtenues. Lorsque les parties belligérantes étaient d’accord pour arrêter les conflits, on déployait les troupes uniquement pour observer le cessez-le-feu », a-t-il étayé.


Plusieurs missions assurées


De nos jours, les OMP ont plusieurs missions comme la prévention, le rétablissement, l’imposition et la consolidation de la paix à travers des efforts diplomatiques et la médiation. Les Casques bleus de l’ONU, a précisé Emile Kaboré, sont constitués aussi bien d’hommes en tenue que de civils. « En plus des militaires, gendarmes, policiers, gardes de sécurité pénitentiaire, les soldats de la paix comptent aussi du personnel civil qui travaillent dans différents domaines comme la justice, l’information et les droits de l’Homme », a relevé le chargé du CINU. Pour ce qui est de la participation du Burkina Faso aux OMP, à la date du 30 avril 2017, les effectifs des Casques bleus burkinabè sont de 2 967 personnes. Le pays occupe le 7e rang mondial de contributeur des troupes de l’ONU. 113 394 personnels civils et en tenue travaillent dans 16 OMP en cours dans le monde. De 1948 à 2017, 71 opérations de maintien de la paix ont eu lieu. Après cet aperçu, le directeur des opérations de maintien de la paix, de la coopération militaire et du désarmement, le colonel Saïdou Ouédraogo, a présenté le rôle que joue le ministère en charge des affaires étrangères dans les OMP. Selon ses explications, le département intervient en tant que coordonnateur de la participation du pays des Hommes intègres aux OMP à travers la direction des opérations de maintien de la paix, de la coopération militaire et du désarmement.


« Nécessaires et incontournables »


Cette direction, créée en 2008, s’occupe du suivi et du traitement des dossiers relatifs aux OMP et à la coopération militaire entre le Burkina Faso et les partenaires multilatéraux et bilatéraux. Elle assure aussi le traitement des dossiers en collaboration avec les ministères techniques compétents impliqués dans les opérations de maintien de la paix. « La direction est chargée du suivi du déploiement, sous l’égide de l’Union africaine et de la CEDEAO, du personnel des OMP et de la finalisation de l’élaboration d’un rapport du pays aux missions de la paix », a-t-il ajouté. D’autres communications ont été assurées par le ministère de la Sécurité, l’Etat-major des armées, la gendarmerie nationale et la garde de sécurité
pénitentiaire.
Au-delà des difficultés et des défis auxquels sont confrontées les OMP, le chargé du bureau du CINU a laissé entendre qu’elles sont nécessaires et incontournables pour maintenir ou instaurer la paix dans les zones de conflits à travers le monde. « Les OMP ont contribué à ramener la stabilité et ancrer le développement dans de nombreux pays du Salvador à la Namibie, du Mozambique au Cambodge… », a conclu Emile Kaboré.


Karim BADOLO
Commentaires