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Lutte contre le terrorisme : Simon Compaoré remonte le moral des troupes au Nord
Publié le lundi 10 avril 2017  |  Sidwaya
Deuxième
© Service d’Information du Gouvernement par DR
Deuxième jour de sa tournée, le ministre en charge de la Sécurité était dans les régions du Nord et du Sahel pour réconforter les populations et soutenir les FDS
Ce dimanche 9 avril 2017, deuxième jour de sa tournée, le ministre en charge de la Sécurité était dans les régions du Nord et du Sahel.




Le ministre d’Etat, ministre de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré, effectue du 8 au 11 avril 2017 une tournée dans les régions du Nord et du Sahel pour faire le constat des conditions de travail des Forces de défense et de sécurité (FDS) et les encourager dans le combat contre le terrorisme. Dans la première étape de sa visite, Simon Compaoré est allé remonter le moral des troupes dans la région du Nord.

Il était 5h40 ce samedi 8 avril 2017 lorsque le cortège du ministre de la Sécurité intérieure est arrivé au commissariat de police de Yako dans la région du Nord. En dépit de cette arrivée matinale, tous les agents étaient présents à leurs postes et prêts pour la revue des troupes. Et c’est parti pour une journée marathon pour cette première étape de la tournée du ministre de la Sécurité intérieure pour galvaniser les troupes dans la guerre asymétrique que pratiquent les terroristes depuis bientôt quelques années . A Yako, Gourcy, Yensé, Thiou, Banh, Koumbri et Ouahigouya, le ministre Simon Compaoré est allé constater les conditions de travail des éléments de la police nationale, de la gendarmerie ainsi que des militaires affectés à des postes de détachement dans cette zone du Nord qui se trouve dans le viseur des terroristes. Partout où le ministre est passé, le constat est presque le même : insuffisances de ressources humaines, de moyens roulants, d’équipement en armes et munitions, vétusté des locaux. Le poste de police- frontière de Yensé, à 400 mètres de la frontière avec le Mali, dans la commune de Kaïn, fait l’objet de menaces terroristes, selon le chef de poste, l’officier de police, Issaka Yempabou Batouré. Malgré cette menace permanente, à entendre l’officier de police, son poste ne compte que 20 éléments, quelques armes et gilets pare-balles et sans véhicule de patrouille. Bien qu’un détachement militaire soit installé à proximité de ce poste de police depuis juin 2016, le chef de poste a laissé entendre que la zone reste toujours sensible et a demandé un renfort en ressources humaines, en moyens roulants et en armes, pour mieux assurer l’intégrité du territoire et riposter en cas d’attaque. Mais au-delà de ces difficultés et doléances soulevées à ces différents postes de police, de brigades de gendarmerie et de détachements militaires, « l’évangile » de Simon Compaoré est resté le même. Tout en reconnaissant les conditions difficiles de travail, il a invité les hommes et femmes de tenue à travailler à avoir des résultats probants avec peu de moyens en attendant une amélioration de la situation. Il a exhorté les éléments à plus de cohésion et de discipline dans les rangs et la hiérarchie à cultiver la transparence dans la gestion des hommes.

Nécessaire collaboration entre populations et FDS

Selon Simon Compaoré, pour vaincre le terrorisme, les Forces de défense et de sécurité sont condamnées à collaborer avec les populations pour avoir plus d’informations et de pistes dans le combat. Le ministre a profité de l’occasion pour informer les éléments de la police nationale que la question des services payés, qui a entraîné des mouvements d’humeur au sein du corps est en train de trouver une solution. A entendre le ministre d’Etat, un projet de texte sur la question est en préparation et sera soumis en Conseil des ministres pour une résolution définitive de la situation. Le manque de transparence pouvant être une source de démotivation, de l’avis de Simon Compaoré, tout est mis en œuvre pour que tout soit désormais clair dans la gestion de l’argent des services payés. Pour remonter le moral de l’ensemble des 500 agents de la direction régionale de la police du Nord et des 250 gendarmes du groupement départemental de la gendarmerie de Ouahigouya, le ministre a donné à chaque passage, du carburant pour faciliter la mobilité des hommes et des enveloppes pour motiver les agents. En outre, des ordinateurs, des groupes électrogènes et bien de matériels ont été remis à certains postes de police visités. Dans les communes de Thiou et de Bahn, Simon Compaoré, a aussi rencontré les enseignants, les parents d’élèves, les autorités administratives locales pour les rassurer et leur annoncer les mesures de sécurité prises par le gouvernement pour leur protection. Toutefois, il a invité les populations à la collaboration avec les Forces de défense et de sécurité en dénonçant toute personne suspecte. « On peut être suffisamment armé, avec des moyens de protection pour les hommes à la manœuvre, mais si vous n’avez pas de renseignements, vous n’allez pas atteindre l’effet escompté », a indiqué le ministre aux populations qui ont promis jouer leur partition dans la lutte contre le terrorisme. Avec cette visite du ministre de la sécurité, les enseignants ont montré leur disponibilité à reprendre les cours dans les écoles en vue de sauver l’année scolaire dans la région. « Cette visite remonte le moral du personnel enseignant parce qu’il faut avouer que les évènements de Kourfayel ont beaucoup choqué les enseignants qui avaient décidé de quitter leurs postes. Mais avec les efforts du gouvernement, ils sont revenus pour reprendre », a assuré l’inspecteur chef de la Circonscription d’éducation de base (CEB) de Banh, Boukary Barry. Il a invité les rares enseignants de la CEB voisine de Solé, qui hésitent à rejoindre leurs postes, à le faire car les conditions sécuritaires sont maintenant réunies.

Lassané Osée OUEDRAOGO


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