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Migrants burkinabè revenus de Libye
Publié le lundi 8 mai 2017  |  Sidwaya
immigrants
© Autre presse par DR
immigrants clandestins




Cent cinquante-quatre Burkinabè rentrés de Libye ont été accueillis à Ouagadougou dans la soirée du jeudi 19 avril 2017. Dans les récits de leurs vécus en terre libyenne, ils font état d’agressions, d’incarcérations et même de trafic d’humains sur fonds de guerre civile. Nous avons passé la journée du vendredi 20 avril avec eux, sur leur site de transit. Ils ont confié les peines et douleurs restées gravées dans leur cœur et sur leurs peaux, pour être partis chercher l’eldorado.

Jeune et robuste, vêtu d’un maillot jaune et d’un pantalon jean bleu, les pieds repliés et croisés dans la posture du lotus sur une natte, Mahmoud Zèba est perdu dans ses pensées. Il est revenu la veille, jeudi 19 avril 2017, de la Libye, en compagnie de 153 autres migrants, dans le cadre d’une opération de rapatriement volontaire exécutée par l’Organisation internationale des migrations (OIM). Ce matin de vendredi 20 avril, pendant le transit du groupe au centre d’Accueil éducatif en milieu ouvert (AEMO), sis au quartier Somgandé de Ouagadougou, le jeune Zèba est dans son coin, à l’ombre du camion-citerne qui approvisionne la petite communauté en eau. Il attend son tour de passer devant des agents de police et de l’OIM pour des formalités d’enregistrement, en vue de se voir délivrer un laissez-passer et faciliter son retour parmi les siens. Autour de lui, ses autres camarades d’exil, réunis en petits groupes de cinq, dix, parfois plus, discutent bruyamment. D’autres s’interpellent, se taquinent, rient. Parmi les migrants, quelques-uns sont vite remarqués par leur tenue composée essentiellement de survêtements, pantalons et pullover sur des débardeurs blancs. C’est « le groupe des 38 », du nombre des migrants qui étaient incarcérés avant le rapatriement. Ils ont pour tout bagage ce que l’OIM leur a remis comme vêtement. Car, de la prison, ils ont rejoint directement l’ambassade burkinabè en Libye, pour rallier leur Faso. Le dispositif rappelle un camp de réfugiés et l’ambiance est plutôt décontractée. Mais une certaine déception reste perceptible, des visages portant le masque de l’incertitude, de l’angoisse, du désarroi, à l’instar de celui de Mahmoud Zèba. Le jeune migrant sourit instinctivement lorsque nous l’abordons. Il imagine les retrouvailles avec son père et sa mère qu’il a quittés depuis quatre ans. Mais, pourquoi alors cet air aussi pensif et triste ? Soupir. Un court silence après, le jeune homme de 22 ans fait comprendre à demi-mot qu’il est le pilier d’une famille de plusieurs personnes dont des élèves. Il reste très peu bavard... Puis la conversation devient bien plus animée lorsqu’elle se déporte sur « le chaos libyen ».

« La Libye n’est plus un pays »

Mahmoud Zèba s’est rendu en Libye en 2013, alors qu’il avait 18 ans. Son voyage lui a coûté 430 000 F CFA, une somme qu’il a réunie en vendant la boutique grâce à laquelle il subvenait aux besoins de sa famille. Parti de Garango, il a rallié Niamey, puis Agadès au Niger, en car. Ensuite, dans une bâchée 4x4, il est entré avec d’autres migrants à Gadrole en Lybie. De là, le jeune Burkinabè a rejoint Tripoli, la capitale libyenne. « Depuis que j’y ai mis les pieds, jusqu’à mon retour, je n’y ai vu que des scènes de guerre. J’ai passé deux mois en prison », confie-t-il. Mais cela ne l’aura pas détourné des objectifs de son aventure, la quête de dinars libyens. « Je voulais gagner assez d’argent et rentrer recommencer le commerce sur des bases plus solides », précise-t-il. Pour réussir cette ambition, il a d’abord été manœuvre sur des chantiers de construction. Il a ensuite exercé le métier de peintre, après l’avoir appris auprès d’entrepreneurs égyptiens. Mais il dit être revenu sans un sou, victime plusieurs fois de braquage dans les rues de Tripoli, de pillage à domicile ou parfois de la malhonnêteté de certains Libyens. « Il arrivait souvent que je gagne des marchés et après exécution, on refuse de me payer. Si jamais j’insiste à réclamer mon dû, on me menace de mort », relate le jeune migrant. En quatre ans, son exil libyen ne lui aura été utile qu’à apprendre le métier de peinture. Sa colère se remarque à travers les traits contractés de son visage. Selon Mahmoud Zèba, « en Libye, les étrangers sont constamment sur leurs gardes, obligés de vivre cachés ou en retrait. Sinon, à n’importe quel moment, ils peuvent être arrêtés et dépouillés, se voir réclamer de l’argent ou tout objet de valeur en leur possession ». A défaut, ils sont sommés d’appeler au pays pour se faire envoyer de l’argent, ou tout simplement abattus. « On ne peut pas tout dire », finit-il par lâcher, la voix noyée. Puis, nous souffle à voix basse: « La Libye n’est plus un pays. Le pire, c’est que nous représentions de l’argent à leurs yeux. L’être humain est devenu objet de commerce là-bas». Au moment où il prononce ces mots, notre interlocuteur est invité à passer devant les agents-enquêteurs de l’OIM. En face, un groupe de jeunes discutent gaiement en langue bissa. Un silence de méfiance s’installe immédiatement lorsque nous les approchons.

