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CFOP : Meeting à guichets fermés
Publié le mardi 2 mai 2017  |  L`Observateur Paalga
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© aOuaga.com par Séni Dabo
Politique : premier meeting post-transition de l`opposition
Samedi 29 avril 2017. Ouagadougou. L`opposition affiliée au chef de file a organisé son premier meeting post-transition pour dénoncer la gestion du pouvoir d`Etat par le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP)




Le premier meeting de l’opposition sous l’ère Roch Marc Christian Kaboré a fait le plein de la cuvette de la Maison du Peuple, le 29 avril 2017. Ce fut l’occasion pour l’opposition de présenter sa plateforme forte de plus de 200 recommandations adressées au Président du Faso. Le Chef de file de l’opposition politique (CFOP), Zéphirin Diabré a également annoncé qu’il soumettra bientôt à ses députés, l’idée d’une motion de censure contre le gouvernement.


Ce meeting du CFOP avait des allures de rentrée politique. Depuis l’arrivée de Roch Marc Christian Kaboré et de son parti le MPP au pouvoir, c’est, en effet, la première fois que l’opposition sonne le rassemblement des troupes contre le régime, de quoi rappeler les chaudes manifestations qui ont précédé la chute de Blaise Compaoré en octobre 2014. Mais entre le CFOP de 2014 et celui de 2017, il y a comme le jour et la nuit. Les cartes politiques ont été redistribuées après les élections présidentielle et législatives : les anciens adversaires sont aujourd’hui assis sur le même banc de l’opposition et ceux qui sont descendus ensemble dans les rues pour chasser Blaise Compaoré se regardent désormais en chiens de faïence. On en a eu encore la preuve avec l’annonce de ce premier meeting du CFOP qui avait suscité de vives réactions au sein de la majorité. A travers plusieurs sorties médiatiques, le MPP et ses alliés s’étaient questionnés sur l’opportunité de cette manifestation et avaient appelé la population à ne pas répondre à l’appel du chef de file de l’opposition. De leur côté, les opposants, eux, estimaient qu’après plus d’un an de round d’observation, il était temps de manifester leur mécontentement.

Le jour de vérité, c’était ce 29 avril 2017 à la maison du Peuple. Sous le soleil brûlant de l’après-midi, les déçus du pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré, ont rallié l’enceinte, pancartes et vuvuzelas en main. Habillés pour la plupart aux couleurs des principaux partis de l’opposition (UPC, CDP, NAFA, ADF/RDA), les militants ont transformé l’intérieur de la Maison du peuple en arc-en-ciel, à l’image d’une opposition plus que jamais plurielle. En attendant le début effectif du meeting prévu pour 15h, les slogans de l’insurrection populaire tenaient en haleine le public.

C’est dans cette ambiance surchauffée et sous une température à faire sortir les éventails que sont arrivés, à 15h 15, les présidents des partis membres du cadre de concertation de l’opposition politique sous la bronca du public. Tous les grands ténors sont là. Pour certains, comme Achille Tapsoba du CDP et Gilbert Noël Ouédraogo de l’ADF/RDA, c’est un baptême de feu.

C’est un tonnerre d’applaudissements qui se fait entendre lorsque 3 mn plus tard, le chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré fait son entrée dans la cuvette de la maison du Peuple. Habillé d’un boubou aux couleurs de son parti, écharpe blanche nouée au cou, le président de l’UPC a salué le public qui a répondu par des « Prési ! Prési !».

Après le Ditanyè, les présidents de partis sont allés saluer leurs militants qui n’ont pas pu avoir accès à l’enceinte.

Des représentants des partis politiques ont ensuite procédé successivement à la lecture de la plateforme de l’opposition qui comporte plus de 200 points. Ledit document forgé sur des positions communes, s’articule autour de cinq points ayant trait à la gouvernance politique et juridique ; administrative et locale ; économique et du développement ; sociale ; diplomatique et de l’intégration régionale. Ces propositions, à en croire les opposants, serviront désormais de repères pour interpeller le pouvoir en place.



« Il y a OSC et OSC »



S’il y a bien un moment qui était attendu, c’est le discours de Zéphirin Diabré qui avait entre-temps troqué son écharpe blanche contre une aux couleurs nationales. Et l’enfant de Gombousgou n’a pas déçu. "L’hibernation" a apparemment fait du bien à Zeph qui s’est présenté sous son meilleur jour pour son speech, entrecoupé à plusieurs reprises par des clameurs. Durant plus de 40 minutes, il s’est en effet livré à un réquisitoire en règle contre ceux qui tiennent en ce moment le gouvernail du navire burkinabè.

