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Côte d’Ivoire : périple de l’ambassadeur Mahamadou Zongo à la rencontre de ses compatriotes du Sud-Ouest ivoirien
Publié le vendredi 7 avril 2017  |  Ambassade
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© Ambassade par D.R
Côte d’Ivoire : périple de l’ambassadeur Mahamadou Zongo à la rencontre de ses compatriotes du Sud-Ouest ivoirien
Parti d’Abidjan le 13 mars 2017, l’ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire, SEM. Mahamadou Zongo, a effectué un périple d’une dizaine de jours dans les régions du Sud-Ouest de la Côte d’Ivoire




Parti d’Abidjan le 13 mars 2017, l’ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire, SEM. Mahamadou Zongo, a effectué un périple d’une dizaine de jours dans les régions du Sud-Ouest de la Côte d’Ivoire. Au décompte, plus de 2 000 kilomètres de pistes rurales parcourues, deux régions (San-Pedro et Sassandra dans le Gboklè), sept sous-préfectures (Gabiadji, Dogbo, Grand-Bereby, Tabou, Sago, Sassandra et Dakpadou) et plusieurs villages et campements visités. Points communs de toutes ces localités : une concentration de plus de 80% de Burkinabè ; un taux d’analphabétisme d’environ 60%, une sous-scolarisation qui oscille entre 60 et 70% ; un manque criard de documents d’état-civil et des coûts exorbitants de la carte consulaire (10 000F au lieu de 7 000 F le coût officiel) et surtout une persistance de contrôles intempestifs de certificat de résidence en plus de la carte consulaire. En somme, il s’est agi de deux régions où l’ambassadeur Zongo a découvert pour la première fois les rackets quotidiens dont sont victimes ses compatriotes.

Du 13 au 23 mars 2017, l’ambassadeur du Burkina en Côte d’Ivoire, SEM. Mahamadou Zongo, a effectué sa deuxième sortie dans la juridiction du consulat honoraire de Soubré. Objectif : toucher du doigt les réalités que vivent ses compatriotes dans cette partie du sud-ouest ivoirien.
Tout a commencé par Dagadji, ensuite Gabiadji, San-Pedro, Tabou, Dogbo, Sogb-village, Grand-Bereby, Adjamené, Sassandra, Médon, Gnango I, Gnango II, Sago et, enfin, Dakpadou. Ces noms sont ceux des localités où résident souvent plus de 80% de Burkinabè et qui ont reçu pour la première fois, à l’exception de San-Pedro, Tabou, Grand-Bereby et de Sassandra, la visite d’un ambassadeur du pays des Hommes intègres. Mahamadou Zongo a eu donc droit à des mobilisations extraordinaires de ses compatriotes et un agenda excessivement chargé. Tout simplement parce que chaque Ivoirien, chaque Burkinabè et chaque ressortissant de l’espace CEDEAO a tenu à vivre en direct la rencontre avec l’ambassadeur Zongo.
Vivant dans cette partie du sud-ouest ivoirien, les habitants, en général, et les Burkinabè, en particulier, n’ont pour activité essentielle que les plantations de cacao, d’hévéa et de palmiers à huile.
Partout où l’ambassadeur Zongo est passé, le dispositif est toujours le même : libations ou prières avant chaque cérémonie ; mot de bienvenue du délégué ou porte-parole des populations ; mot introductif du consul honoraire, monsieur Jean De Dieu Zoundi et, enfin, message de l’ambassadeur, le représentant du Président du Faso. Ce message, contenu dans la lettre de mission que SEM. Roch Marc Christian Kaboré lui a remise, se résume ainsi qu’il suit : le renforcement des relations entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, relations qui datent depuis la colonisation ; le raffermissement des liens de solidarité entre Burkinabè de la diaspora, une diaspora minée par des querelles intestines ; le respect strict des lois, des coutumes et des us du pays d’accueil ; l’établissement des extraits d’acte de naissance ou jugements supplétifs d’actes de naissance afin de confectionner la carte d’identité consulaire et aussi la scolarisation des enfants (filles et garçons) en lieu et place des champs de plantation. Des chiffres du ministère ivoirien de l’Education nationale indiquent que près de 60% d’enfants burkinabè nés en Côte d’Ivoire ne vont pas à l’école.
L’ambassadeur Zongo a annoncé de vive voix que la détention de la carte consulaire permettra le vote à l’élection présidentielle de 2020, un engagement personnel du Président du Faso.
Enfin, l’ambassadeur Zongo a lancé un cri de cœur à ses compatriotes en leur demandant de ne point oublier la mère patrie. Pour cela, parler moins de mal du pays aux enfants. Mieux, inculquer à vos enfants l’amour du retour au bercail et aussi l’amour d’y investir.
Interpeler à maintes reprises et à chaque étape de sa tournée sur les tracasseries policières que subissent les Burkinabè à propos du port permanent du certificat de résidence dans les multiples corridors, l’ambassadeur Zongo a promis, dès son retour à Abidjan, de saisir les autorités ivoiriennes compétentes en vue de sa suppression parce que sur la carte consulaire burkinabè y figure déjà le lieu de résidence en territoire ivoirien. Aussi, a-t-il fait remarquer, c’est dans cette seule partie du sud-ouest de la Côte d’Ivoire que le certificat de résidence est exigé lors des contrôles de police et de gendarmerie.