Victimes de toutes
sortes d’agressions

Certains nous dévisagent, remarquent l’appareil photo et le dictaphone que nous tenons et font des commentaires dans leur langue. Alors, nous nous présentons et expliquons notre démarche. Notre mooré approximatif détend l’atmosphère et permet d’instaurer un climat de confiance. Celui qui se décide à s’ouvrir à nous s’appelle Abdou Zombra. Il est marié et père d’un enfant. Il se présente comme un miraculeux des conséquences de l’effritement de l’Etat libyen. Comme preuve, il exhibe sa jambe gauche arquée. Sous son pantalon jean, on aperçoit une grosse cicatrice au mollet, séquelle d’une balle reçue en 2016. « Des libyens sont venus nous surprendre à notre domicile. Ils ont retiré nos passeports et ont exigé qu’on leur donne de l’argent. La somme qu’on leur a donnée ne les a pas satisfaits. Ils nous ont demandé de les suivre. Alors, nous nous sommes mis à fuir. C’est là qu’ils ont tiré sur nous et j’ai reçu cette balle », relate-t-il. Plusieurs camarades auraient perdu la vie dans ces conditions. Le jeune Zombra déclare avoir recherché l’eldorado libyen pour se constituer un capital et revenir entreprendre une activité génératrice de revenus. Mais, il a dû vite déchanter. « Dans un pays où ta vie ne vaut pas celle d’un poulet, où tu peux mourir à n’importe quel moment, mieux vaut retourner chez soi », soutient-il. Ils ont demandé de l’aide auprès de l’ambassade burkinabè en Libye, et le rapatriement leur a été proposé. « Maintenant que je suis de retour, je ne sais pas encore ce que je ferai. Au moins, je suis content d’être encore en vie », se réjouit Abdou Zombra. A côté de nous, Abdoulaye Congo, est accoudé à une table, le menton soutenu par ses deux paumes ouvertes. Il fixe les policiers en train de prendre les empreintes digitales, taille, photographies… de ses compagnons.

