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Burkina: le magnat du ciment Inoussa Kanazoé inculpé pour des délits économiques
Publié le mardi 25 avril 2017  |  AFP
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© Autre presse par DR
Le richissime homme d`affaires burkinabè Inoussa Kanazoé




Ouagadougou - Le richissime homme d’affaires burkinabè Inoussa Kanazoé, magnat de la cimenterie et vice-président à la chambre de Commerce, a été inculpé notamment de "blanchiment de capitaux", "fraude fiscale" et "abus de confiance, a annoncé vendredi la procureure du Faso près le tribunal de grande instance de Ouagadougou, Maïza Sérémé.

Au vu d’un "certain nombre d’éléments à charge", M. Kanazoé est "inculpé"
entre autres pour "faux et usage de faux en écriture de commerce", "tromperie
du consommateur", "fraude fiscale", "abus de confiance aggravée" et
"blanchiment de capitaux", a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse.

A la tête de deux grandes sociétés, dont la Cimenterie du Faso (Cimfaso),
première usine de ciments appartenant à un burkinabè, Inoussa Kanazoé a été
mis aux arrêts le 19 avril, quelques jours après l’annonce de la construction
de sa deuxième unité de production de ciment à Bobo Dioulasso, la deuxième
ville du pays.

Cinq autres personnes, arrêtées en même temps que lui et inculpées des
mêmes infractions, ont été écrouées lundi à la Maison d’arrêt et de correction
de Ouagadougou (MACO).

Quant au principal accusé, il "s’est opposé pour l’instant à son
défèrement", mais un juge va "se déplacer ce jour même (...) pour lui
signifier son inculpation", a indiqué la procureure.

Victime d’un malaise lors de sa garde à vue au camp de la gendarmerie, M.
Kanazoé a été admis dans une clinique où il séjournait toujours jusqu’à ce
jour.

Il est notamment reproché aux accusés d’avoir "mis sur le marché du ciment
avarié" ou "du ciment n’ayant pas été produit par la société mais
reconditionné dans des sacs" de la société, a précisé Mme Sérémé.

Par ailleurs, "une comptabilité et un bilan financier inexacts ont été
produits, toute chose qui permet aux auteurs des faits de minorer
considérablement l’assiette imposable", faisant perdre à l’Etat "plusieurs
milliards de francs CFA" (plusieurs millions d’euros), a ajouté la procureure.

Ils risquent jusqu’à 7 ans de prison ferme et de fortes amendes, selon
Maiza Sérémé qui a dénoncé des "pressions pour leur libération", avant
d’indiquer que cette affaire fait suite à une révélation d’un journal
d’investigation Courrier Confidentiel sur "des surfacturations de plusieurs
milliards de francs CFA à Cimfaso".

Lundi matin, des centaines de commerçants et des employés des sociétés du
M. Kanazoé se sont rassemblés devant le tribunal de grande instance de
Ouagadougou pour exiger sa libération.

"L’enquête n’est pas terminée et s’il y a lieu que d’autres personnes
soient inculpées, elles le seront", a-t-elle prévenu. "Les dossiers de crimes
économiques et de sang ne dorment pas dans nos tiroirs".

Élu à la tête du pays en novembre 2015, le président Roch Marc Christian
Kaboré avait annoncé vouloir mettre en place "une justice indépendante,
impartiale et équitable", tranchant ainsi avec le régime déchu du président
Blaise Compaoré, où la justice était très critiquée quant à son indépendance.



ab/pgf/jh


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