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Rencontre gouvernement/secteur privé : Une note de satisfaction au terme des échanges
Publié le mercredi 10 mai 2017  |  Sidwaya




La clôture de la 15e Rencontre gouvernement/secteur privé est intervenue, dans l’après-midi du lundi 8 mai 2017 à Bobo-Dioulasso. Après une journée d’intenses discussions sur le thème «Quelles mesures pour une contribution efficace du secteur privé à la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES) ?», le gouvernement et les acteurs du monde économique se sont séparés sur une note de satisfaction.

Après l’édition manquée de 2016, le gouvernement burkinabè a renoué avec sa traditionnelle rencontre avec le monde des affaires. En plus d’être symbole d’un nouveau départ pour le partenariat public-privé, la 15e Rencontre gouvernement/ secteur privé (RGSP) s’affiche comme un accélérateur dans la réalisation du Plan national de développement économique et social (PNDES). Le PNDES, comme l’a annoncé le thème de la présente édition, a été au cœur de cette journée de discussions. Ainsi, sous la direction du chef du gouvernement burkinabè, Paul Kaba Thiéba, l’instance dirigeante et les acteurs du monde économique ont échangé à bâtons rompus, 10 heures durant, à la Maison de la culture de Bobo-Dioulasso. Pour camper le décor, le secrétaire général du ministère en charge du commerce, Sibiri Sanou, a présenté le rapport du Comité technique paritaire (CTP) chargé de la mise en œuvre des recommandations faites lors de la 14e édition tenue en 2015. A l’entendre, 90 recommandations et préoccupations y avaient été retenues. De l’instauration du Projet SYLVIE (dans le secteur douanier) au démarrage du processus d’encadrement des loyers et de la vente des terrains, en passant par la réduction du capital minimum des Sociétés à responsabilité limitée (SARL) et l’adoption du décret autorisant la prise en compte des attestations et certificats du niveau BAC+2 et BAC+4 des cycles LMD dans les concours de la Fonction publique, la mise en œuvre des recommandations a pratiquement touché tous les ministères. Une mise en œuvre satisfaisante dans son ensemble, selon le rapporteur du CTP. A la suite du rapport du CTP, le consultant du jour, Dr Rassablega Seydou Ouédraogo, a fait un diagnostic «élaboré» de la situation économique actuelle du pays. L’universitaire a d’office salué la résilience du Burkina Faso qui, a-t-il indiqué, a triomphé face à une série d’évènements difficiles vécus ces cinq dernières années. Pour lui, cette résilience a engendré un progrès politique certes, mais pour que cette avancée politique soit durable, a-t-il ajouté, il faut qu’elle soit accompagnée d’un progrès économique et social. Les RGSP, a dit le Dr Ouédraogo, ont plusieurs coutumes, dont l’une consiste à commander une étude de fond des préoccupations spécifiques du secteur privé, à même de pouvoir provoquer une vraie relance de l’économie nationale.

L’économie nationale morose entre 2010 et 2015

Selon le consultant, cette étude qui lui a été confiée, a consisté précisément à rencontrer une centaine de personnes physiques du secteur privé, pour documenter les difficultés qui minent le secteur, afin de pouvoir en faire un diagnostic et enfin, à dégager des recommandations. Il ressort que l’économie nationale est longtemps restée morose (entre 2010 et 2015). Cette morosité, selon le Dr Ouédraogo, est la cause des dégradations conjuguées du climat sécuritaire et du climat social, avec «le printemps» des revendications sociales qui se poursuivent jusque-là. «En 2016, 40% des ministères ont été affectés par des mouvements de grève et qui, en 2017, repartent de plus belle. Ces évènements démobilisent nos administrations publiques et ont par conséquent, un impact important sur le secteur privé», a indiqué le consultant. La dette intérieure qui heureusement, est en train d’être soldée par le gouvernement actuel, a aussi constitué un frein pour le développement de cette économie.
Privilégier le secteur privé national dans la réalisation du Partenariat public-privé (PPP), en dédiant par exemple une grande partie des projets de PPP aux entreprises locales, s’avère nécessaire, a souligné Rassablega Ouédraogo, pour une relance de l’économie nationale. Il y a également, toujours selon lui, une urgence d’apaiser le climat social. D’où son appel à opérationnaliser le plus tôt possible le Haut conseil du dialogue social (HCDS), afin de remettre l’administration publique et l’ensemble du pays au travail. «L’autorité de l’Etat doit passer avant tout», a-t-il martelé. Ce conclave a également connu une forte participation des acteurs du monde économique, à travers surtout leurs doléances et propositions, adressées au gouvernement. Participation qui a sans doute réjoui le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba. «Au terme d’une journée d’intenses travaux de riches échanges, nous avons abouti à des recommandations intéressantes. Nous ne ménagerons donc aucun effort pour traduire en actes, les propositions pertinentes issues de la conclusion de la présente rencontre », a-t-il conclu.

Alpha Sékou BARRY
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