Zeph a commencé son intervention en raillant le MPP, ce qu’il fera d’ailleurs tout le long de son intervention, qui n’avait pas vendu chère la peau de ce meeting. « Il paraît que certains disent que l’opposition ne peut pas mobiliser un rat dans ce pays. Eh bien qu’ils viennent voir ce qui se passe aujourd’hui à la Maison du peuple. Il paraît que certains ont dépensé des milliards pour empêcher les gens de venir aujourd’hui à la Maison du peuple ! Eh bien, qu’ils viennent voir ce qui se passe ici ».

Il a remercié tous ceux qui ont répondu à son appel et se sont mobilisés malgré, dit-il, « les campagnes sournoises et mesquines du MPP » pour les en dissuader. Cette reconnaissance, il l’adresse également aux OSC, les « vraies ». Car foi de Zeph, « il y a OSC et OSC ». Et il dit être bien placé pour avoir déjà occupé le poste de porte-parole de l’opposition en octobre 2014. Il a aussi déclaré « pendant que les OSC sérieuses s’adonnent au travail d’éveil des consciences et de vigilance…, nous avons vu hélas éclore des pseudos OSC, surtout après l’insurrection, montées de toutes pièces par des aventuriers qui ont senti qu’il y avait là un filon à exploiter. Ce ne sont rien d’autres que des instruments pour chercher de l’argent », a-t-il fustigé. Pour qui roulent ces organisations ? Le président de l’UPC pointe toujours son doigt accusateur sur l’adversaire d’en face. « Après avoir navigué entre les différents centres du pouvoir sous la transition, c’est dans les bras du MPP que ces opportunistes ont finalement atterri », a-t-il indiqué. Il en veut pour preuve, la sortie récente de certaines d’entre elles pour décrier le meeting de l’opposition ou pour apporter leur soutien au PNDES. Pour l’orateur, la question de l’opportunité de leur manifestation ne se pose d’ailleurs pas, car il est du rôle de l’opposition de rencontrer ses militants. Pour lui, la campagne pour empêcher la réussite de ce rendez-vous du 29 avril traduit « la peur de leurs amis d’en face. » Ils ont peur de la colère du peuple. Ils ont peur d’une nouvelle insurrection », a-t-il lancé.



« Quand on insulte un parti, on ne cherche pas à joindre son père fondateur »



Déclarant lui-même qu’il est le capitaine d’une opposition plurielle, il relativise cependant les possibles dissensions qui pourraient exister : « Nous ne sommes pas d’accord sur tout. Nous ne sommes même pas obligés d’être d’accord sur tout, parce que personne n’a consulté l’autre avant de se déclarer opposant ». Mais s’il y a bien une chose sur laquelle les membres du CFOP sont d’accord, précise Zeph, « c’est que le MPP gère mal le pays ». Il fustige l’attitude du parti majoritaire qui diabolise le CDP le jour et manœuvre la nuit pour le récupérer et affaiblir le CFOP. « Les dirigeants MPP parlent du CDP comme si c’était le choléra, mais passent par des émissaires, amis et parents pour établir le contact avec Blaise Compaoré », a-t-il révélé avant de clamer : « Quand on insulte un parti, on ne cherche pas à joindre son père fondateur ». D’ailleurs a-t-il estimé, « les leaders du MPP sont mal placés pour donner des leçons de morale, car c’est avec eux que Blaise Compaoré a régné pendant les 27 ans de son pouvoir. C’est eux qui ont le plus profité du règne de Blaise Compaoré ».

Après ces attaques ciblées, le porte-parole de l’opposition a rendu une copie médiocre du bilan de gestion du pouvoir par le MPP et ses alliés. « Le MPP a trahi l’idéal pour lequel nous avons, en son temps parcouru les artères des villes du Burkina… A peine plus d’un an après leur arrivée au pouvoir, notre désillusion est totale et notre découragement est sans pareil ».



« Soit ils ont menti, soit ils l’ont détourné »



Sur le nouveau référentiel de développement, le PNDES, Zeph s’est demandé où est passé l’argent qui avait été annoncé à grand renfort de publicité après la conférence de Paris. « Soit ils ont menti, soit ils l’on détourné », a-t-il martelé. Sur ce point, il s’est dit d’accord avec le président de l’Assemblée nationale, et président du parti au pouvoir, Salifou Diallo. « Si le Premier ministre revient l’an prochain pour son discours sur l’état de la nation et ne nous dit pas où sont rentrés les 18 000 milliards de Paris, non seulement l’hémicycle sera étroit pour lui, mais la ville de Ouagadougou sera étroite pour tout son gouvernement », a-t-il prévenu avant d’inviter les militants à se tenir prêts pour un sit-in devant l’Assemblée nationale ce jour-là.

