Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Bitumage route Kongoussi-Djibo : Deux avertissements, une mise en demeure
Publié le lundi 22 mai 2017  |  L`Observateur Paalga
Travaux
© Ministère par D.R
Travaux de reprofilage de la route de Bassinko, une banlieue de Ouaga, en mai 2017




Le ministre des Infrastructures, Eric Bougouma, est allé prendre le pouls des travaux de construction et de bitumage et de bitumage de la RN22, Kongoussi-Djibo, longue de 96 kilomètres. La première portion des travaux confiée au groupement OK/STM, piétine, ce qui a été sanctionné par deux avertissements et une mise en demeure. Par contre la seconde partie, exécutée par GER SONAF, donne satisfaction. La visite de contrôle s’est déroulée le vendredi 19 mai 2017.

Les travaux de bitumage de la route Kongoussi-Djibo ont été lancés le 12 août 2016. Sept mois après, le ministre des Infrastructures s’est fait le devoir d’aller sur le terrain constater l’évolution des travaux. Une première halte a été faite au niveau de la première portion des travaux. Là, c’est le groupement OK STM qui a est chargé d’exécuter les ouvrages. Sur leur portion, de 16 kilomètres, le chantier avance à pas tortue : Les ouvrages hydrauliques sont au taux d’exécution de 0%, et les études d’exécution des ouvrages toujours en cours. Globalement, l’avancement physique est situé à 13,83% pour une consommation du délai de 41,67%. Cette lenteur avait valu au groupement un rappel à l’ordre par la mission de contrôle(MDC) à travers deux avertissements et une mise en demeure. Lors de cette visite de contrôle, il a été constaté avec amertume que l’injonction faite à la société de résorber le retard n’a pas été respectée. C’est donc sans langue de bois que le ministre Bougouma s’est adressé aux responsables de ladite société de bâtiment et de travaux publics : « Les lettres d’avertissement ainsi que la mise en demeure doivent être prises au sérieux »,a-t-il prévenu avant qu’un personnel de la mission de contrôle renchérisse d’un ton ferme : « La prochaine fois, on va résilier votre contrat. OK ? ». Du côté de OK/STM, on impute le retard au manque de moyens humains sur le chantier, à la vétusté, à l’insuffisance des moyens matériels mobilisés, etc. Néanmoins, leur directeur des travaux, Issa Ouédraogo, a promis que l’entreprise travaillerait à résorber son retard : Nous avons transmis un nouveau planning à la MDC et nous donnons rendez-vous le 15 juin prochain pour que vous constatiez l’évolution des travaux » sur ce chantier. Le délai imparti est de 18 mois.

Après cette étape, place au contrôle de la seconde portion dont la réalisation est octroyée au groupement GER SONAF. Tout au long du trajet et au fil des arrêts, on se rend aisément compte des différentes réalisations de l’entreprise : des ouvrages hydrauliques achevés, des déviations réalisées à merveille, 05 forages faits, etc. Concernant les 80 km avec deux ans comme délai d’exécution, les travaux sont relativement au « galop ». L’avancement physique est de 23%. «Nous sommes très satisfaits de l’avancement des travaux. Selon nos techniciens, la qualité, a vue d’œil, est satisfaisante. », a dit le premier responsable du ministère des infrastructures. En dépit de la bonne cadence amorcée, des difficultés demeurent (manque de matériels de bétonnage, besoins de matériaux de la couche de base). Le directeur des travaux, Haadi Traoré, a souhaité une revue du projet, car «il y a risque de dépassement de l’enveloppe financière».

L’une des préoccupations communes exposées par les groupements attributaires des marchés est la question sécuritaire. Ils ont demandé que les différents sites bénéficient de la présence de force de défense et de sécurité pour leur permettre de travailler plus sereinement. Le ministre, tout en promettant de soumettre le problème à qui de droit, a invité les exécutants du marché à s’attacher les services d’agences de sécurité privées.

Globalement, Eric Bougouma a achevé cette visite par une note de satisfaction : « Au bout de sept mois de travaux, ce que nous voyons est très encourageant (…) Mais nous les invitons (NDLR : OK SGTM et GER SONAF) instamment à redoubler d’efforts sur le plan de la mobilisation des moyens humains et matériels afin de rattraper le retard ».

Hadepté Da (stagiaire)
Commentaires