Visites de courtoisie, séances de travail et baptêmes

Avant l’entame de chaque cérémonie avec ses compatriotes, l’ambassadeur Zongo rend une visite de courtoisie aux autorités administratives locales (préfets de région, sous-préfets et maires) et coutumières (chefs de tribus, chefs de villages ou de terre). A leur endroit, il explique les raisons de son périple et réitère les remerciements de l’Etat burkinabè pour leur hospitalité légendaire, la coexistence pacifique et la vie harmonieuse entre populations autochtones et allogènes.
Dans la sous-préfecture de Tabou, le chef suprême des 11 tribus Kroumen, très ému par les civilités et considérations de l’ambassadeur Zongo, a baptisé séance tenante ce dernier. Mahamadou Zongo s’appellera désormais en pays Kroumen « BOUADI TOTO » ce qui signifie « Chef de terre ».
Même scène dans le village de Medon où l’ethnie majoritaire, les Kordia, ont donné le nom « OPIAH BLO » c’est-à-dire la « Corde du développement » entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Dans la sous-préfecture de Sago, le chef central de l’ethnie Kordié a donné le nom « KOKROKO » c’est-à-dire « Celui qui sait accueillir les étrangers » à l’ambassadeur. Enfin, dans la sous-préfecture de Dakpadou, les Godié, une autre ethnie, a baptisé l’ambassadeur Zongo du nom de « DAKBA » qui signifie « Compagnon ».
Avec les autorités administratives locales, l’ambassadeur Zongo a eu deux séances de travail.
D’abord, avec le préfet de région de San-Pedro, monsieur Ousmane Coulibaly, et ensuite avec monsieur Hilaire Lamizana, directeur général du Port autonome de ladite ville. Les entretiens avec le préfet de région ont porté sur les tracasseries policières que subissent les Burkinabè qui se rendent ou qui vivent dans cette région, d’une part, et avec le DG sur les opportunités qu’offrent le port de San-Pedro aux hommes d’affaires burkinabè, d’autre part. Les deux responsables ont très bien apprécié la démarche de l’ambassadeur Zongo.
En ce qui concerne le port autonome de San-Pedro, son DG a rappelé à l’ambassadeur Zongo les mesures prises au profit du Burkina Faso. Il s’agit de la mise à la disposition de deux terrains gracieux de deux (02) hectares, soit un hectare pour le Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) et un hectare pour la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina (CCI-B). L’ambassadeur Zongo a salué le leadership et le management du DG Lamizana pour avoir réussi à faire du port de San-Pedro l’un des fleurons de l’émergence économique de la Côte d’Ivoire sans oublier deux Etats de l’hinterland que sont le Burkina Faso et le Mali qui ont pour port naturel celui de San-Pedro.
En marge des rencontres officielles, l’ambassadeur Zongo a eu des séances de travail avec les opérateurs économiques burkinabè résidant dans les différentes localités ainsi que les leaders de mouvements de jeunesse. Il leur a prodigués des conseils d’union, d’unité, d’entraide et de solidarité dans les actions de développement, surtout dans la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES). Il a visité l’usine de transformation de la sève de l’hévéa en caoutchouc à savoir la Société des caoutchoucs de Grand-Bereby (SOGB). C’est une société qui emploie près d’un millier de Burkinabè sur un total d’environ six mille ouvriers. L’ambassadeur Zongo a traduit la reconnaissance du Burkina au DG de la SOGB qui a financé la confection des cartes consulaires du personnel burkinabè et participe aux actions de promotion et de développement de nos compatriotes.
Ce périple est le deuxième de l’ambassadeur Zongo dans la juridiction du consulat honoraire de Soubré après celui effectué du 15 au 21 novembre 2016 dans les régions de la Nawa (Soubré) et du Goh (Gagnoa). Une sortie qui honore et requinque le doyen Jean De Dieu Zoundi, consul honoraire de cette juridiction qui constitue l’un des poumons de l’économie ivoirienne.

Service Presse
Ambassade du Burkina en Côte d’Ivoire
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