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Délinquance: un spécialiste de la contrefaçon de documents administratifs aux arrêts
Publié le mardi 11 avril 2017  |  FasoZine
Faux
© Autre presse par DR
Faux et usage de faux documents : Fin d’activités illicites d’un réseau de faussaires




Une enquête diligentée par la gendarmerie nationale de Ouagadougou a permis de mettre la main sur un faussaire spécialisé dans la contrefaçon des documents administratives. Il possédait près de 130 cachets de toutes les administrations confondues, pour la confection des faux certificats de nationalité, les casiers judiciaires, les permis de conduire, les actes de naissances et de mariages... Le faussaire a été présenté à la presse ce lundi 10 avril 2017

Tout est parti d’une plainte déposée par l’Université Ouaga I Pr. Joseph Ki-Zerbo pour présomption de fraude au baccalauréat. L’enquête du 5 avril dernier diligentée par la gendarmerie nationale a abouti à l’arrestation du présumé faussaire qui sévissait depuis 2008. L’homme percevait par acte établi une somme comprise entre 6 000 et 100 000 CFA selon le document souhaité. Tout seul depuis son bureau, il délivre toutes sortes de documents et attestations indispensables. « En effet, c’est le 4 avril 2017 que l’enquête nous a conduit vers une étudiante qui est concernée par la pratique. Ainsi, le 5 avril 2017, les enquêteurs parviennent à mettre la main sur ce monsieur qui est imprimeur de profession et domicilié à Ouagadougou. Au sujet des orientations des étudiants, il déclare que sa pratique consiste, à chaque fois que les élèves sont admis au baccalauréat, plusieurs parents d’élèves le contactent pour demander son service à savoir les aider à obtenir une filière scientifique comme quoi, c’est dans cette filière qu’il y a moins de chômage. Il dit éviter la contrefaçon des diplômes de l’enseignement général car, il y a beaucoup de risques », a expliqué le Major Abdoulaye Sawadogo, commandant de la Brigade de recherches de gendarmerie de Ouagadougou et directeur de l’enquête.

Aux dires du Major Sawadogo, à l’aide de 130 cachets, il confectionne des diplômes de tous les niveaux dont un diplôme de doctorat signé de l’université de Montpellier. Selon le directeur de l’enquête, les légalisations des documents se font sur place et chez lui. « Pour les légalisations des documents, il les fait sur place chez lui à son bureau. En effet, il dispose de cachets et de la signature de plusieurs officiers de l’état civil, des officiers de police signataire des différents commissariats de police du Burkina Faso. Il lui suffit donc d’apposer le timbre fiscal et le tour est joué », a-t-il précisé.

Pour ce qui concerne les actes et documents délivrés par les mairies, le commandant a soutenu que le faussaire a établi de faux timbres communaux à cet effet. « Là aussi, il a les signataires des maires concernés qui sont soigneusement scannés pour l’utilisation. Les signataires des maires de commune de Ouagadougou, de Koudougou, de Kongoussi, de Gaoua et de Pabré ont été les plus utilisés.»

A écouter Abdoulaye Sawadogo, la perquisition menée au domicile de ce faussaire a permis de découvrir plusieurs documents dont des cartes grises, des permis urbain d’habitation, des attestations d’attribution de parcelles, des certificats de mariage ou de célibat, des actes de naissance, des certificats de visite technique et même des certificats de décès. Les timbres communaux saisis ont été évalués à 12 millions de francs CFA.

Après avoir révélé qu’aucun membre de l’administration de l’Université de Ouagadougou n’est complice du faussaire, le directeur de la Direction des affaires académiques de l’orientation et de l’information (DAAOI) des universités Ouaga I et II, Mahamadou Sawadogo, a indiqué que le sort des étudiants impliqués dans cette opération d’usage de faux sera décidé par les autorités compétentes.
La gendarmerie a une fois de plus appelé les populations à plus de vigilance et de collaboration.
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