Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

La Gendarmerie de Ouagadougou démantèle un réseau de faussaires de documents
Publié le mercredi 12 avril 2017  |  RTB
La
© RTB par DR
La Gendarmerie de Ouagadougou démantèle un réseau de faussaires de documents




La Brigade de Recherches de Gendarmerie de Ouagadougou a présenté aux hommes de médias un réseau de faussaires, ce lundi 10 avril 2017, à Ouagadougou. Ce coup de filet de la Gendarmerie fait suite à une plainte déposée par l’Université Ouaga I Pr Joseph Ki-Zerbo le 4 avril 2017 pour présomption de fraude au baccalauréat. Le lendemain, les enquêteurs parviennent à mettre la main sur le sieur P.Z. dont la perquisition du domicile a permis de découvrir d’importants lots de documents contrefaits.

P.Z. est le chef d’orchestre d’un réseau de faussaires démantelé par la Gendarmerie le 5 avril 2017. C’est un imprimeur domicilié à Ouagadougou. Selon les enquêtes diligentées par la gendarmerie, tout porte à croire que celui-ci serait le cerveau de cette pratique frauduleuse. De l’avis du directeur d’enquête, le Major Abdoulaye Sawadogo, le démantèlement a été possible grâce à la plainte déposée le 4 avril 2017 par l’Université Ouaga I Pr Joseph Ki-Zerbo.

Le mode opératoire de P.Z., précise-t-il, consistait à rassurer les nouveaux bacheliers et leurs parents qu’il « dispose de contacts à l’université ». Après quoi, il contrefait les relevés de notes et le certificat provisoire en y mentionnant une forte moyenne pour les rendre compétitifs pour l’orientation dans les filières scientifiques telles que La Médecine. Ainsi, P.Z. se charge lui-même de déposer les dossiers auprès du service en charge des orientations. Pour sa prestation, il recevait une somme comprise entre 50 000 à 75 000 F CFA.

Concernant la fraude au baccalauréat, le Major Sawadogo a observé que P.Z. battait le record dans la contrefaçon de divers documents administratifs tels : le casier judiciaire, le certificat de nationalité, le permis urbain d’habiter, le livret de famille, l’acte de naissance, l’acte de décès, l’acte de mariage, les diplômes d’enseignements général et technique, les certificats provisoires du BAC, les certificats de visite technique, les attestations de succès, les cartes grises de véhicules, les permis de conduire, les certificats de célibat, les timbres communaux, les quittances, etc.

«130 cachets de toutes les administrations confondues qu’il a lui-même confectionnés»

Aussi, de l’avis du Major Sawadogo, P.Z a été pris en possession d’importantes pièces à conviction dont 130 cachets de toutes les administrations confondues qu’il a lui-même confectionnés pour les légalisations. P.Z. disposait également, par le système de scannage, des cachets et des signatures de plusieurs officiers de Police signataires des différents commissariats de Police du Burkina. En sus, pour ce qui est des actes et documents délivrés par les mairies, P.Z. a établi de faux timbres communaux à cet effet. « Les signatures des maires des communes de Ouagadougou, de Koudougou, de Kongoussi et de Pabré, ont été les plus utilisées», a-t-il ajouté.

Toujours au cours de cette rencontre, le Major Abdoulaye Sawadogo, a indiqué que la valeur des timbres communaux saisis entre les mains de P.Z. «est de 12 millions de F CFA pour les timbres de 10 000F et 60 000 F CFA pour les timbres de 5 000F».

En terme de rémunération pour ses services rendus, le présumé faussaire réclamait la somme de 6 000 F CFA pour l’établissement de faux actes de naissance, de décès, de mariage ou de résidence. Quant aux autres faux documents tels: casier judiciaire, certificat de nationalité, permis urbain d’habiter, attestation de situation fiscale ou relevé de notes; il réclame une somme de 10 000 à 100 000 F CFA.

Le Directeur des Affaires académiques de l’Orientation et de l’Information (DAAOI) des Universités Ouaga I et Ouaga II, le Pr Mahamadi Sawadogo, a indiqué que tout fraudeur épinglé dans de pareilles situations, est «désinscrit et rétrogradés en fonction de sa compétence», mais pour ce cas-ci, il dit suivre la suite de l’enquête.

Le responsable de l’enquête a signifié que le présumé coupable aurait passé maître dans cette « activité » depuis « 2008-2009 », car, dit-il, « il est allé faire des études à l’extérieur. Il connait bien son travail ». Dans la suite de l’enquête, souligne le Major Sawadogo, des parents d’élèves ont été entendus. Mais beaucoup disent ignoré toute implication dans ce manège. Tout en saisissant l’occasion qui lui est offerte, Le Major appelle les populations à plus de vigilance et de collaboration.

Bènonè Ib Der Bienvenue Médah
Commentaires