Interpellation de Inoussa Kanazoé : des commerçants de Bobo pour une libération sous caution

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Publié le dimanche 30 avril 2017 | aOuaga.com

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Elections consulaires : les commerçants et les industriels élisent leurs représentants
Dimanche 13 novembre 2016. Ouagadougou. Les commerçants et les industriels de la capitale se sont rendus aux urnes toute la journée, comme ceux des autres villes du Burkina, pour élire leurs représentants à la Chambre de commerce et d`industrie du Burkina. Photo : Inoussa Kanazoé, PDG de CIMFASO

Les milieux économiques accentuent la mobilisation, depuis l’arrestation de l’opérateur économique, Inoussa Kanazoé, le patron de CIMFASO. Au cours d’un point de presse, le jeudi 27 avril 2017, la Coordination des commerçants de Bobo-Dioulasso a demandé sa libération sous caution.

La déclaration lue par Issa Bamogo, le secrétaire général de l’Association des commerçants dynamiques pour la relance économique de Bobo, est claire. La conférence de presse n’a pas pour objectif d’interférer dans le traitement du dossier par la justice. Il s’agit plutôt pour les conférenciers de donner leur lecture de la situation après l’arrestation de l’opérateur économique qui est, par ailleurs, vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina.
Bien que s’inscrivant dans la démarche de la justice à laquelle aspire tout Burkinabè, les animateurs de la rencontre ont, cependant, expliqué aux hommes de médias la nécessité d’une libération sous caution du patron de CIMFASO. A en croire ces derniers, Inoussa Kanazoé, qui reste un maillon important pour la vie économique de notre pays, emploie de milliers de Burkinabè qui pourraient connaitre une situation dégradante si rien n’est fait pour empêcher son déferrement. « La première question que se pose tout enfant dont le père a été arrêté, c’est comment avoir à manger désormais ? », s’est interrogé Seydou Drissa, le président des ouvriers de Bobo-Dioulasso, travailleur journalier à CIMASSO, la filiale de CIMFASO, installée dans la 2e ville et capitale économique du pays.
En clair, la coordination des commerçants de Bobo-Dioulasso se dit inquiète vu le poste occupé par M. Kanazoé au sein de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina. Cette situation n’aura-t-elle pas des impacts sur la crédibilité de notre assemblée consulaire auprès des bailleurs de fonds ?, s’est –elle demandé.
Et, malgré tout ce qu’on peut dire dans cette affaire, les conférenciers invitent l’ensemble du peuple burkinabè à comprendre leur douleur de voir s’éloigner d’eux un acteur si important dans le quotidien des commerçants. C’est pourquoi, au-delà de toute action, la Coordination des commerçants de Bobo-Dioulasso invite les acteurs du monde commercial à rester mobilisés.
Pour rappel, le président-directeur général (PDG) de Kanis international , interpellé le 19 avril 2017, est poursuivi notamment pour fraudes fiscales, abus de confiance aggravé, tromperie de consommateur et faux en écriture de commerce.

Correspondance particulière de Alexis Omer