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La région de l’Est L’électricité apporte le développement
Publié le jeudi 18 mai 2017  |  Sidwaya




Le village de Kompienbiga dans la région de l’Est bénéficie de l’électrification rurale, grâce au Projet d’appui au secteur de l’électricité (PASEL). Plusieurs activités lucratives et emplois se mettent en place depuis bientôt deux mois. Notre équipe s’y est rendue le vendredi 14 avril 2017 pour le constater. Reportage !

L’atelier de soudure de M. Nakodrendé Zangouéba, connaît désormais un regain d’activités depuis qu’il est alimenté par le courant électrique. Depuis quatre heures d’horloge ce vendredi 14 avril 2017, il est occupé à la menuiserie métallique. Debout, légèrement penché sur le côté, il donne forme à son œuvre. Le visage paré de lunettes de protection, il assemble des pièces métalliques au chalumeau pour donner forme à une fenêtre. 40 jours avant, ce soudeur avait bouclé un an sans activité faute d’énergie électrique. Grâce au projet d’électrification rurale dans le village de Kompienbiga, M. Zangouéba a bénéficié d’un branchement promotionnel de 30 ampères à 30 000 F CFA pour entreprendre une vie professionnelle. «Ma vie a changé depuis que le village est électrifié», dit-il. Kompienbiga est un village situé à 90 km de Fada N’Gourma, chef-lieu de la région de l’Est. A la faveur du Projet d’appui au secteur de l’électricité (PASEL) un programme soutenu par la Banque mondiale, cette contrée d’environ 7 000 âmes perdue entre la zone présidentielle de tourisme cynégétique de Pama et le lac de la Kompienga, bénéficie d’un branchement électrique depuis le 24 février 2017. Nakodrendé Zangouéba en particulier et la population dans son ensemble profitent des avantages de cette électrification rurale : des changements notables ont été opérés dans le village en moins de deux mois pour la centaine d’abonnés. Aminata Komonbangdé, ménagère de son état ne s’ennuie plus à la maison. Assise sur un tabouret au salon en cette après-midi, elle prend du plaisir à éplucher de la pomme de terre, la télé allumée sous la fraîcheur distillée par un ventilateur sur pied. « Vous n’imaginez pas ma joie de savoir que mes enfants étudient maintenant les nuits à la maison depuis que je me suis abonnée au courant », s’enorgueillit-elle. La ménagère a émis le vœu que le district sanitaire du village soit électrifié. A quelques pas de là, Samuel Sawadogo, un meunier de profession, est débordé par la clientèle venue moudre de la céréale. Son moulin a repris du service après un court délestage et une dizaine de femmes agglutinée devant l’atelier se disputent l’ordre d’arrivée sous le bruit assourdissant du moulin. Selon le gérant, le branchement électrique a facilité son activité. «Il fallait aller chercher régulièrement le combustible fossile à des kilomètres d’ici. Pendant ce temps, les femmes allaient moudre ailleurs. Aujourd’hui avec le courant, je ne me déplace plus», explique-t-il.

L’électricité a accéléré l’économie

Malgré les délestages, Samuel Sawadogo admet que l’électricité a boosté l’économie et a créé de nombreux emplois dans le village. Coïncidence heureuse, ce vendredi est jour de marché. En dépit de la canicule ambiante, étancher sa soif avec de l’eau glacée ou acheter de la glace au marché de Komienbiga est désormais possible. Joseph Kombéré, un gérant de maquis se souvient encore de ses difficultés pour se procurer de la glace alimentaire. « Pour rafraichir mes boissons, je me rendais à 17 km d’ici pour m’approvisionner en glace et ce n’était pas évident d’en trouver. Aujourd’hui, on en trouve sur place et j’en vends », atteste-t-il. Comme Joseph Kombéré, ils sont nombreux les hommes et les femmes du village qui ont développé des activités lucratives aux alentours du marché grâce au branchement électrique : foisonnement des points de recharge de portables, salles de projection de film-vidéo, ateliers de couture et de coiffure, des maquis, etc. Mais tous les abonnés manifestent la même crainte à l’instar de Jacqueline Tougouma, vendeuse d’eau glacée. «Je n’ai pas encore reçu ma facture. J’ai peur qu’elle soit élevée », s’inquiète-t-elle. Selon le président de la Coopérative de l’électricité (COOPEL) Arouna Tiemkodogo, c’est le Fonds de développement de l’électrification (FDE) qui devrait établir les factures et à charge pour la COOPEL de les distribuer aux abonnés. « Nous n’acceptons plus de demandes de branchement parce que nous en avons reçu plus d’une centaine et nous ne savons pas combien de compteurs le FDE mettra à notre disposition pour satisfaire les demandeurs », fait-il savoir. Au moment où nous quittions le marché à 18h30, un crieur public dont la voix est amplifiée par un mégaphone annonçait. « Pas d’inquiétude pour le bal de ce soir, nos appareils seront branchés au courant électrique et non au groupe électrogène qui nous fait à tout moment faux bonds». Pendant ce temps, certains lampadaires du village commençaient à projeter de la lumière comme pour justifier les déclarations de Jacqueline Tougouma : « Kompienbiga est désormais hors des ténèbres».


Paténéma Oumar
OUEDRAOGO
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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