Le CFOP entend donc rester ferme et ne se laissera pas attendrir par les pleurnicheries : «Nous ne serons jamais une opposition bissongo (Ndlr : enfant gentil) qui dort pendant que le MPP, ses courtisans et ses copains du monde des affaires mettent le Burkina à genoux et se distribuent nos milliards ».



« La famine is back ! »



Toujours avec un brin d’ironie, Zéphirin Diabré a poursuivi sa longue diatribe contre le gouvernement. Morceaux choisis : « Pendant la campagne, ils nous ont dit qu’ils avaient l’expérience. On a découvert qu’avec eux, c’est tâtonnements, hésitations et amateurisme » ; « Ils ont chanté partout qu’ils étaient la solution. Aujourd’hui, ils sont devenus un vrai problème pour le Burkina », « Nous sommes en dangers. Les terroristes sont en train de nous terroriser », « Notre économie est en panne. Le pays est sec comme un puits dans le désert » ; « La corruption est repartie de plus belle. Les opérateurs économiques qui ont financé la campagne du MPP, sont en train de se faire rembourser sur le dos du peuple» ; « Ils ont promis 750 000 emplois. Ils ont déjà créé 750 000 chômeurs» ; « On nous a promis la gratuité des soins. On les attend toujours ! Ou plutôt, on a eu deux comprimés de paracétamol » ; « Dans nos villes, il y a des familles qui ne peuvent pas aligner deux repas par jour. Et on ose venir leur dire que Burkina is back ! Non, c’est la famine is back ! ».

Zeph aboutit à cette conclusion : le gouvernement de Paul Kaba Thiéba a échoué. Il doit être donc sanctionné, a-t-il estimé. Il a ainsi pris l’engagement de soumettre à l’assemblée des chefs de partis de l’opposition, l’idée d’une motion de censure contre le gouvernement.



« Où sont les officiers de l’armée ? »



Au sujet de la réconciliation nationale il assure que l’opposition est d’accord pour le triptyque : vérité, justice et réconciliation. Pour lui, la justice devrait être la même pour tous. Sur le procès du dernier gouvernement de Blaise Compaoré, celui qui fut lui-même un de ses anciens ministres assure que la position de l’opposition est claire : « Le droit, tout le droit, rien que le droit. Le droit, mais pas la politique ». Selon Zéphirin Diabré, il manque quelque chose dans ce procès. « Où sont les officiers de l’armée, de la police et de la gendarmerie qui ont mis en application cette fameuse réquisition ? Qui ont distribué les munitions aux jeunes soldats ? Qui les ont encadrés ? Et qui ont donné l’ordre de tirer ? Où sont-ils ? Il faut qu’ils viennent aussi répondre », a t-il estimé. Et de prévenir que cette revendication, l’opposition ne la laissera pas tomber.

Avant de prendre congé de la foule, il a déclaré en guise d’avertissement : « Aujourd’hui, c’est la maison du Peuple. Demain, ce sera ailleurs ! Forcément ! Forcément »



Hugues Richard Sama

Hadepté Da (Stagiaire)



Encadré 1

Mais où est donc passé Ablassé ?



S’il y a bien une absence qui a été remarquée lors de ce meeting du CFOP, c’est bien celle du président de Le Faso autrement et concepteur de la « rochosité », Ablassé Ouédraogo. Même si, comme on le sait, la CODER dont il est membre et la CFDC faisaient chambre à part au sein de la maison CFOP, ce meeting a été l’occasion pour tous, de se réunir à la maison du Peuple. Gilbert Noël Ouédraogo et Rasmané Ouédraogo, les deux autres leaders de la CODER étaient présents. Le mossi du Plateau central a, lui, brillé par son absence. Joint au téléphone, il a expliqué se trouver dans son village du Plateau central, Dabaré, pour un « doua ».

H.R.S.



Encadré 2

Rassemblement sous haute sécurité



Par les temps qui courent, on ne badine pas avec la question sécuritaire. Et, ce n’est pas le CFOP qui va déroger à la règle. Lors du meeting, les forces de défense et de sécurité (FDS) ont été conséquemment mobilisées afin d’assurer l’inviolabilité des lieux par un quidam mal intentionné. Dès l’entrée de la maison du Peuple, les hommes de tenus étaient aux aguêts. Si à ce niveau, les piétons et les motocyclistes peuvent passer sans ambages, les personnes en voiture sont soumises à un contrôle minutieux. Le véhicule est fouillé de fond en comble. Pas un coin ou l’œil ne passe et repasse ; question de ne laisser infiltrer aucun objet ou armement susceptible d’être utilisé pour causer un tort. Une fois à l’intérieur de la cour et avant d’avoir accès à la salle où aura lieu le meeting, l’ensemble des sympathisants, en file indienne, sont soumis à un contrôle. La sécurisation du meeting ne s’est pas limitée aux fouilles auxquelles les gens devaient se plier à partir des entrées. Un peu partout dans l’enceinte de la maison du Peuple, les FDS quadrillaient les lieux. C’est donc dans ce cadre sécurisé que s’est déroulé le meeting.

