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Suspension des lotissements : tirs groupés des parlementaires sur les promoteurs immobiliers
Publié le lundi 10 avril 2017  |  L`Observateur Paalga
Présidence
© aOuaga.com par G.S
Présidence du Faso : le nouveau gouvernement prend contact avec le chef de l`Etat
Mercredi 13 janvier 2016. Ouagadougou. Présidence du Faso. Le nouveau gouvernement avec à sa tête le Premier ministre Paul Kaba Thièba a eu sa première prise de contact avec le chef de l`Etat Roch Marc Christian Kaboré. Photo : Maurice Bonanet, ministre de l’urbanisme et de l’habitat




Les ministres Dieudonné Maurice Bonanet de l'Urbanisme et de l'Habitat, Jacob Ouédraogo de l'Agriculture et des Aménagements hydrauliques et Niouga Ambroise Ouédraogo de l'Eau et de l'Assainissement ont apporté des réponses, à la représentation nationale, aux questions orales touchant leurs départements respectifs. A cette plénière du 7 avril dernier, le premier cité a eu fort à faire avec les nombreuses questions sur la suspension incomprise des lotissements alors que des opérateurs immobiliers ont le vent en poupe.


"En plein cœur de Ouagadougou, se trouve, de nos jours, de grands espaces inexploités, des toilettes publiques, des lieux de sacrifices, des nids par excellence de la grande délinquance, de la prostitution et de la drogue, l'espace non mise en valeur du projet ZACA n'arrête pas de présenter un visage de chantiers abandonnés.

Pouvez-vous faire le point sur les travaux de réalisation de la ZACA et des mesures envisagées par votre gouvernement pour aboutissement de cet ambitieux projet?"



Cette question adressée au Premier ministre par le député Boureima Bougouma a été répondue par le ministre de l'Urbanisme et de l'Habitat, Dieudonné Maurice Bonanet, qui a pointé du doigt l'absence de stratégie globale de gestion du projet. Les investissements publics de l'Etat qui s'élevaient à 102 milliards de nos francs n'ont pas été au rendez-vous et plus de 70% des 300 parcelles n'ont pas été mises en valeur. Des audits technique, organisationnel et de gestion sont en cours et permettront de donner, selon le ministre, une nouvelle vision au projet. Après cette question, sans débat, le ministre a répondu à une autre posée par l'élu Jean Armand Abgas sur l'échéancier de la levée de la mesure de suspension des lotissements. L'auteur de cette question pense que certaines communes attendent impatiemment la levée de ladite mesure.

Maurice Bonnanet a d'emblée reconnu le préjudice subi par les citoyens suite à cette suspension d'autant plus que les lotissements sont aussi un moteur de développement. Toutefois, il a invité les acteurs à plus de patience car, dans les 5 mois à venir, les conclusions de la commission interministérielle seront présentées par le Premier ministre. Dans la même veine, des commissions ad hoc, dans les communes, se pencheront sur les problèmes soulevés. Les nombreuses interventions des parlementaires témoignent de l'actualité et de la sensibilité du sujet. Presque tous ont fustigé l'action des sociétés immobilières qui sont "au service de la petite bourgeoisie" avec des parcelles revendues aux citoyens au coût moyen de 5 millions de nos francs ; ce qui est hors de portée de la majorité. Le ministre a reconnu le tort causé par ces sociétés, mais a fait remarquer que celles-ci ne font qu'exploiter les failles des textes qu'il faudrait revoir au plus vite.

La députée Salimata Konaté à, quant à elle pointé du doigt les plaines et bas-fonds inexploités et veut connaître les mesures du ministère de l'Agriculture pour rendre ses infrastructures plus rentables pour l’économie de notre pays. Le ministre Jacob Ouédraogo a, en effet, reconnu que pour des superficies estimées à 500 000 hectares de bas-fonds facilement aménageables et 233 500 hectares de terres irrigables, à peine 13% et 31% sont respectivement exploités à ce jour.

C'est pourquoi le gouvernement ambitionne, à travers le référentiel national, de porter la part des productions irriguées dans la production agricole totale de 15% à 25% à l’horizon 2020. Quant aux actions phares de cette stratégie pour les cinq (5) prochaines années, il a cité: l’aménagement de 15 000 hectares de nouveaux périmètres irrigués (à Samendeni, au Sourou, à Bagré) et de 35 000 hectares de bas-fonds sur lesquels au moins 30% des superficies seront affectées aux femmes ;
la réhabilitation d’environ 5 000 ha de périmètres irrigués ; la promotion des technologies innovantes d’irrigation à travers l’acquisition de 5 200 motopompes, ainsi qu’un appui pour la Recherche-Développement relative à la promotion de la micro-irrigation (goutte-à-goutte, micro-aspersion) ; la gestion efficiente des aménagements hydro-agricoles à travers le renforcement des capacités des exploitants et des collectivités territoriales pour l’autogestion des périmètres irrigués et des bas-fonds afin de garantir leur durabilité...

Abdou Karim Sawadogo
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