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Burkina: des syndicats dénoncent une "impunité" pour les auteurs des crimes sous Compaoré
Publié le lundi 1 mai 2017  |  AFP
Dialogue
© aOuaga.com par A.O
Dialogue social : le Premier ministre rencontre les syndicats
Mardi 23 février 2016. Ouagadougou. Le Premier ministre Paul Kaba Thièba a eu une séance de travail avec les responsables des différents syndicaux à la Primature. Photo : Georges Yamba Kouanda, secrétaire général de l`Union syndicale des travailleurs du Burkina (USTB)




Ouagadougou - Les syndicats du Burkina ont dénoncé lundi à Ouagadougou une "impunité" pour les auteurs de crimes de sang ou économiques sous l'ancien régime, alors que s'ouvre jeudi prochain le procès du dernier gouvernement du président déchu Blaise Compaoré.

"La déception des populations touche essentiellement à l'impunité dont continuent à bénéficier les auteurs de crimes de sang et de crimes économiques", a déclaré le président des centrales syndicales Georges Yamba Ouédraogo, lors de la célébration du 1er mai.

"Les prédateurs et autres pilleurs des richesses de notre peuple, les auteurs et commanditaires de crimes, y compris ceux commis pendant l'insurrection et la résistance au putsch, se la coulent douce tant au pays qu'à l'étranger", a-t-il déploré.

Pour "les crimes de sang et les crimes économiques, on note que les gros dossiers de détournements, de passe-droits, de corruption, de détournement de parcelles révélés par différents rapports et audits, sont restés presque tous en l'état", a poursuivi M. Kouanda.

En octobre dernier, le parlement a adopté un projet de loi visant à reprendre plus de 105.000 parcelles de terrain "illégalement attribuées" à des dignitaires de l'ancien régime du président déchu Blaise Compaoré. Cette loi n'a toutefois pas encore été mise en application.

Ouvert jeudi, le procès du dernier gouvernement de l'ex-président Blaise Compaoré, poursuivi pour son implication présumée dans la répression de l'insurrection qui a fait une trentaine de morts et plus de 600 blessés en octobre 2014, a été renvoyé au 4 mai.

La justice reproche à ces ministres d'avoir participé le 29 octobre 2014 à un conseil extraordinaire de ministres, au cours duquel il a été décidé de prendre une réquisition complémentaire spéciale qui autorise l'armée à faire usage des armes pour maintenir l'ordre.

Samedi, lors d'un meeting de protestation, le chef de file de l'opposition Zéphyrin Diabré avait regretté l'absence, devant a Haute Cour de justice, des "officiers de l'armée, de la police et de la gendarmerie qui ont mis en application cette fameuse réquisition, qui ont distribué les munitions aux jeunes soldats, qui les ont encadrés et qui ont donné l'ordre de tirer".

"Nous voulons tout le monde à la barre. Les commanditaires comme les exécutants! Les complices comme les auteurs", avait-il martelé.

ab/eak/sba
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