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Arrestation de Inoussa Kanazoé : les fraudes fiscales reprochées à l’homme d’affaire s’élèvent à des milliards de FCFA (Procureur)
Publié le mardi 25 avril 2017  |  AIB
Insurrection
© aOuaga.com par A.O
Insurrection populaire et putsch avorté : la justice fait le point des dossiers
Mercredi 14 septembre 2016. Ouagadougou. Le procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Ouaga, Maiza Sérémé, et le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, commandant Alioun Zanré, ont animé une conférence de presse pour faire le point des dossiers de l`insurrection populaire de fin octobre 2014 et du putsch avorté du 16 septembre 2015




Ouagadougou - Les surfacturations et fraudes reprochées à l’homme d’affaire Inoussa Kanazoé dit Kanis PDG de SIMFASO, arrêté le 19 avril dernier par la gendarmerie, s’élèvent à des milliards de FCFA, a déclaré le procureur du Faso, près la Tribunal de grande instance de Ouagadougou, Maïza Sérémé, au cours d’une conférence de presse.

«En ce qui concerne le montant des surfacturations et de la fraude fiscale, l’enquête diligentée n’est pas encore terminée (...) Mais, je puisse vous dire que selon le rapport qui nous a été produit et selon les témoignages que nous avons eus lors du déroulé de l’enquête, les montants des surfacturations et de la fraude s’élèvent à des milliards de FCFA », a affirmé Mme Sérémé, lundi soir, face aux journalistes.

Selon Mme le procureur, le Tribunal a saisi, par réquisition, des experts afin d’exploiter des données ressorties des différents ordinateurs saisis.

En attendant, l’animatrice principale de la conférence de presse, exemples à l’appui, a essayé d’expliquer les fraudes commises par l’opérateur économique.

«Par exemple, pour la construction de l’usine CIMFASO (Cimenterie du Faso, Ndlr), il y a eu un contrat qui a été signé avec une société fictive qui appartiendrait à monsieur Kanazoé», a révélé Maïza Sérémé, avant d’ajouter que cette société n’a pas eu à construire l’usine car monsieur Kanazoé est passé par d’autres moyens pour construire son usine.

«Alors qu’il y a eu des factures, des montants qui ont été payés à cette société fictive créée par monsieur Kanazoé. Ces montants défalqués n’ont pas fait l’objet ni d’imposition, ni de taxes. Le manque à gagner pour l’Etat remonte à des milliards de FCFA», a-t-elle déploré.

De l’avis de Maïza Sérémé, il existe d’autres actes posés par l’homme d’affaire et qui ont fait perdre à l’Etat burkinabè des milliards de francs CFA.

D’entrée de jeu, Mme le procureur a rappelé que c’est suite aux révélations faites par le journal ‘’Courrier confidentiel’’ dans sa parution n°124 du 25 janvier 2017 sur un scandale à CIMFASO, concernant des surfacturations de plusieurs milliards de FCFA que sur instruction du Parquet général près la cour d’Appel de Ouagadougou, le Tribunal de commerce de Ouagadougou a été saisi à l’effet d’obtenir une copie du rapport d’expertise de gestion de la société Cimenterie du Faso (CIMFASO) contenant des informations sur des faits infractionnels.

«Après exploitation de ce rapport, nous avons saisi par soit-transmis en date du 7 mars 2017 le commandant de la Compagnie de gendarmerie du Kadiogo, aux fins de procéder à une enquête sur la base des infractions de faux et usage de faux, d’abus de confiance aggravé, de tromperie du consommateur, de fraude fiscale et toutes autres infractions que l’enquête viendrait à révéler, et de nous dresser le procès-verbal en arrestation si les faits étaient avérés», a confié la procureur.

Et de faire remarquer que c’est au regard d’un certain nombre d’éléments à charge que Inoussa Kanazoé et certains de ses collaborateurs ont été mis aux arrêts et gardés à vue le mercredi 19 avril 2017.

Selon Maïza Sérémé, les collaborateurs de M. Kanazoé arrêtés sont Inoussa Kaboré, Poko Tapsoba, Seydou Kaboré, Hermann Kaboré et Vincent Ilboudo.

Elle renseigné que suite à des malaises ressentis par le sieur Kanazoé Inoussa, a été autorisé son admission en clinique.

«L’enquête ayant suivi son cours, les susnommés, excepté le sieur Kanazoé Inoussa qui s’est opposé pour l’instant à son déferrement, nous ont été déférés ce jour 24 avril 2017 et un juge d’instruction a été saisi par réquisitoire introductif des faits», a relevé Mme Sérémé.

Présent à la conférence, l’officier de police judiciaire, le capitaine Youmandia Lompo qui a conduit l’arrestation de M. Kanazoé et ses collaborateurs, a expliqué que l’opération s’est déroulée dans les règles de l’art et en respectant la dignité des concernés, contrairement à certaines informations véhiculées.


ak/ata


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