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© aOuaga.com par A.O
CSC : Nathalie Somé installée dans ses fonctions de présidente Vendredi 12 septembre 2014. Ouagadougou. Nathalie Somé a été officiellement installée dans ses fonctions de présidente du Conseil supérieur de la communication en remplacement de Béatrice Damiba |
Le lundi 3 avril 2017, Simon Compaoré a reçu successivement le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, Abdraman Sylla, et la présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC), Nathalie Somé. Avec le Malien, il a été question de mettre en synergie les actions pour combattre les réseaux de passeurs qui envoient des jeunes en péril dans le désert et la méditerranée. Le traitement de l’information liée à la sécurité a été la toile de fond des échanges entre Nathalie et Simon. La présidente du CSC rappelle aux hommes de médias que le bon journalisme est celui qui pousse la roue du développement.
Des milliers de jeunes africains vont de plus en plus à l’aventure. Ils sont aussi des milliers à finir dans le désert ou au large de la Méditerranée. Ce voyage périlleux est organisé par des réseaux de passeurs. L’objet de la visite du ministre est de voir avec le Burkina comment organiser une synergie d’actions contre les réseaux de passeurs. « Ils mettent les jeunes sur les voies de la mort. Il y a énormément de jeunes qui meurent dans la traversée du désert, de la méditerranée. On ne peut pas se taire sur cette question », a préconisé le ministre des Maliens de l’extérieur, Abdraman Sylla.
Après la question du flux migratoire, un autre chapitre s’est ouvert : il s’agit de la question du traitement de l’information liée à la sécurité par les médias burkinabè. C’est la raison de la visite de la présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC), Nathalie Somé. « Le traitement de l’information aujourd’hui tel que nous le constatons dans les médias pèche », affirme-t-elle.
Un tort, selon ses dires, que les hommes de médias ont reconnu et qu’ils cherchent à recadrer. Parmi les propositions faites pour le recadrage des journalistes, il y a des recommandations qui ne relèvent pas du CSC. Il s’agit, par exemple des questions d’accès à l’information sécuritaire, des questions de concepts tels que le secret militaire. A cette rencontre, la présidente du CSC et le ministre de la Sécurité ont convenu de la nécessité de mettre en œuvre très prochainement un programme d’urgence médias et sécurité.
Le bon journalisme de Nathalie Somé
La présidente du CSC s’offusque du traitement de l’information liée à la sécurité dans les colonnes des journaux ou sur les antennes. A cette occasion, Nathalie Somé a repris sa tunique de journaliste. Des leçons, elle en a donné. Aux journalistes, elle rappelle, en tant que professionnelle que « le bon journalisme est celui qui pousse la roue du développement. On ne peut parler d’une communication respectueuse des règles si nous perdons de vue des valeurs cardinales telles que le patriotisme, la solidarité, l’unité nationale... Sinon nous faisons le lit à des terroristes ».
Et le ministre d’Etat d’ajouter que face à la guerre asymétrique imposée par les terroristes, il importe que l’ensemble des communicateurs, des hommes et des femmes de la presse les accompagnent. Simon, lui, mise sur le recoupement et la vérification de l’information. « Prenez soin de vérifier. Je ne fuis pas les caméras et je ne cours pas après les caméras. Si vous tapez à toutes les portes et qu’elles ne s’ouvrent pas, tapez à ma porte », suggère Simon Compaoré.
Il précise aux journalistes que ce n’est pas toutes les fois qu’ils seront satisfaits parce qu’il y a des informations qui ne peuvent pas parfois être données. Pour lui, l’essence du journalisme, c’est d’informer utilement, de donner de bonnes informations qui permettent de rouler la roue du développement comme le soutient Nathalie Somé.
Lévi Constantin Konfé
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