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Mouvement d’humeur à la police nationale: le ministre Simon Compaoré tente de calmer le jeu
Publié le mercredi 19 avril 2017  |  AIB
Burkina
© aOuaga.com par G.S
Burkina : le Conseil des frontières tient sa 2e session ordinaire
Lundi 20 février 2017. Ouagadougou. Le Conseil des frontières tient toute la journée sa 2e session ordinaire de l`année dans la salle de conférences du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l`extérieur. Photo : Simon Compaoré, ministre de l`Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure




Ouagadougou - Le ministre d’Etat, ministre de la Sécurité, Simon Compaoré a organisé, mardi dans l’après-midi, une rencontre avec des policiers, en vue de calmer un mouvement d’humeur au sein de la police nationale.

Face aux policiers ayant fait massivement le déplacement dans la salle de réunion de l’Ecole nationale de police, Simon Compaoré a dit ses vérités.

Le ministre a déclaré ne pas comprendre la revendication des policiers qui demandent le départ du Directeur général (DG) de la police nationale, Lazare Tarpaga.

Pour lui, cette revendication ne devrait pas être du ressort des policiers.

A propos des contrats authentiques concernant les services payés, le ministre avoue avoir entrepris des démarches pour clarifier la situation.

Ainsi, l’inspection générale des services, sous la houlette de l’inspecteur général des services, Saïdou Zetiyenga, est actuellement en train de sillonner toutes les régions du Burkina Faso pour «voir clair» dans tous les services de la police.

«A la fin de la tournée, le bilan sera fait devant tout le monde, y compris la presse», a indiqué Simon Compaoré. En attendant, le ministre affirme avoir donné instruction de mettre fin aux prélèvements sur les services payés.

«Les services payés, ce sont les policiers que l’on envoie dans des banques, dans des assurances, qui font la garde, qui assurent la sécurité dans lesdites structures», a-t-il expliqué, avant d’ajouter qu’en retour, ces institutions payent de l’argent à la police.

Le premier responsable en charge de la sécurité au Burkina Faso se dit étonné de constater que pendant que des efforts sont menés pour corriger la situation, des policiers se permettent d’interrompre le travail dans certains services privés et mêmes publics telle que la Société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire (SONAGESS).

En conclusion, il a rappelé que la mission première des agents de police nationale est d’assurer d’abord la sécurité partout sur le territoire national.

Et le ministre d’inviter tous ceux qui ne sont pas allés à leur poste, ce mardi 18 avril 2017, de retourner au boulot dès ce mercredi, car pour lui, il s’agit d’une faute grave pour un policier que d’abandonner son poste pour une revendication.

Il a ajouté que les Forces de défense et de sécurité (FDS) doivent éviter de poser des actes qui peuvent démoraliser la troupe.

A la rencontre à laquelle les journalistes ont assisté de bout en bout, Simon Compaoré était entouré de collaborateurs.

Il s’agit, entre autres, du Directeur général adjoint (DGA) de la police nationale, Ousmane Sawadogo, de l’inspecteur général des services, Saïdou Zetiyenga, du Directeur des affaires administratives et financières (DAF), Adama Kouraogo.

A l’occasion, la parole n’a pas été donnée aux policiers contestataires.

Néanmoins, à peine le ministre a fini d’accorder les interviews à la presse, que ceux-ci à travers un porte-parole (qui a refusé de faire photographier et filmer), s’est adressé à la presse.

Le porte-parole qui était en tenue de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) a déclaré que contrairement aux affirmations du ministre, les policiers ont assuré le service dans tous les services publics et les ambassades.

Par contre il a martelé que tant qu’il n’y aura pas de contrats authentiques, aucun service ne sera opéré par des policiers au profit des demandeurs du privé.

A entendre le porte-parole, le départ de l’actuel DG de la police est toujours exigé. Il a également insisté sur l’urgence de satisfaire la plateforme revendicative de l’Union de la police nationale (UNAPOL).

Hier mardi, des agents de la CRS ont refusé d’assurer la sécurité devant les structures privées dans le cadre des services payés de la police nationale.

Entre autres revendications, les manifestants exigent la transparence dans la gestion des services payés et le départ de l’actuel DG de la police nationale.

Agence d’information du Burkina

ak/ata
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