Prêts pour une nouvelle aventure, mais pas en Libye

Lorsque nous l’approchons, il explique ne pas comprendre pourquoi en plus de leur faire des photos de face, la police a besoin de leurs photographies de profil. « De ce que je sais, ce sont les hors-la-loi qu’on photographie de la sorte. J’espère que ce n’est pas pour nous ficher comme des bandits et après nous aurons des problèmes pour avoir des visas », se plaint-il, perplexe. Puisqu’il parle de visa, nous lui demandons s’il serait prêt à repartir en exil malgré ce qu’il dit avoir vécu sur ce coup. Le jeune homme de 25 ans indique que le but de son voyage n’était pas la Libye, mais plutôt l’Italie. « Malheureusement, la marine nous a arrêtés et incarcérés. Moi, j’ai pu négocier ma libération au bout de dix jours, moyennant le paiement d’environ 100 000 FCFA », indique-t-il. Abdoulaye Congo s’exprime correctement en français. D’ailleurs, à voir son allure altière et sa mise correcte, on l’assimilerait volontiers à un étudiant. Cheveux courts, tee-shirt rouge et pantalon jean bleu propres, son look et sa démarche le différencient de la grande majorité des autres rapatriés. Pourtant, il affirme avoir interrompu sa scolarité en classe de 6e. Le jeune « intello » confie avoir décidé de revenir au pays à cause des conditions inhumaines de vie des migrants en Libye. « Il n’y a pas de mot pour exprimer vraiment ce qu’il y a là-bas, nous sommes juste soulagés d’y avoir échappé », résume-t-il. Malgré ces situations difficiles qu’il dit ne pas être en mesure de décrire, le jeune Burkinabè n’exclut pas l’idée de tenter l’aventure à nouveau. Sauf s’il réussit entre- temps à décrocher un « emploi stable et bien rémunéré ». Il se montre d’ailleurs pessimiste face à cette dernière perspective. « Si quelqu’un quitte son pays dans des conditions aussi tristes, c’est toujours dans le désespoir. Si j’arrive à trouver une voie pour m’en sortir au pays, tant mieux, sinon j’irai voir ailleurs. Mais une chose est sûre, jamais je ne retournerai en Libye », confesse-t-il. A ce moment, nous sommes interrompus par Ahmed Ouattara qui s’invite dans la conversation, avec l’envie de crier sa peine. Originaire de Bobo-Dioulasso, le jeune de 18 ans vivait à Abidjan en Côte d’Ivoire avec sa famille. C’est de là, qu’il aurait entrepris, en 2016, de se rendre en Italie via la Libye. Détenu pendant 6 mois à Tripoli, il n’aura aucune chance d’atteindre les côtes italiennes. L’adolescent ne cache pas son aversion pour le territoire qu’il vient de quitter. « Quand j’étais en prison, un Arabe m’a dévisagé et m’a frappé avec une machette juste par dégoût. Un d’entre nous s’est fait tirer dessus à bout portant, parce qu’il réclamait à manger », s’indigne-t-il. Il était détenu dans une grande salle en compagnie de milliers d’autres migrants, qui n’ont réussi à mettre le nez dehors que le jour de leur libération. « De grosses tiques nous bouffaient la peau. On partageait à 10, parfois plus, des couchettes de deux ou trois places si bien qu’on était obligé de passer la nuit sur un seul côté. Je ressens encore des douleurs au bras gauche pour cela », rapporte le jeune Mohamed. S’agissant de l’alimentation, non seulement la nourriture le leur était pas servie régulièrement, mais les repas étaient infectes. Pour leurs besoins, le petit migrant explique : « on se soulageait dans la même salle où on nous retenait. On urinait dans les récipients dans lesquels on nous donnait à boire et on renversait la pisse dans un grand fût posé dans la pièce. Concernant les selles, chacun se débrouille pour trouver un sachet, ses amis l’entourent avec des morceaux de tissu pour lui faire un peu d’intimité et lui permettre de se mettre à l’aise, et lorsqu’il finit, le sachet est jeté dans le même fût ». Pendant ce temps, Aboubacar Samandoulgou qui vient d’obtenir son laissez-passer, passe près de nous, tête baissée, nous l’abordons. Originaire de Garango, 35 ans, marié, il est le père de deux fillettes présentes également dans le groupe de rapatriés.

« J’ai deux amis
qui sont morts »

Parti en Libye depuis 2010, Sieur Samandoulgou a assisté aux « 2 Libye », celle de Kadhafi et celle actuelle, survenue avec le déclenchement de la révolution. « Tripoli est devenue une destination dangereuse. Presque tous les Libyens sont armés », commente M. Samandoulgou. Le hic dans ce décor macabre c’est que les migrants sont devenus une source de revenu pour certains Libyens. « Ils se sont arrogé tous les droits sur nous, nous considèrent comme des choses qui se vendent. Par exemple, un Libyen peut arrêter n’importe qui, pourvu qu’il soit un migrant, aller le vendre à un autre Libyen qui le revendra plus cher, et ainsi de suite. A chaque fois, tu es obligé de donner de l’argent, ou d’appeler au pays pour demander d’en envoyer afin d’acheter ta liberté. J’ai deux amis qui sont morts en captivité dans ces conditions », dénonce le père de famille. La seule parade des migrants face à cette réalité est de ne jamais se faire prendre dans la spirale « infernale » de vente d’êtres humains. Moumini Bambara, lui, en a fait les frais. Le visage rayonnant du sourire d’un miraculé, il témoigne avoir été enlevé un matin dans une boutique où il était entré pour acheter du pain. « J’ai donné le numéro de mon frère, et ils lui ont réclamé la somme de 3 000 dinars. Ce qui peut souvent atteindre 1 million de francs CFA suivant la valeur de la monnaie libyenne. Il a fallu que tous nos amis se cotisent pour que je sois libéré. Mais, je garde les souvenirs de la prison partout sur mon corps », rapporte-t-il. Il présente ses deux bras couverts de boutons comme des stigmates de la « sauvagerie » libyenne. De retour au pays, son souhait est que l’Etat burkinabè fasse son possible pour sortir de Libye, tous ses ressortissants, encore présents en grand nombre dans le pays. Nous en sommes encore à recueillir des bouts d’histoire d’exil en Libye lorsque deux minibus de transport en commun débouchent sur le site de transit des migrants. Informés de l’opération de rapatriement, ils cherchent des clients en direction du Centre-Est, notamment, Tenkodogo, Béguédo, Garango. Des valises et sacs de voyages sortent des différentes salles et sont disposés à la devanture du bâtiment qui a accueilli les aventuriers. Il est 13H14, la police a fini de délivrer des laisser-passer à l’ensemble des migrants et l’OIM a également terminé son recensement.