En plus de l’effervescente mobilisation des sympathisants du CFOP dans la cuvette de la maison du Peuple, c’était pratiquement la même affluence qui se remarquait également dans la cour. Assis sous des tentes dressées pour la circonstance ou debout à l’ombre des arbres, les militants ont assisté de bout en bout au meeting grâce à des hauts parleurs installés à l’extérieur. Même si les baffles débitaient, souvent, des sons quasiment inaudibles, ils permettaient néanmoins aux personnes qui n’ont pas eu accès à la salle de prendre connaissance des différents messages véhiculés par les ténors du meeting. Des différentes interventions, celle qui a le plus captivé l’attention de la foule est sans contexte le discours du chef de file de l’opposition politique, Zéphirin Diabré. Déjà, dès l’annonce de son intervention, les militants se sont rués à proximité des baffles. Sous le brouhaha caractéristique d’une foule, ils ont prêté une oreille attentive à l’allocution acerbe du CFOP dans laquelle la gestion actuelle du pays par le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) est tournée en dérision. Chaque phrase « choc » prononcée, comme « la famine is back », « Ils auront toujours en face d’eux une opposition caillou », est accompagnée d’applaudissements, de huées et de signes d’approbation de la tête. D’autres personnes, soit pour revivre après cet instant, ou pour permettre aux absents de prendre connaissance du principal message, ont repiqué in extenso le discours. Tout comme, les sympathisants qui ont eu accès à la salle, ceux restés dans la cours, ont pu vivre également des instants d’émotions.



Hadepté Da (Stagiaire)



Encadré 3

Quelques points de la plateforme



Dans le domaine de la gouvernance politique et juridique
L’opposition politique invite le Président du Faso à :

- faire respecter effectivement la séparation des pouvoirs ;

- engager une concertation avec les partis politiques et toutes les parties prenantes, sur la question du moment le plus opportun pour opérer le passage à la 5e République ;

- instruire le gouvernement qu’il apure définitivement ses arriérés de paiements vis-à-vis de la presse ;

- engager rapidement la procédure de relecture du code électoral ;

- mettre fin à toute forme d’exclusion ou d’ostracisme politique, notamment en abrogeant les dispositions du code électoral excluant certains responsables politiques en dehors d’une décision de justice ;

- envisager le vote électronique ;

- proscrire les juridictions d’exception qui n’appliquent pas le principe du double degré de juridiction ;

- organiser les états généraux de la défense et de la sécurité.



La gouvernance administrative et locale
- Assurer l’impartialité de l’Etat à tous les niveaux ;

- généraliser les appels à candidature pour les postes dans les hautes fonctions de l’Etat et des sociétés d’Etat ;

- réviser le mode d’élection des maires.



3- La gouvernance économique et du développement

- Réaffirmer clairement le rôle leader du secteur privé comme moteur de la croissance ;

- veiller à instaurer une véritable sécurité judiciaire pour les investisseurs ;

- accroître de manière substantielle le nombre de connexions internet et le haut débit ;

- régler la question de la dette intérieure ;

- réhabiliter et développer le chemin de fer ;

- transférer à la justice tous les rapports des corps de contrôle, afin que des procédures judiciaires soient ouvertes ;

- organiser les états généraux du secteur minier ;

- œuvrer à accélérer la création d’une monnaie unique de la CEDEAO comme préconisé par le traité fondateur ;

- initier une loi fixant un quota obligatoire d’au moins 30% de femmes au gouvernement.



4- Dans le domaine de la gouvernance sociale

- Relever de manière conséquente les budgets alloués par ’Etat au secteur de l’éducation ;

- réinstaurer les bourses scolaires et augmenter les bourses et aides aux étudiants ;

- faire élire les présidents d’université par leurs pairs ;

- associer les associations d’étudiants à la gestion des œuvres universitaires ;

- rendre opérationnelles l’assurance maladie universelle et les mutuelles de santé ;

- appliquer la véritable gratuité des soins et des tarifs abordables pour les soins non gratuits ;

- faire prendre totalement en charge les évacuations sanitaires à l’intérieur du pays ;

- veiller à des augmentations régulières de salaires en liaison avec l’évolution du coût de la vie ;

- supprimer l’IUTS sur les salaires inférieurs à 50 000 F CFA et réviser à la baisse les différents taux d’imposition.



5- Dans le domaine de la gouvernance diplomatique et des relations extérieures

- Relancer vigoureusement la coopération avec la Côte d’Ivoire ;

- rendre effectif le vote des Burkinabè de l’étranger en 2020 avec une représentation à l’Assemblée nationale.
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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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