32 500 FCFA pour la destination finale

A ce moment, Edouard Bambara demande à prendre la parole au nom de ses camarades. Tous se rassemblent et ils sont rejoints par les travailleurs de l’OIM. Dans l’instant de solennité improvisé, il demande d’observer une minute de silence pour les migrants disparus en mer et ceux décédés dans les geôles libyennes. S’en suit un plaidoyer. « Nous vous demandons de nous aider. Parce que beaucoup ont pu apprendre un métier en Libye : maçonnerie, soudure, peinture, élevage... Si chacun réussit à monter une activité, ça nous sera bénéfique et le pays aussi en profitera », plaide-t-il. Puis, dernière étape de l’opération de transit, le chef de bureau de l’OIM au Burkina Faso, Abdel Rahman Diop, invite chaque rapatrié à passer prendre une enveloppe. Dedans, il y a 32 500 F CFA, frais de transport pour leurs destinations finales. Chacun des 154 migrants, même les deux fillettes d’Aboubacar Samandoulgou y ont droit. Nous profitons de cette dernière étape pour discuter avec les femmes du groupe qui, discrètes, se sont tenues en marge. La première, Jessica, maquillée ostensiblement sous son voile violet, les paupières prolongées par des « faux-cils » est anglophone. Mariée à un Burkinabè, elle décrit, tout comme les hommes, le même chaos en Libye. A présent, Jessica ambitionne de monter une affaire de vente de vêtements. Zélyatou Yabré, bébé au dos est, quant à elle, originaire de Garango. Elle a rejoint son mari en 2016, mais n’a pas pu trouver d’emploi dans la situation trouble de leur pays d’accueil. Son conjoint étant rentré un mois plus tôt pour voir la famille, elle est soulagée d’avoir eu l’occasion de retourner au bercail. A 13H40, le premier minibus a déjà fait le plein et démarre pour Garango. Certains migrants, sac sur la tête, d’autres trainant leur valise vont à la recherche de taxi pour rejoindre leurs points de chute. Un quart d’heure plus tard, le second minibus prend également la route, mais il est quasi vide. Certains voyageurs trouvent le coût du voyage trop élevé. « Il demande 5 000 FCFA, pourtant d’ici Béguédo (NDLR : commune rurale dans le Centre-Est) c’est normalement 3000 FCFA », explique l’un d’eux. Ils décident donc de se rendre d’eux-mêmes à la gare de l’Est de Ouagadougou. « Le groupe des 38 » est encore là. Leurs chemins devant se séparer, ils s’échangent leurs numéros de téléphone et adresses du réseau social Facebook, promettant de se revoir bientôt. A 14H25, il n’y avait plus aucun membre de l’OIM. Seuls les policiers sont encore assis, attendant le véhicule qui doit venir les chercher. Le dernier groupe de migrants se décide alors à partir à la recherche de taxis pouvant les conduire à leurs gares respectives. Quelques-uns restent à Ouagadougou. Certains vont en Abidjan en Côte d’Ivoire, d’autres au Bénin. Beaucoup se demandent si les 32 500 F CFA suffiront pour assurer les frais de transport sur l’ensemble de leur parcours. Ils songent à appeler des parents pour solliciter des transferts d’argent afin de compléter la somme. Salif Diané, lui, veut se rendre à Tougan. Il nous sollicite de le conduire à la gare de la compagnie qui dessert le tronçon Ouagadougou-Nouna. Chemin faisant, nous apprenons qu’il est marié et père de quatre enfants dont l’aîné est en classe de 3e. Il cherchait à partir en Italie pour offrir un meilleur avenir à cette famille. Mais son chemin s’est interrompu en Libye et il revient bredouille.

Fabé Mamadou
OUATTARA

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Des migrants complices de la vente de leurs camarades


De retour aux pays, les migrants rapatriés ont dénoncé la complicité de leurs congénères dans le trafic d’humains. En effet, ceux qui comprennent arabe ou qui ont duré dans le pays servent d’interprète et de démarcheurs. Ils traduisent les montants que les personnes vendues doivent payer pour avoir leur liberté. Ils sont soupçonnés de majorer ce montant. Et lorsque le vendu doit recevoir un transfert de son pays d’origine, le démarcheur se charge de régler la somme réclamée par le vendeur en dinars (la monnaie libyenne) et récupère l’argent transféré. Les institutions bancaires fonctionnant pour la plupart de façon irrégulière, ces transferts sont effectués au « marché noir ». Le destinataire de l’argent désigne une personne à qui remettre au pays ici et l’opération est conclue en Libye là-bas. Les migrants de retour ont donc demandé que les services de police « ouvrent les yeux » sur ces « corsaires » qui sont au pays ici. Par ailleurs, les migrants accusent les mêmes intermédiaires d’être souvent complices de leur arrestation en dénonçant leur présence ou les lieux où ils se réfugient.
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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